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Pays en fêtes
Publié le 23/09/2008
Récoltes et chansons

(Lisa Carducci)

Selon le climat, on peut obtenir deux ou trois récoltes par année. Quoi qu’il en soit, le ramassage du fruit du travail agricole est pour tous les peuples l’occasion de réjouissances et de grâces rendues au Ciel.

Le Munaozongge des Jingpo. (http:/fr.yunnantourism.com)

Les Jingpo

, une ethnie de quelque 132 000 ressortissants seulement qui habitait à l’origine le sud du plateau Qinghai-Tibet et s’est déplacée progressivement vers le sud jusqu’à l’ouest du Yunnan, célèbrent le Munaozongge, dont la date varie d’année en année. Dans la langue des Jingpo, Munaozongge signifie « danser et chanter en groupe ». Selon une de leurs légendes, dans les temps anciens la danse n’existait pas pour les humains ; elle appartenait en propre aux fils du Soleil. Mais un jour, le Soleil envoya ses délégués inviter tous les êtres de l’univers à un grand rassemblement. La Terre envoya participer une centaine d’oiseaux parmi les plus intelligents. De retour après avoir assisté au Munaozongge où ils avaient appris à chanter et danser, les oiseaux choisirent le paon comme maitre à danser et montèrent un spectacle. Les fondateurs du peuple jingpo, Shenlagongzha et son épouse, furent tellement éblouis par ce spectacle qu’ils voulurent que leurs descendants apprennent aussi à chanter et danser. De là viendrait la fête. Très tôt le matin de la fête, des représentants d’autres ethnies des alentours viennent présenter leurs vœux aux Jingpo. Ainsi les Dai exécutent-ils la danse du paon, tandis que les Achang jouent du tambour et des gongs, les Benlong lancent des pétards, et les Lisu jouent du sanxianqin, un instrument à trois cordes.

Les lieux sont décorés. Au centre de la scène sont érigés quatre paravents ornés de dessins de danseurs. Des bannières multicolores sont accrochées aux poutres de bambou des côtés de la scène. Le fond est occupé par un énorme tambour de bois, tandis que plusieurs gongs apparaissent sur les côtés. Deux énormes épées croisées sont suspendues entre les paravents.

Femmes d’ethnie jingpo.

Photo : www.chine-informations

À l’ouverture de la célébration, des hommes et femmes jingpo s’avancent vers les invités avec du vin de riz et des gâteaux de riz glutineux et de jujubes pour souhaiter la bienvenue. Quand le soleil se lève à l’horizon, on lance des pétards pour signaler le début officiel de la fête. Un instrument en forme de corne de bœuf, le dongba, sonne l’appel, et alors des milliers de personnes se dirigent au pas de danse vers le lieu du rassemblement. Les danseuses portent une couronne de plumes de paon, un collier de brillants, et une jupe colorée aux motifs floraux attrayants. Les hommes portent des épées levées comme des soldats prêts à l’attaque. Les danseurs forment une longue file. Si le « naoshuang » ou danseur de tête fait un pas, les autres derrière lui en font cinq, et les plus éloignés dix. Aussi parfois on relève la tête, parfois on s’incline, ce qui donne l’impression d’un long dragon qui ondule. On danse jusqu’à la nuit et parfois plusieurs jours de suite.

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