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Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 31/03/2011
Conférence de presse
du 29 mars 2011

Le 29 mars 2011, la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Jiang Yu a tenu une conférence de presse.

Jiang Yu : Sur l'invitation du gouvernement chinois, Son Altesse Royale la Princesse du Royaume de Thaïlande Maha Chakri Sirindhorn effectuera une visite en Chine du 4 au 12 avril.

Q : Les Ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays se réuniront le 29 mars à Londres pour discuter de la situation actuelle en Libye. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

R : Pour l'instant, je n'ai pas d'informations sur cette réunion.

Q : Les premiers ministres pakistanais et indien se rencontreront demain en Inde. Cette rencontre est d'autant plus importante qu'il s'agit de la première entre les dirigeants des deux pays après l'attaque terroriste de Bombay. En tant que pays important en Asie, comment la Chine voit-elle cette rencontre ?

R : L'Inde et le Pakistan sont tous les deux voisins et amis de la Chine et pays importants en Asie du Sud. L'amélioration de leurs relations contribue à la paix, à la stabilité et au développement en Asie du Sud. La Chine salue le contact et le dialogue engagés par les deux pays et soutient leurs efforts visant à régler de manière adéquate leurs divergences par le dialogue et la coopération et à réaliser le développement commun.

Q : La Chine a exprimé explicitement son mécontentement sur les raids aériens des forces de la coalition sur la Libye. Est-ce que les dirigeants chinois discuteront de la situation en Libye avec le Président français Nicolas Sarkozy qui viendra participer au séminaire sur le système monétaire international qui se tiendra à Nanjing ?

R : Le Président Sarkozy viendra en Chine participer au séminaire sur le système monétaire international et rencontrera à cette occasion des dirigeants chinois. Nous allons vous tenir au courant des informations à ce sujet.

Concernant la situation en Libye, la Chine s'oppose depuis toujours au recours à la force dans les relations internationales et préconise le dialogue, les négociations ainsi que tout autre moyen pacifique pour régler les divergences et les conflits. Nous espérons que la communauté internationale travaillera ensemble pour pousser les parties concernées à mettre fin au conflit armé, éviter la montée des violences et l'arrivée par la suite d'une catastrophe humanitaire plus grave, régler la crise libyenne par des moyens politiques et diplomatiques et contribuer à un apaisement rapide de la situation en Libye.

Q : Les Etats-Unis et la République de Corée ont proposé que le Conseil de Sécurité des Nations Unies condamne les activités d'enrichissement d'uranium de la RPDC par une déclaration du Président. Qu'en pensez-vous ? Par ailleurs, le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la République de Corée Kim Sung-hwan, actuellement en visite en Chine, a rencontré son homologue chinois Yang Jiechi. Veuillez présenter les principaux sujets de discussions entre les deux parties.

R : A l'heure actuelle, la communauté internationale porte une grande attention à l'enrichissement d'uranium par la RPDC, question qui montre une fois de plus l'urgence de réaliser la dénucléarisation de la Péninsule coréenne et qui doit, à notre avis, être discutée et réglée dans le cadre des pourparlers à six. Nous espérons que le règlement de cette question favorisera l'apaisement et la stabilisation de la situation et contribuera à la dénucléarisation de la Péninsule, et que les parties pourront travailler dans le même sens pour créer des conditions à une reprise rapide des pourparlers et trouver au cours de ces pourparlers des solutions qui tiennent compte des préoccupations de tous.

Le Ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi s'est entretenu aujourd'hui avec son homologue de la République de Corée Kim Sung-hwan. Les deux parties se sont félicitées de la qualité actuelle des relations bilatérales et sont convenues de continuer à renforcer les échanges et la coopération entre les deux pays dans divers domaines et de faire avancer le partenariat stratégique des deux pays. Elles ont également échangé leurs vues sur les questions d'intérêt commun comme la situation dans la Péninsule coréenne et la reprise des pourparlers à six.

Q : Pourriez-vous nous parler du programme et des sujets de discussions de la 3e rencontre entre les dirigeants des pays du BRIC. Certains spécialistes ont proposé que les dirigeants publient une déclaration sur la situation en Asie de l'Ouest et en Afrique du Nord à l'issue de leur rencontre. Qu'en pensez-vous ?

