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Pays en fêtes
Publié le 27/10/2008
Le Duan des Sui

(Lisa Carducci)

Les Sui forment une ethnie peu connue. Au nombre de 407 000, ils sont concentrés principalement dans le sud-est du Guizhou et l'ouest du Guangxi. Ils ont leur propre langue parlée mais pas de système d'écriture.

Le mot « Duan » en langue sui signifie « avoir un bon début », et la fête Duan équivaut au Nouvel An. Selon le calendrier des Sui, l'année commence au neuvième mois lunaire, soit en octobre environ dans le calendrier grégorien. Les célébrations s'étendent toutefois de la fin du huitième mois au début du dixième. Déterminer le jour de la fête annuelle relève de calculs astrologiques dans lesquels il faut tenir compte des douze rameaux terrestres. Les Sui célèbrent le Duan à la fois pour remercier le Ciel pour les bonnes récoltes de l'année achevée et demander ses faveurs pour l'année qui vient.

D'où vient cette fête ? On raconte que trois frères furent forcés par l'inondation de se réfugier dans ce qui est aujourd'hui un district autonome sui du Guizhou. Voyant les maisons emportées par l'eau, les frères attristés se jurèrent de reconstruire le village sinistré, et se donnèrent rendez-vous l'année suivante, le premier jour du calendrier sui. Alors, ils se rendraient des comptes sur ce qu'ils auraient fait au cours de l'année pour le bien du peuple. Leurs descendants adoptèrent ce jour comme leur fête principale.

Laquelle est Sui ? Photo : Lisa Carducci

La veille de la fête, on bat le gong et l'écho transporte le son d'un village à l'autre. Chaque famille s'assure que tout soit prêt pour la fête. Le matin du grand jour, on endosse ses plus beaux habits, et l'on dépose mets et boissons en abondance sur l'autel des ancêtres. Pour les invités, qui viendront à tour de rôle présenter leurs vœux, on prépare du riz glutineux et une soupe de poisson.

Au cours de la journée auront lieu des courses de chevaux dans les collines environnantes appelées « pentes Duan » ou « pentes du Nouvel An ». Les participants se présentent avec leurs chevaux ornés, pour l'occasion, de fleurs brodées aux oreilles, et habillés d'une belle couverture bordée de clochettes. Des spectacles de danses et chansons se succèderont aussi.

De jeunes sui. Photo : Lisa

Les instruments à l'honneur sont le lusheng (instrument à vent en bambou) et le tambour de bronze de 30 kg peint doré, ou de bois sculpté dans un tronc de paulownia, et tendus aux deux extrémités d'une peau de veau ou de bœuf. La nuit de la fête, le tambour est suspendu au milieu d'une pièce et l'on en joue ainsi que du lusheng pour accompagner une danse vive et exubérante propre aux Sui : la danse « du tambour de bronze ». Les battements de tambour commencent en douceur puis augmentent en rythme et en volume. Une autre danse, celle « de la lutte des cornes », est exécutée les années de récoltes particulièrement abondantes. Elle décrit symboliquement les mouvements de tête des buffles pendant les divers travaux agricoles, et exprime l'ardeur à l'ouvrage et le désir de jouir des fruits de la terre.

 

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