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CHINE ET SOCIÉTÉ
Publié le 07/07/2015
L'ambition d’un grand pays

 

Premier bataillon de casques bleus chinois détaché au Soudan du Sud.

TANG SHUBIAO, membre de la rédaction

Apporter une plus grande contribution à l'humanité reste et demeure l'ambition de ce grand pays qu'est la Chine.

En 1956, Mao Zedong énonçait dans un article : « Avec une superficie de 9,6 millions de km2 et une population de 600 millions d'habitants, la Chine se doit d'apporter une plus grande contribution à l'humanité. Une contribution qui est restée toutefois minime pendant une longue période. » La même année, Zhou Enlai déclarait, lors d'une rencontre avec des convives étrangers, que malgré ses 600 millions de citoyens, la Chine n'avait pas apporté au monde de contribution significative, contrairement à ses ancêtres qui avaient fait bien mieux.

Pourquoi cette contribution modeste ? Deng Xiaoping expliquait qu'à l'époque contemporaine, la Chine sortait d'une période de plus de 100 ans, après les guerres de l'opium, d'agression impérialiste et de gouvernements corrompus.

En 1978, lors de sa rencontre avec le président du Rwanda de l'époque, Deng Xiaoping affirmait que « nous devons non seulement nous développer pour atteindre les ‘‘quatre objectifs de modernisation” (la modernisation de l'agriculture, de l'industrie, de la défense nationale ainsi que des sciences et techniques), mais aussi pour contribuer plus à l'humanité par le développement de notre pays. » Fin 1978, la Chine a procédé à des réajustements majeurs de sa politique, en déplaçant le centre de gravité vers le développement économique. Cette nouvelle page de l'histoire du pays fut appelée « la réforme et l'ouverture ». Pendant les trois décennies suivantes, le PIB chinois s'est accru annuellement de 9 % en moyenne. La puissance du pays a augmenté en proportion. Non seulement en améliorant le niveau de vie de sa population, mais aussi par le rôle qu'a joué la Chine pour le maintien de la paix mondiale et la promotion du développement économique et social mondial.

Contribution à une croissance économique durable

La Chine persiste à pratiquer sa politique de la réforme et de l'ouverture qui lui a permis de s'intégrer complètement dans l'économie mondiale. En 2014, l'économie chinoise représentait 25 % du PIB mondial. La même année, les investissements chinois à l'étranger ont atteint 140 milliards de dollars, tandis que les importations chinoises se montaient à 2 000 milliards de dollars et que le pays devenait le premier partenaire commercial d'environ 120 pays et régions. L'industrie chinoise a fourni des marchandises de qualité et bon marché, et créé de multiples emplois et opportunités d'investissement pour ses différents partenaires commerciaux. D'après les médias américains, ces 15 dernières années, la Chine a investi dans 1 583 entreprises aux États-Unis, dont beaucoup ont été rachetées en totalité, créant près de 80 000 emplois. Des estimations de chercheurs chinois suggèrent que dans les cinq ans à venir, les importations chinoises atteindront 17 000 milliards de dollars, que les investissements à l'étranger s'élèveront à 1 200 milliards de dollars et que 7 millions d'emplois environ seront créés. La transformation du mode de développement et les réajustements structurels dureront encore quelque temps. Une bonne occasion pour les capitaux, les techniques, les équipements et les services étrangers qui se dirigent vers le marché chinois.

La Chine prend ses pays voisins pour partenaires de développement, espérant voir ces pays profiter de son essor. C'est pourquoi elle maintient sa dynamique vigoureuse de coopération avec le Japon, la Corée du Sud, la Mongolie, la Russie et les pays de l'Asie centrale, de l'Asie du Sud et de l'ASEAN. L'initiative chinoise de créer l'AIIB (Banque asatique d'investissement pour les infrastructures) dans le but d'améliorer l'environnement de financement et d'investissement a suscité une réponse positive de la plupart des pays de la région. La Chine a proposé de construire « une Ceinture et une Route » et de créer un fonds de « la Route de la Soie », cherchant à intégrer les stratégies de développement des pays limitrophes, à promouvoir l'interconnexion et à faire partager les opportunités que représente son développement. Selon certaines analyses, la stratégie chinoise « une Ceinture et une Route » permettra de promouvoir la croissance économique des différents pays et d'atteindre les objectifs globaux du progrès économique mondial.

Un robot exposé lors de l'eMEX 2015 à Suzhou, au Jiangsu.

