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Pays en fêtes
Publié le 30/01/2008
Jizaojie : la fête du dieu du Foyer

(Lisa Carducci)

La dernière semaine de l'année lunaire comporte des fêtes presque quotidiennes, des tâches et des mets également. Ainsi le 23e jour du douzième mois (30 janvier 2008), une tradition remontant à deux ou trois millénaires veut qu'on offre un sacrifice au dieu du Foyer. Foyer est ici entendu dans le sens du feu, de l'âtre, et le dieu qui veille sur le foyer est revêtu de la plus grande importance puisque le foyer garde la famille au chaud et lui permet de faire la cuisine.

Le dieu du Fourneau (Zaojun) est non seulement un protecteur du feu mais également un messager du grand empereur de Jade. Il fut envoyé sur terre pour enregistrer les mérites et démérites des hommes et en faire le rapport à l'empereur céleste, et les récompenses et punitions consistent en jour de vie ajoutés ou retirés. Ainsi les gens craignent-ils de l'offenser et le respectent-ils comme le patron de la maison. S'ils s'en font un allié, le dieu parlera en leur faveur et la famille jouira en retour de bienfaits. On croit qu'il retourne au ciel à cheval, et on lui prépare une monture faite de tiges de sorgho ou simplement en papier fort pour son voyage, ainsi que du son pour son cheval et une cruche d'eau.

L'image du dieu du Foyer est apposée aux briques du mur. Le jour de sa fête, on retire doucement cette image graisseuse et enfumée et la brule respectueusement, avec de l'encens, en même temps que le cheval et le fourrage, et ce geste symbolise le retour du dieu au ciel. Au Nouvel An (ou la veille ou même le 4e jour de l'année, selon les sources), on l'accueillera de nouveau et fixera son image au mur pour un an encore. On considère comme une offense de dire « acheter un dieu du Foyer », et l'on dit plutôt « inviter » ou « accueillir » un nouveau dieu.

Image du dieu du Foyer et de sa femme.

Au dieu du Foyer on attribue diverses origines selon les sources. Selon You Yang, son nom de famille serait Zhang, comme l'empereur de Jade à qui il pourrait être apparenté. Sur ce, on est presque unanime, mais quel que soit son nom, cette divinité est incontestablement une divinité masculine. C'est pour cette raison que généralement, c'est un homme de la maison qui procède au sacrifice. Auprès du dieu du Foyer se tient sa femme, la reine de la Cuisine, au visage très doux.

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