Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
CHINE ET SOCIÉTÉ
Publié le 06/07/2015
La tournée du PM chinois en Europe ouvre de nouveaux horizons de coopération tournés vers l'avenir

 

Alors que la température de plusieurs pays européens bat son record, le thermomètre des relations sino-européennes lui aussi monte sensiblement ces derniers jours, suite à la visite du Premier ministre chinois Li Keqiang au Vieux Continent, qui ouvre de nouveaux horizons de développement pour les deux partenaires engagés il y a 40 ans.

Ce réchauffement répond aux besoins des deux parties, qui font chacune face à des défis : l'économie chinoise vient d'entrer dans une "nouvelle normalité", passant d'une vitesse de croissance rapide à moyenne, tandis que la crise grecque plane toujours au-dessus d'une Europe en grand besoin de stimuler sa croissance et de créer des emplois.

Il s'explique également par le resserrement des liens bilatéraux économiques et commerciaux. La Chine est depuis onze années consécutives le premier partenaire commercial de l'UE et cette dernière le deuxième partenaire commercial de la Chine depuis maintenant douze ans. En 2014, les échanges économiques bilatéraux ont dépassé les 600 milliards de dollars.

INITIATIVES "CEINTURE ET ROUTE" + PLAN JUNCKER

Au niveau stratégique, la Chine et l'UE ont décidé d'intégrer les initiatives chinoises "Ceinture et Route" au Plan d'investissement pour l'Europe, et de créer un fonds d'investissement commun Chine-UE, à l'issue de la 17e réunion des dirigeants Chine-UE à Bruxelles.

Les initiatives "Ceinture et Route" ont été proposées par le président chinois Xi Jinping en 2013 dans le but de faire revivre l'ancienne route commerciale entre l'Asie et l'Europe. Le Plan d'investissement pour l'Europe, dont le montant s'élève à 315 milliards d'euros (352 milliards de dollars), est un plan initié par M. Juncker pour doper l'économie européenne.

Zhou Hong, directrice de l'Institut des études européennes à l'Académie chinoise des sciences sociales, estime que l'alignement de ces deux initiatives chinoise et européenne représente non seulement une coopération fructueuse à l'heure actuelle en matière de capacité de production, mais également un projet à long terme qui a une portée stratégique.

Cet alignement intervient alors que la Chine et l'UE font face au défi de maintenir une croissance économique stable et d'optimiser leur structure économique.

La création d'un fonds d'investissement commun Chine-UE est une innovation dans le domaine de la coopération financière, grâce à laquelle les deux parties mettront en place une plate-forme et travailleront sur des projets d'investissements communs. Ce fonds permettra à la Chine de prendre part au futur développement de l'Europe et de s'inspirer des expériences de gestion occidentales, a indiqué Mme Zhou.

CONSENSUS SUR L'EXPLORATION DES MARCHE TIERS

La coopération Chine-UE va également profiter au monde. Lors de sa visite de cinq jours en Europe, M. Li a appelé à plusieurs reprises à renforcer cette coopération en explorant les marchés de pays tiers.

La Chine est prête à mener une coopération trilatérale internationale en matière de capacité de production avec la Belgique ainsi qu'une coopération dans l'industrie manufacturière dans des endroits comme l'Afrique, et ce dans le but de stimuler le rythme de l'industrialisation dans les communautés locales, a déclaré M. Li à l'issue des entretiens avec le Premier ministre belge Charles Michel.

A Paris, le Premier ministre chinois a proposé d'approfondir la coopération industrielle dans des domaines tels que l'aérospatial, l'aviation, les trains à grande vitesse, l'acier, le nucléaire, le pétrole, l'énergie hydroélectrique et la coopération sur des marchés tiers.

Cette proposition a reçu des échos actifs de dirigeants de l'UE, de la Belgique et de la France, et un large consensus a été atteint à ce sujet.

Selon Mme Zhou, "l'exploration du marché tiers" est un concept avancé pour la première fois par la direction chinoise et la mise en oeuvre de cette intiative sera bénéfique à toutes les parties prenantes. En combinant les avantages complémentaires, la Chine et l'Europe pourront accélérer le processus d'industrialisation local d'un marché tiers, en exportant leur capacité de production et créant des bénéfices socio-économiques.

Ce point de vue est également partagé par l'hebdomadaire français "Le Point" dans un article intitulé "Chine-France : le rêve africain". "Les Africains ont le marché, les Chinois veulent investir leur argent à l'étranger, les Français ont les technologies, c'est gagnant-gagnant-gagnant", écrit la correspondante du magazine en Chine en citant un industriel, après avoir rappelé que la Chine est devenue en 2010 le premier investisseur en Afrique et ses échanges commerciaux avec le continent ont dépassé les 100 millions de dollars.

ENGAGEMENT SUR LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Au cours de la visite de M. Li, la Chine et l'UE ont également renforcé leur coordination sur les questions internationales. A l'occasion de la réunion des dirigeants Chine-UE, les deux parties se sont ainsi engagées dans un communiqué commun à approfondir leur coopération pratique en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

La Chine et l'UE ont convenu de promouvoir la coopération sur le changement climatique et de développer une économie rentable à faible émission de carbone, tout en maintenant une croissance économique robuste, selon le communiqué.

Les deux parties vont établir des partenariats à faible émission de carbone entre des villes des deux côtés, promouvoir le dialogue et la coopération sur leurs politiques nationales d'atténuation du changement climatique et renforcer la collaboration via la recherche scientifique et les technologies liées au climat.

Récemment, la Chine a promis d'atteindre son pic d'émissions de dioxyde de carbone aux alentours de 2030 et s'efforce d'atteindre ce pic à une date antérieure ainsi que d'accroître la part des combustibles non fossiles à environ 20% de sa consommation d'énergie primaire d'ici 2030.

Les efforts déployés par la Chine lui ont valu une réponse positive de la part de la communauté internationale. "La Chine a un rôle décisif à jouer et elle a déjà pris des décisions importantes en matière environnementale", a salué le Premier ministre français Manuel Valls.

 

Source: Xinhua


Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628