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Pays en fêtes
Publié le 30/01/2008
Jizaojie : la fête du dieu du Foyer

Parmi les nombreuses légendes qui entourent cette divinité, il en est une qui mérite d'être racontée. Le jeune Zhang Sheng, un agriculteur, avait épousé la vertueuse, attrayante et digne Guo Dingxiang (Lilas), une tisserande. En moins de trois ans, le couple avait accumulé des richesses par son travail et Zhang prit alors une concubine du nom de Haitang. Infatué de la beauté de Haitang, il abandonna sa femme et se lança dans une vie de débauche. Il se retrouva bientôt pauvre, et Haitang le quitta pour épouser un autre homme, plus riche. Zhang, réduit à la mendicité, s'effondra, un jour de vent froid et de neige, devant une maison. Une servante le fit entrer et le conduisit dans la cuisine pour qu'il se réchauffe et mange un peu. Zhang, fort ému, demanda à la servante qui était sa patronne. « Une veuve très bonne et sans famille », répondit-elle. Voyant cette femme apparaitre, Zhang reconnut en elle Dingxiang qu'il avait abandonnée et, pris de honte et ne sachant où se cacher, il se réfugia dans l'âtre. Quand la servante réussit à l'en déloger, il était déjà mort, et Dingxiang, fort attristée, le suivit de près. L'empereur de Jade avait pensé punir Zhang pour son infidélité, mais comme le coupable avait reconnu sa faute et s'était lui-même châtié en brulant dans la cheminée, il fit de lui le dieu du Feu avec Dingxiang comme compagne éternelle. Dès lors, la place d'honneur leur fut attribuée dans chaque foyer.

Les offrandes au dieu du Foyer consistent en une simple tasse de thé et un bâton d'encens, selon les écrits de l'époque des Tang, mais les gens considéraient ce dieu comme trop peu exigeant et ajoutèrent aux offrandes du sucre de malt, dans l'intention secrète que ce sucre collant lui scelle la bouche et l'empêche de rapporter leurs méfaits (en chinois, « sucrer la bouche » veut dire « flatter, enjôler »). Certains vont jusqu'à coller une friandise glutineuse directement sur la bouche du dieu de l'image. Il était admis d'« endormir » la mémoire du messager par de l'opium. En la reine au grand cœur et compréhensive, capable de pardonner les erreurs humaines, on a pleinement confiance. On dit que c'est elle qui rédige le rapport des actions des hommes.

Aujourd'hui, l'offrande consiste à distribuer aux enfants du sucre d'orge et bien d'autres friandises, à leur grand plaisir. Bien peu de gens se soucient encore de « renvoyer au ciel » le gardien du feu.

Achat de friandises et bonbons pour les fêtes.

Le départ du Zaojun et de sa femme, le lendemain, 24e jour, est souligné par des pétards qui ont pour but d'effrayer les esprits néfastes et d'attirer les dieux en les égayant. Cette journée est aussi un jour de réjouissances pour les enfants en raison de l'abondance de friandises et sucreries. On mange des beignets faits d'une pâte très riche et contenant des œufs, repliée en forme de papillon, plongée dans un sirop épais et contenant des grains de sésame. En fait, non seulement le dieu du Foyer et sa femme mais tous les dieux de la maison (du puits, du bâtiment, des pièces) doivent remonter au ciel. On brûle donc palanquins et chevaux, qui les transporteront, ainsi que de la fausse monnaie de papier afin qu'ils ne manquent de rien durant le voyage. Habituellement on les reconduit très tôt le matin, et s'il vent, leur montée au ciel sera facilitée. Après leur départ, la famille profite de leur absence pour effectuer le grand ménage de la maison.

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