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Succès et défis du Forum sur la coopération Chine-Afrique

Zhang Zhongxiang

chercheur de l'Institut des études internationales de Shanghai

et vice-directeur du Centre d'Asie occidentale et d'Afrique

En octobre 2000, sous la proposition conjointe de la Chine et des pays africains, a été établi le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FCCA). Après la Guerre froide, la situation internationale a vu de grands changements. La Chine et l'Afrique affrontent également de nouvelles défis et chances. L'effondrement de la structure internationale bipolaire a empiété pas à pas sur l'espace vital des pays africains. Par ailleurs, la globalisation économique a marginalisé de manière plus profonde la position de l'Afrique. La Chine, qui s'est peu à peu intégrée au système international par suite de l'application des politiques de réforme et d'ouverture, devait rechercher de nouveaux modes de coopération avec l'Afrique. L'établissement du FCCA a marqué une nouvelle étape dans le développement historique des relations de coopération Chine-Afrique.

 Grands succès de la dernière décennie

La première décennie du FCCA se distingue par sa plus grande vitesse de développement. A chaque édition du forum, la Chine a lancé une série de mesures sur la coopération avec l'Afrique et publié des plans d'action précis, ce qui a perfectionné le système de coopération entre les deux parties. Parce que la Chine a bien rempli ses engagements, toutes les mesures ont été parfaitement appliquées, ce qui a fortement poussé au développement des relations entre ce plus grand pays émergeant mondial et ses amis africains.

Pendant ces dix années, les contacts politiques Chine-Afrique ainsi que les rencontres des hauts dirigeants sont devenus de plus en plus fréquents. La coopération économique et commerciale a été féconde. Le volume commercial s'est élevé à 106,8 milliards de dollars en 2008, réalisant ainsi avant terme l'objectif de 100 milliards de dollars. En 2009, la Chine était devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique. A la fin de l'année dernière, la réserve des investissements directs chinois en Afrique était supérieure à 8 milliards de dollars. Les succès remportés dans des domaines comme la communication culturelle et les échanges non gouvernementaux sont toujours plus heureux. Il suffit de citer la vingtaine d'instituts Confucius établis dans les pays africains.

A l'occasion du dixième anniversaire du FCCA, l'Institut des études internationales de Shanghai a publié un rapport intitulé Vers la prochaine décennie : recherches sur le développement durable du FCCA. Ce rapport a souligné les succès du FCCA, a médité sur ses chances et défis dans ce contexte de transformation du système international, et a proposé des suggestions sur la promotion d'un développement durable de l'organisme.

Ce rapport indique que « le FCCA a considérablement promu le développement commun de la Chine et de l'Afrique, a renforcé l'influence de la Chine dans le monde ainsi que sa puissance souple en Afrique, a amélioré la position de l'Afrique à l'international et a poussé les relations sino-africaines à un nouvel échelon. »

S'axer sur la mutualité

Les relations sino-africaines sont parfois vues de deux manières différentes. Certains occidentaux estiment que la Chine convoite la richesse des ressources naturelles de l'Afrique, d'autres vont jusqu'à parler de nouvelle colonisation. D'un autre côté, bon nombre de Chinois pensent que la Chine a donné des secours excessifs à l'Afrique sans aucune récompense. En fait, nul des deux points de vue n'est conforme à la réalité.

Se traiter sur un pied d'égalité et réaliser des bénéfices mutuels constituent deux principes fondamentaux dans la coopération Chine-Afrique. La Chine et l'Afrique se traitent sur un pied d'égalité, se soutiennent sur la scène internationale, c'est un choix inéluctable de la diversification diplomatique de l'Afrique. La coopération sino-africaine crée une occasion de développement extrêmement rare pour l'Afrique qui a acquis de réels bénéfices comme l'allègement de la dette, l'exploitation des marchés, l'obtention des prêts préférentiels, la construction des projets liés à la vie du peuple, l'exploitation des ressources humaines ainsi que la coopération dans de nouveaux domaines. De 2002 à 2008, l'économie africaine s'est accrue de 6 %, dont 2 % devrait être attribué aux efforts de la Chine.

Le renforcement de la coopération sino-africaine est également conforme aux intérêts de la Chine. L'Afrique a offert une bonne plate-forme pour les entreprises chinoises. La création du Fonds pour la coopération sino-africaine favorise l'investissement et le développement des entreprises chinoises en Afrique et est conforme à la stratégie de développement « Deux marchés, deux sortes de ressources ». Les pays africains accordent leur soutien à leur ami asiatique sur la scène internationale quant aux problèmes concernant les intérêts essentiels de la Chine comme Taiwan, le Tibet et le Xinjiang. En bref, le FCCA a « créé une situation dite de bénéfices mutuels pour le développement commun de la Chine et de l'Afrique », si l'on cite le rapport.

Un forum qui ne cesse d'évoluer

Depuis sa fondation, le FCCA ne cesse d'évoluer. En plus des aides chinoises toujours plus importantes envers l'Afrique, chaque édition du forum a enrichi le contenu de la coopération. Lors de la première édition, la Chine a déclaré un allègement des dettes d'un montant total de 10 milliards de yuans pour des pays très endettés et des pays les moins avancés. La réunion ministérielle de la deuxième édition a concerné le développement des ressources humaines, en stipulant que la Chine formerait 10 000 personnels africains de diverses spécialités. A l'occasion de la troisième édition - Sommet de Beijing – la Chine a lancé huit mesures de coopération pragmatiques telles que la création du Fonds pour le développement sino-africain et la construction de 3 à 5 zones de développement commercial extra-frontalières en Afrique. La quatrième réunion ministérielle a lancé huit nouvelles mesures comme la création du fonds de crédits pour les PME de l'Afrique, l'élaboration du plan de partenariat scientifique sino-africain et du plan d'échange de recherches conjointes sino-africain.

