Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
CHINE ET SOCIÉTÉ
Publié le 08/06/2015
La mer de Chine méridionale n'est pas le terrain de jeu politique des Etats-Unis

 

La mer de Chine méridionale n'est pas le terrain de jeu politique des Etats-Unis

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a récemment déclaré qu'il aborderait le sujet des travaux de construction dans la mer de Chine méridionale lors du sommet du G7, qui se tient du 7 au 8 juin en Bavière (Allemagne). Auparavant, le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, avait déclaré que les travaux d'assèchement dans la mer de Chine méridionale n'étaient « pas en phase avec les normes internationales », et demandé à la Chine d'y mettre fin immédiatement, menaçant d'envoyer d'autres navires et avions de patrouille américains dans les zones environnantes. Beijing avait répondu en conseillant à Washington d'adopter une attitude responsable et de jouer un rôle constructif dans la région.

La Chine a insisté sur le fait que ses travaux de construction aideront à rendre plus sûre la navigation en mer de Chine méridionale. Mais au lieu de tenir compte de ces affirmations, les Etats-Unis, dont l'intention est de contenir la Chine, soutiennent tacitement le Vietnam et les Philippines dans les différends territoriaux en mer de Chine méridionale. Il n'est donc pas étonnant que le pays ait fermé les yeux lors que le Vietnam et les Philippines ont mené des activités similaires en mer de Chine méridionale au cours des dernières années.

Washington a ainsi méjugé les intentions stratégiques de la Chine, les qualifiant d'« agressives », ce qui a poussé Hanoï et Manille à adopter une position encore plus rigoureuse envers Beijing. A cause de cette erreur d'évaluation, Washington s'est opposé obstinément à la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, ce qui engendrera sûrement des pertes énormes. Le pays se retrouve désormais confronté à une situation similaire dans le conflit territorial en mer de Chine méridionale.

Il est vrai que la Chine a suivi une politique maritime plus proactive au cours des dernières années. Mais cela ne signifie pas que sa politique de défense est devenue agressive. Elle n'a pas revendiqué de territoires maritimes, et de fait, sa politique est axée sur la réponse aux provocations des pays voisins, dont font notamment partie la « nationalisation » des îles Diaoyu par le Japon et l'attaque des pêcheurs chinois par les Philippines. En outre, les initiatives de la Chine ont été bilatérales plutôt qu'unilatérales, car le pays a cherché à agir en coordination avec les Etats membres de l'ASEAN.

Les mesures de la Chine visent à empêcher les Philippines et le Vietnam de violer davantage son intégrité territoriale et ses droits maritimes. La petite taille d'un pays ne l'empêche pas d'employer des moyens agressifs contre de plus grands pays : n'oublions pas l'attaque du Japon contre Pearl Harbor, qui a provoqué l'entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.

Les Etats-Unis accusent la Chine d'enfreindre les lois internationales. Mais le fait est que la Chine a signé et ratifié la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS), chose que les Etats-Unis ont refusé de faire par peur de perdre leur suprématie maritime dans le monde. Plus important, l'UNCLOS n'étant pas destinée à résoudre les conflits de souveraineté historiques ou actuels, la Chine est en droit de refuser un arbitrage international dans celui de la mer de Chine méridionale, arbitrage sollicité unilatéralement par les Philippines.

Par ailleurs, si les Etats en conflit ne parviennent pas à un accord ou ne développent pas de confiance mutuelle, ni le droit international ni l'arbitrage d'un tribunal international ne peuvent régler le différend. Ils risquent au contraire d'aggraver le problème. C'est pour cette raison que la Chine a toujours prôné l'utilisation de moyens bilatéraux pour régler un conflit entre deux Etats. C'est pour la même raison que les Etats-Unis ont ratifié les lois internationales de façon sélective, en fonction de leurs propres intérêts.

Mais lorsque la Chine est concernée, les Etats-Unis sont toujours induits en erreur par des « experts » anti-Chine. En méjugeant les intentions stratégiques de la Chine, Washington a déjà créé suffisamment d'entraves au bon développement des relations sino-américaines. Et en pensant que la Chine cherche à s'accaparer des territoires, ce qui est impossible dans un monde où les pays sont hautement interdépendants, les Etats-Unis ne font qu'ajouter des obstacles dans les relations bilatérales.

Mais une chose est sûre : la Chine est déterminée à préserver l'intégrité et la souveraineté de son territoire. Et pour ce faire, elle est en droit de tracer la ligne rouge.

Les Etats-Unis devraient tirer des leçons de leur implication déguisée dans les crises syrienne et ukrainienne. Ils doivent comprendre qu'il y a toujours un prix à payer pour intervenir dans les affaires des autres pays, et que la mer de Chine méridionale n'est pas un terrain de jeu pour exercer leur politique de pouvoir.

(L'auteur est un membre du think tank Chahar Institute)

 

Source: french.china.org.cn


Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628