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Publié le 21/11/2008
Quelles sont les intentions de Nicolas Sarkozy en jouant la « carte du dalaï-lama » ?

Le Président de la République française Nicolas Sarkozy a décidé de rencontrer le dalaï-lama lors de sa visite en Pologne prévue pour le 6 décembre prochain. Le quotidien hongkongais « Takungpao » a publié le 17 novembre un article qui indique que les relations sino-françaises sont actuellement dans une phase de développement satisfaisant et que cet état de chose est le fruit d'un travail pénible, c'est pourquoi on espère que Nicolas Sarkozy s'arrête au bord du précipice avant qu'il ne soit trop tard. Il lui est demandé en outre de ne plus commettre des actes qui nuisent aux relations bilatérales et qui blessent le sentiment du peuple chinois.

Voici des extraits de l'article.

Le Président français ne se résigne vraiment pas à la solitude et à l'isolement. Tout juste après la crise qu'il a provoqué en jouant, avant les Jeux Olympiques de Beijing, la « carte du dalaï-lama » et que les relations sino-françaises viennent d'être rétablies dans la voie normale après avoir subies de fâcheux accrocs, le voilà, ce Président, qui annonce une fois de plus sa décision de rencontrer le dalaï-lama lors de sa visite en Pologne prévue pour le 6 décembre prochain. Il est hors de doute que cette décision du Président français revêt un profond caractère de contexte politique. Mais, quel que soit le prétexte avancé par Monsieur Sarkozy et quel que soit la forme de sa rencontre avec le dalaï-lama, il y a une chose qu'on peut affirmer, c'est que cette magouille politique du Président de la République française produira un effet désastreux aux relations sino-françaises.

On se rappelle qu'après les troubles et les incidents survenus le 14 mars à Lhassa, ce même Président français a utilisé les jeux Olympiques de Beijing et le relais de la flamme olympique pour exécuter une « farce politique » qui a donné lieu de sérieuses réflexions. L'accrochage du « drapeau du lion de la montagne de neige » au-dessus de la Mairie de Paris, les incidents qui ont eu lieu dans les rues parisiennes pour arracher les torches olympiques lors du passage à Paris de la flamme olympique, les divagations incohérentes et insensées selon lesquelles « je n'assisterai pas aux Jeux Olympiques de Beijing en cas où les discussions entre Pékin et le dalaï-lama n'aboutiront pas », … tout cela, c'était le chef-d'œuvre de Monsieur Nicolas Sarkozy.

Mais finalement, ce Monsieur le Président, embarrassé, penaud et confus, a quand même fait son apparition aux Jeux Olympiques de Beijing en se rétractant et en manquant à sa parole. Il a dû renoncer à sa rencontre avec le dalaï-lama et a débité des phrases ronflantes sur l'importance des relations sino-françaises. Il a dit : « L'amitié franco-chinoise est une base fondamentale de la politique diplomatique de la France, car elle répond aux profondes espérances des deux peuples et constitue un facteur indispensable à la construction d'un ordre international caractérisé encore plus par l'équité, la sécurité et l'harmonie. » Il a pu enfin, grâce à ce geste, sauver le peu de ce qui lui reste de sa face et de sa dignité et se ménager une issue sans trop d'inconvénients.

Mais Monsieur Sarkozy est quelqu'un qui déteste l'isolement, le délaissement et la solitude. Depuis son ascension à la fonction suprême de Président de la République française, son rêve est de faire de la France une puissance mondiale à la tête des pays européens. La France, qui a osé défier les Etats-Unis en ce qui concerne la Guerre d'Irak et la crise financière et qui a eu le courage de réunir l'Europe sous la bannière du Traité de Lisbonne et d'essayer de concilier la Russie et la Géorgie, pourquoi a-t-elle permis à la Chancelière allemande Angela Merkel d'être la première à avoir osé rencontrer le dalaï-lama et à se faire remarquer par le monde ainsi, ce qui fait « perdre la face » au Président tournant de l'Union européenne.

Nicolas Sarkozy n'est pas un adepte du bouddhisme, sa rencontre avec le dalaï-lama ne sera ni pour « la face », ni pour « le respect », ni pour « la vénération » et encore moins pour la croyance religieuse. Face à l'émergence de la Chine, les pays occidentaux, dont la France, éprouvent un sentiment psychologique extrêmement complexe et contradictoire. D'un côté, l'ouverture et le développement de la Chine les favorisent et le maintien de bonnes relations avec ce pays sont dans leur intérêt, mais d'un autre côté, un grand nombre de ces pays s'inquiètent et ont peur qu'une fois devenue puissante, la Chine pourrait menacer leurs intérêts, et surtout parce qu'il existe un écart et une différence entre celle-ci et eux en ce qui concerne le sens de valeur et l'idéologie. Cet état psychologique pousse ces pays à adopter à l'égard de la Chine une politique contradictoire, car ils ont en même temps besoin de maintenir de bonnes relations avec celle-ci, mais en même temps, ils craignent le développement de la Chine et font tout pour l'empêcher de porter atteinte à leurs intérêts. Et c'est ainsi que le problème du Tibet, le problème des droits de l'homme et d'autres problèmes sont souvent utilisés par les pays occidentaux comme outils pour contenir et empêcher le développement chinois. Depuis son ascension au pouvoir suprême de la République française, Nicolas Sarkozy s'est engagé de façon contradictoire dans une voie extrêmement dangereuse d'équilibre sur une corde raide.

Bien que Nicolas Sarkozy fait preuve de manque de perspicacité et de vue courte et qu'il soit obstiné, indocile et irritable, mais il est parfaitement au courant des conséquences qui découleront de sa rencontre avec le dalaï-lama. Le jour même de l'annonce de sa rencontre avec ce dernier, le Ministère chinois des Affaires étrangères a réagi immédiatement en indiquant de façon claire et nette la ferme opposition de la partie chinoise quant à la visite du dalaï-lama, quelque soit sa couverture de qualité et dans n'importe quel pays en vue d'entreprendre des activités de séparer le Tibet de la Chine et quant à sa rencontre avec n'importe quel dirigeant d'un pays quelle que soit la forme du contact. La partie chinoise demande à la parie française de tenir compte de la situation et de l'intérêt d'ensemble, de persister dans le principe d'une seule Chine, de respecter les engagements, de prendre en compter effectivement des grandes préoccupations de la partie chinoise, de traiter de façon convenable et judicieuse les problèmes concernés et de contribuer au développement stable des relations sino-françaises et des relations sino-européennes.

Les relations sino-françaises sont actuellement dans une phase de développement satisfaisant et cet état de chose est le fruit d'un travail pénible. On espère que Nicolas Sarkozy puisse s'arrêter au bord du précipice avant qu'il ne soit trop tard et qu'il ne commette plus des actes qui portent atteinte aux relations bilatérales et qui blessent le sentiment du peuple chinois.

 

(Source: le Quotidien du Peuple en ligne)



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