R : Nous vous communiquerons dans les jours à venir le programme de cette rencontre.

Plate-forme du dialogue et de la coopération dans les domaines économique, financier et du développement qui réunit des marchés émergents, le BRIC est aujourd'hui une structure de coopération multidimensionnelle orientée par le sommet des dirigeants, enrichie par des rencontres ministérielles et complétées par une coopération pragmatique multisectorielle. Le renforcement des échanges et de la coopération entre les pays du BRIC non seulement profite à ces pays eux-mêmes mais aussi contribue à un développement équilibré de l'économie mondiale et permet aux pays des marchés émergents de jouer un rôle positif dans les affaires internationales, notamment dans la gouvernance économique mondiale.

Je ne peux pas prédire la liste des questions internationales et régionales d'intérêt commun que les dirigeants aborderont, et il revient aux pays participant de décider ensemble s'il faut publier un document à l'issue de la rencontre.

Q : La Chine n'a pas voté contre la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, mais elle critique l'attaque aérienne sur la Libye menée par la coalition. N'est-ce pas une contradiction ?

R : Si vous avez suivi de près les discussions sur cette affaire au sein du Conseil de Sécurité, ainsi que l'intervention explicative du représentant chinois après le vote, il ne vous sera pas difficile de voir que la Chine a joué un rôle constructif sur ce dossier.

Compte tenu des préoccupations et positions des pays arabes et de l'Union africaine, de même que de la situation particulière en Libye en ce moment, la Chine et des pays concernés se sont abstenus de voter la résolution. Nous nous opposons au recours à la force dans les relations internationales et avons de sérieuses réserves sur certaines dispositions de la résolution.

Q : Une organisation américaine des droits de l'homme a révélé des cas de violation de droits de l'homme au cours de la construction d'un oléoduc Myanmar-Chine, estimant que les sociétés chinoises devront repenser à leurs investissements dans la région. Quelle est la réaction de la partie chinoise sur ce sujet ?

R : Je ne vois pas pourquoi ces deux questions qui ne se regardent pas soient liées l'une à l'autre. La Chine poursuit une politique extérieure de bon voisinage et d'amitié. Nous avons toujours développé une coopération mutuellement avantageuse avec tous les pays voisins sur la base des Cinq Principes de la Coexistence pacifique. Et nous respectons les voies de développement qu'ils ont choisies conformément à leurs réalités nationales.

Q : L'Inde, le Vietnam et d'autres pays ont manifesté leur mécontentement vis-à-vis de la construction de barrages par la Chine sur les fleuves transfrontaliers, estimant que ces barrages ont produit des effets négatifs sur l'environnement des régions en aval. Quelle est la réaction de la Chine ?

R : Concernant les fleuves transfrontaliers, le gouvernement chinois a toujours poursuivi une politique associant l'exploitation et la protection, et tenu pleinement compte des conséquences qui pourraient en découler sur les pays en aval. Nous avons expliqué à plusieurs reprises que les centrales hydrauliques et les réservoirs en construction au cours moyen du fleuve Yarlung Tsangpo ne sont pas capables de contrôler les flux et de capter des eaux étant donné leurs capacités et volumes et ne provoqueront pas de grands changements sur le niveau d'eau de la partie du fleuve en aval ni ne compromettront les efforts de prévention d'inondation et l'environnement écologique des régions en aval.

Quant au fleuve Lancang, la partie chinoise a préparé méthodiquement et soigneusement les projets concernant son exploitation, en respectant strictement les règlements internationaux en matière de protection de l'environnement. Nous avons pris une panoplie de mesures pour répondre aux inquiétudes des pays en aval, et même sacrifié une partie de nos intérêts. De nombreuses enquêtes et études techniques montrent que l'exploitation hydroélectrique menée par la Chine en ce moment sur le fleuve Lancang aura peu de répercussions sur le niveau d'eau et l'environnement de la partie en aval. Ce n'est pas seulement une conclusion de la partie chinoise, mais aussi des experts et organisations écologiques des pays concernés ayant accompli des enquêtes à ce sujet.

Je voudrais réitérer que la Chine poursuit sa politique extérieure d'amitié et de partenariat à l'égard des pays voisins et ne fera rien qui pourrait compromettre les intérêts de ces derniers.

 

Source: Ministère chinois des Affaires étrangères



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