Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
CHINE - EUROPE
Publié le 15/10/2010
L'ambassadeur de Chine en Angleterre : une guerre des changes ne serait profitable à personne

La situation économique difficile de certaines grandes puissances a exercé une forte pression sur le taux de change du yuan pour sa revalorisation et le problème fait l'objet d'une vague de politisation dans le monde des affaires, a indiqué Liu Xiaoming, ambassadeur de Chine en Angleterre, le 13 octobre à Londres, à l'occasion du Sommet des chefs d'entreprises d'Asie (Asean Business Leaders Summit) .

M. Liu a porté ses analyses sur le problème à partir des quatre points suivants :

D'abord, le déséquilibre commercial global ne peut s'expliquer par le simple prétendu problème du taux de change. L'origine véritable de ce déséquilibre global se trouve plutôt dans la consommation excessive et l'insuffisance de l'épargne chez certaines grandes puissances économiques traditionnelles. Ceci est aussi la raison principale du déséquilibre commercial entre ces dernières et les économies émergentes, et notamment de l'énorme balance commerciale défavorable des États-Unis et du surplus commercial des économies émergentes asiatiques.

Deuxièmement, il n'y a pas nécessairement de lien entre le taux de change et la balance commerciale. Le déséquilibre entre les États-Unis et la Chine est surtout dû à la structure commerciale globale. Outre leurs importations en quantité gigantesque de produits de consommation, les États-Unis pratiquent un contrôle strict de leurs exportations de hautes et nouvelles technologies, et perdent ainsi des avantages comparatifs.

Troisièmement, une guerre des changes ne serait profitable à aucune partie concernée. La Chine, malgré toutes les difficultés rencontrées pendant la crise financière mondiale, a fait beaucoup d'efforts pour aider certains pays européens à franchir le plus dur de la crise par l'émission de commandes de haute valeur, ou encore par l'acquisition d'obligations publiques en euro. La Chine a contribué à hauteur de 50 % à la croissance de l'économie mondiale. La croissance chinoise favorise la relance internationale. Une revalorisation brutale de la monnaie chinoise serait dommageable non seulement à l'économie chinoise, mais aussi à l'économie mondiale. Une guerre monétaire ou commerciale sous le prétexte du taux de change du yuan ne serait profitable à personne.

Quatrièmement, la Chine ne manipule pas son taux de change, mais elle ne veut non plus se laisser manipuler. La réforme du taux de change du yuan avance progressivement, en fonction de la balance internationale entre les recettes et les dépenses. La valeur du yuan est définie par le marché. Une revalorisation en un seul coup de 25 % à 40 % du yuan retarderait, voire rendrait nulle la réforme en cours.

M. Liu a également présenté aux assistants du sommet la situation actuelle de l'économie chinoise et l'environnement d'investissement en Chine. Il a appelé à mettre en synergie les ressources de tous les pays dans ce contexte post-crise pour aboutir à un résultat positif pour tous.

Source : french.china.org.cn



Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628