Depuis le deuxième forum en 2003, la réunion des entrepreneurs sino-africains a été annuellement organisée, qui sert de pont entre les hommes d'affaires. Lors du troisième forum et du Sommet de Beijing, a été fondé le mécanisme de consultation politique des ministres des affaires étrangères lors des assemblées générales des Nations unies. Pendant le quatrième forum de 2009, les deux parties ont décidé d'organiser un forum culturel sino-africain afin de renforcer la coopération des départements culturels. Jusqu'à présent, le forum s'étend sur de nombreux domaines en créant des forums spéciaux, comme le forum juridique, le forum industriel, le forum de l'agriculture, le forum d'investissement, le forum de l'éducation, ou encore le forum des médias.

Défis de la période post-crise

Lors du 10e anniversaire de l'établissement du FCCA, l'environnement international a connu des changements significatifs, avec une concurrence accrue entre les pays après la crise financière mondiale. La coopération sino-africaine affronte donc la concurrence des pays développés traditionnels ainsi que des pays émergents.

Sous l'influence du FCCA, l'UE a convoqué en 2007 le 2e Sommet UE-Afrique, qui avait été reporté depuis plusieurs années. Le président américain Barack Obama s'est engagé à créer un partenariat américano-africain de « responsabilité mutuelle et respect mutuel ». Et le Japon a augmenté son aide à l'Afrique.

L'Inde, la Corée du Sud et la Turquie ont également organisé des sommets avec l'Afrique. Ces économies émergentes ont émulé le mode du FCCA en créant des plates-formes de coopération avec les pays africains.

Dans ce contexte, l'Afrique attend plus de la Chine. Le continent noir espère que la Chine augmentera ses investissements et transférera davantage de technologies, tout en contribuant à accroître la valeur ajoutée des produits africains. Elle espère également que la Chine jouera un rôle plus important dans le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour la Chine, il faut coordonner les intérêts de l'Etat, des entreprises et des individus, normaliser les activités des sociétés chinoises implantées en Afrique afin de récompenser la société locale.

En outre, les obligations morales font place à des intérêts économiques comme force motrice derrière les relations Chine-Afrique. Comme plusieurs participants se joignent au FCCA, le forum doit concilier des intérêts divers.

La coopération avec une tierce partie n'est pas exclue

La coopération avec une tierce partie était un sujet sensible dans les relations sino-africaines. Il y a quelques années, les critiques occidentales vis-à-vis de ces relations étaient fréquentes. Certains les considéraient même comme du néocolonialisme. Actuellement, l'Occident commence à reconnaître l'existence de la Chine en Afrique, et cherche à collaborer avec cette dernière.

Quant aux pays africains, ils restent vigilants sur cette coopération avec une tierce partie, soucieux d'affronter une alliance entre la Chine et la tierce partie et de perdre le droit de choisir leurs partenaires et le mode de coopération. La Chine demeure prudente elle-aussi à l'égard de la coopération avec la tierce partie. Elle ne souhaite pas s'inscrire dans le système d'assistance occidental ni s'éloigner de ses amis africains. La Chine tient à ce que la coopération sino-africaine fasse partie de la coopération Sud-Sud. Néanmoins, dans une époque caractérisée par la paix, le développement et la coopération, refuser la coopération avec la tierce partie ne constitue pas une solution à long terme. Ce qui importe, c'est le mode et le contenu de cette coopération.

A l'occasion du dixième anniversaire du FCCA, l'Institut des études internationales de Shanghai a publié un rapport intitulé

Dans le rapport Vers la prochaine décennie : recherches sur le développement durable du FCCA, récemment publié par l'Institut des études internationales de Shanghai, on a proposé de « tenter le dialogue et la communication avec la tierce partie à travers le cadre du forum sans porter atteinte aux relations sino-africaines ». Pour la Chine, les dialogues et concertations sur la question africaine avec les pays développés seraient possibles tout en préservant son rôle principal et respectant le bilatéralisme avec l'Afrique. Concernant les projets précis favorables au progrès économique de l'Afrique, la Chine pourrait coopérer avec l'Occident et s'efforcerait d'éliminer les inquiétudes de l'Afrique à travers des résultats positifs.

Promouvoir le développement durable du forum sur la coopération sino-africaine

Depuis sa naissance il y a dix ans, le Forum sur la coopération sino-africaine a porté d'énormes fruits universellement reconnus. Malgré cela, il fait toujours face aux défis et concurrences intérieurs comme extérieurs, et se trouve confronté lui-aussi au problème de développement durable. Par conséquent, il faut tout d'abord poursuivre fermement le mode de coopération sino-africaine et les principes d'égalité, de bénéfice réciproque et de gagnant-gagnant, de manière à promouvoir le développement durable des relations sino-africaines, à consolider la base de ces relations, et à équilibrer les échanges bilatéraux dans les domaines politique, économique, culturel et social.

Ensuite, il faut développer sans cesse de nouvelles sphères de coopération, et mettre l'accent sur les préoccupations des pays d'Afrique telles que le changement climatique, la création de davantage de zones de coopération économique et commerciale, ainsi que l'industrialisation de l'Afrique, afin de résoudre le problème de l'emploi et d'autres problèmes concernant le bien-être du peuple du continent.

Enfin, le mécanisme du Forum reste à perfectionner. Dans ce domaine, il faut réfléchir à intégrer davantage d'organisations de coopération régionales et sous-régionales ainsi que des communautés africaines dans le cadre du forum. De plus, il faut établir et perfectionner les institutions subordonnées du forum, élever son niveau administratif et renforcer la capacité de coordination de son comité de suivi, etc.

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