Mise en œuvre des objectifs du Millénaire

En l'an 2000, la Déclaration du Millénaire de l'ONU a déterminé des objectifs de développement axés sur la réduction de la pauvreté sur une période de 15 ans. 2015 est donc l'année où l'on examine les résultats de cette politique. Ceux affichés par la Chine sont satisfaisants.

La Chine a dès le début inclus les objectifs du Millénaire dans son plan de développement. En 2013, elle est devenue le premier pays à réaliser sa part des objectifs prévus en termes de réduction de la pauvreté, faisant baisser de moitié sa population défavorisée. Le pays a réalisé, en avance sur le calendrier, les sept objectifs suivants : réduire de moitié la sous-alimentation, généraliser l'éducation primaire, éliminer la discrimination sexuelle dans la scolarité primaire et secondaire, amoindrir la mortalité des moins de 5 ans, prévenir la tuberculose et le paludisme, garantir l'approvisionnement en eau potable et mettre en place des équipements élémentaires liés à l'environnement et à la propreté. Elle a par ailleurs fait des progrès spectaculaires en matière d'emploi et de lutte contre le sida. En octobre 2012, Klaus Rohland, le directeur des opérations en Chine de la Banque mondiale d'alors, déclarait lors d'une interview accordée à La Chine au présent : « Les excellents résultats obtenus par la Chine en termes de lutte contre la pauvreté fait pâlir les résultats des autres pays : entre 1981 et 2012, 600 millions de Chinois sont sortis de l'extrême pauvreté. Un exploit sans précédent dans l'histoire. » En avril dernier, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré, dans un discours prononcé à l'université de Beijing, que la Chine avait considérablement contribué à la réalisation des objectifs du Millénaire de l'ONU, « cela à travers la croissance économique et la réduction de la pauvreté à l'intérieur de la Chine, mais aussi par la contribution chinoise à l'avancement des autres régions du monde ».

La Chine appelle et participe à la coopération internationale en faveur du développement. Elle préconise la promotion du développement par le commerce et l'investissement, plutôt que par l'aide au développement. La Chine encourage la coopération Sud-Sud par des actions concrètes, aide d'autres pays en développement à construire des chemins, des ponts, des hôpitaux, des écoles et des infrastructures agricoles comme des installations d'irrigation, réduit ou annule les dettes des pays les plus pauvres. Elle coopère avec le Laos et le Myanmar pour la mise en œuvre de projets de cultures alternatives à celles de la drogue, de sorte que les superficies dédiées à la culture du pavot se sont considérablement réduites, tout en contribuant à la création d'emplois pour les habitants locaux. Des entreprises chinoises ont d'autre part construit des infrastructures pour aider au développement socio-économique à l'étranger, lesquelles bénéficient à des millions de personnes.

Conforter la sécurité alimentaire internationale

Avec 10 % des champs cultivés du monde, la Chine produit 25 % des céréales mondiales et nourrit 1,3 milliard d'habitants, soit 20 % de la population mondiale. Le taux d'autosuffisance céréalière du pays était supérieur à 97 % en 2013. Ainsi, la Chine, loin d'être une menace en ce qui concerne la sécurité alimentaire, y apporte sa contribution.

Se suffisant à elle-même, la Chine a également joué un rôle important pour aider les autres pays. En 2005, elle a cessé de recevoir l'aide céréalière venant de l'extérieur et est devenue le troisième pays donateur de céréales après les États-Unis et l'UE, dans le cadre de la coopération Sud-Sud édictée par la FAO (Organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture). En Libye, un groupe d'experts chinois a montré l'exemple en diffusant des variétés hybrides de riz et des techniques de culture plus productives. La productivité du riz hybride représente 300 % du rendement des variétés locales dans ce pays. Au Sénégal, les experts agricoles chinois ont introduit des techniques de rendement élevé dans la culture des variétés de riz locales. La production par hectare est supérieure à 10 tonnes, un record là-bas. En Ouganda, des chercheurs chinois transmettent des variétés céréalières chinoises et les techniques de culture qui vont avec. La production par hectare atteint 6,27 tonnes, trois fois plus que les céréales locales. Le responsable chargé des recherches céréalières au ministère ougandais de l'Agriculture a déclaré : « La Chine a mis au point ces trois dernières décennies des techniques et des innovations agricoles qui s'adaptent à sa situation. Celles-ci favorisent aujourd'hui la transformation économique de l'Afrique. »

Fin juin 2014, la Chine a dépêché près de 1 000 experts agricoles dans 30 pays d'Afrique, d'Asie, du Pacifique sud et des Caraïbes, soit 60 % des personnels du programme de coopération Sud-Sud élaboré par la FAO. Les chercheurs chinois ont lancé plus de 1 000 projets agricoles variés, notamment des travaux agro-hydrauliques, de production céréalière, d'élevage, d'aquaculture, de tranformation des produits agricoles, etc. Ils ont formé plus de 100 000 personnes aux techniques modernes. La production de riz, de maïs, de fruits et de légumes a augmenté en moyenne de 30 à 60 %. La FAO et le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) ont attribué à la Chine un prix spécial pour sa contribution dans la coopération Sud-Sud.

Récolte du blé dans le district de Neixiang, au Henan.

 

Utilisation pacifique des installations en mer de Chine méridionale

En mai dernier, la Chine a érigé deux phares multifonctions sur les deux atolls Huayang et Chigua de l'archipel Nansha. Il s'agit d'une démarche importante de la Chine pour remplir ses devoirs internationaux. La mer de Chine méridionale est un passage important pour le transport maritime international et l'une des zones de pêche les plus importantes du monde. Un grand nombre de navires y passent et la situation du transport y est compliquée. D'où de multiples accidents de navigation. Les phares construits sur les atolls Huayang et Chigua guideront les navires qui passent dans cette région et amélioreront ainsi la sécurité de la navigation. La Chine prévoit la construction d'autres installations civiles sur les îles de l'archipel Nansha, toujours dans le but de mieux servir les pays côtiers et les bateaux croisant dans ces parages. Dans les interviews qu'il accorde, Liu Feng, expert du dossier de la mer de Chine méridionale, souligne toujours que ces mesures prises par la Chine pour servir la navigation aident à dissiper les doutes des autres pays à l'égard des intentions de la Chine.

La construction d'installations à usage scientifique ou civil ne date pas d'hier. La Chine a établi un observatoire météorologique sur le récif Yongshu ; depuis 2007, des recherches sur la biodiversité marine et la pisciculture se poursuivent sur le récif Meiji ; sur l'archipel Xisha, la Chine continue à entretenir des routes de navigation maritime et à construire des installations de recherche et de secours en mer.

En janvier 1988, mandatée par l'UNESCO, la Chine a établi un observatoire océanique sur le récif Yongshu de l'archipel Nansha. Cet observatoire, qui porte le numéro 74, fait partie du réseau mondial de mesure du niveau de la mer. Sa tâche est de recueillir des informations hydrologiques et météorologiques comme la direction des vents, leur vitesse, les tempêtes, la marée, la hauteur des vagues, etc. Depuis 27 ans de fonctionnement, cet observatoire a fourni un service fiable aux navires traversant la mer de Chine méridionale. Par l'intermédiaire de l'Administration d'État des océans, cet observatoire transmet à l'organisation météorologique mondiale des données sur le niveau de la marée en temps réel par intervalles de cinq minutes, et une fois par mois, des documents sur le niveau moyen des marées. Il joue un grand rôle dans la prévention des catastrophes naturelles, mais aussi pour les recherches et les prévisions météorologiques ainsi que l'exploitation pacifique des ressources océaniques.

Résolution des problèmes d'actualité

En tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, la Chine s'active à la résolution des tensions internationales et régionales, et assume ses responsabilités pour maintenir la stablilité et la sécurité mondiales. Au début de cette année, Wang Yi, ministre des Affaires étrangères chinois, a indiqué lors d'une interview que la Chine, en tant que grand pays, remplit constamment ses obligations en termes de maintien de la paix et de la sécurité. Dès les années 1950, la Chine a travaillé à la résolution des troubles en Indochine. Pendant les années 1980, la Chine a joué un rôle d'intermédiaire dans la solution à la question cambodgienne. Dans les années 1990, la Chine a lancé le mécanisme des pourparlers à six sur le problème nucléaire nord-coréen. Selon Wang Yi, la Chine doit chercher et élaborer ses propres méthodes et moyens pour résoudre efficacement les dossiers épineux. De plus en plus de pays se félicitent de voir la Chine participer à la résolution des problèmes internationaux et régionaux, et saluent ses initiatives. La Chine a mis son poids dans la balance pour la résolution du conflit au Soudan du Sud. Sa proposition d'organiser des consultations spéciales pour soutenir le processus de paix au Soudan du Sud a suscité l'intérêt des différentes parties.

La Chine participe d'autre part à la coopération mondiale antiterroriste, et elle fait face avec la communauté internationale aux questions globales telles que le changement climatique, la cyber-sécurité, la préservation des zones polaires et l'exploration de l'espace. Elle s'engage avec enthousiasme dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU, ce dont témoigne le fait qu'elle est, parmi les membres permanents du Conseil de sécurité, le pays qui a fourni le plus grand nombre de casques bleus. La Chine a envoyé un contingent de soldats pour maintenir la paix au Mali. Les flottes de la marine chinoise luttent contre les pirates dans le golfe d'Aden pour assurer la sécurité de ce carrefour maritime stratégique. Face à l'épidémie d'Ebola, l'une des crises sanitaires les plus graves depuis 30 ans, la Chine figure parmi les premiers pays à offrir son aide aux pays touchés. La Chine soutient le processus de transition en Afghanistan et s'engage dans le processus de négociation d'une solution globale au problème nucléaire de l'Iran. La Chine pousse à la roue en vue de la dénucléarisation de la Péninsule coréenne et poursuit ses efforts visant à maintenir la paix et la stabilité, tout en insistant toujours pour un règlement des différends par le dialogue. Cinq initiatives de paix destinées à résoudre le conflit israélo-palestinien ont été proposées par la Chine. Cinq autres ont été formulées en vue d'une solution politique au problème syrien. En ce qui concerne le dossier ukrainien, la Chine défend le principe d'équité et de justice, et encourage des négociations de paix. La Chine propose de régler de façon pacifique, par le dialogue et les consultations, les conflits qui existent avec ses voisins sur la souveraineté territoriale ainsi que les intérêts et droits maritimes respectifs. Cette proposition a été saluée par la plupart des pays de la région.

Promouvoir un changement du modèle de gouvernance planétaire

La Chine est le participant de la gouvernance planétaire et le promoteur de la réforme du mécanisme de gouvernance. Elle soutient l'ONU, le G20, l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai), l'APEC et les BRICS. Ces derniers doivent jouer un rôle plus grand pour accélérer le processus de multipolarisation qui mènera vers un meilleur système de gouvernance internationale.

La Chine participe aux mécanismes de gouvernance mondiale dirigés par l'ONU et s'efforce de les préserver. Elle adhère à tous les organismes de l'ONU, à une centaine d'organisations internationales, et elle a intégré près de 400 conventions internationales et multilatérales. La Chine est l'un des membres de l'ONU qui a dépêché le plus de soldats de maintien de la paix. Depuis 25 ans, elle a missionné au total plus de 30 000 casques bleus. En février dernier, en tant que pays assumant la présidence tournante du Conseil de sécurité, la Chine a proposé à l'ONU d'organiser des débats publics sur le thème « maintenir la paix et la sécurité internationale et tirer les leçons de l'histoire ; réitérer l'engagement pris pour respecter les objectifs et les principes de la Charte de l'ONU ». Elle a aussi instauré un processus de commémoration du 70e anniversaire de la fondation de l'ONU et de la victoire mondiale antifasciste. L'opinion internationale pense qu'il s'agit d'une contribution importante pour maintenir l'autorité de la Charte de l'ONU.

Pour faire face aux défis mondiaux et régionaux, qu'ils soient de nature économique, financière ou de sécurité, la Chine veut contribuer à une réforme en profondeur du mécanisme de la gouvernance planétaire. Dans le domaine économique et financier, la Chine appelle le G20 à jouer son rôle de plate-forme principale sur la scène internationale. La Chine a avancé d'autres propositions, en termes de quotes-parts et de réforme du FMI, ainsi que de révision des droits de vote à la Banque mondiale. L'AIIB, le Fonds de la Route de la Soie et la Banque de développement des BRICS, fondés à l'initiative de la Chine, doivent venir compléter et améliorer le système financier international. Sur le plan de la gouverance environnementale, la Chine a préconisé de renforcer les mécanismes internationaux pour faire face au changement climatique, en promettant d'atteindre ses objectifs chiffrés de réduction d'émissions polluantes. Par ailleurs, la Chine a proposé son nouveau concept visant à construire un nouveau type de relations entre grandes puissances, qui se basera sur l'égalité et la confiance réciproque, la tolérance et l'enrichissement mutuel, et surtout sur la coopération gagnant-gagnant, pour permettre aux grands pays de participer équitablement à la gouvernance mondiale. La Chine a enfin lancé le projet « une Ceinture et une Route » qui contribuera sans aucun doute aux échanges et à la coopération gagnant- gagnant entre les pays européens et asiatiques.

Dans le futur, la Chine s'engagera de façon plus active encore, si possible, dans les affaires internationales. Elle jouera son rôle de grand pays et fera face avec le reste du monde aux défis internationaux, pour apporter à l'humanité une plus grande contribution.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

 

 

 



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