Ce documentaire réalisé par la Chine qui montre le véritable Tibet a été diffusé 3 fois à la télé par la BBC

Depuis quelques jours, le documentaire « un an au Tibet », qui présente la société tibétaine à travers des points de vue originaux, a été diffusé sur CCTV 1. Durant un an, l'équipe du documentaire a filmé la vie quotidienne de huit Tibétains ordinaires.

Avant la diffusion sur CCTV, en 2008, ce documentaire a été diffusé 3 fois par la BBC et fut bien accueilli par les téléspectateurs anglais. De plus, il a également été diffusé dans plus de 40 pays et régions du monde. Pourquoi ce documentaire est-il tellement bien accueilli par l'Occident ? Quels sont ses attraits ?

« Un an au Tibet » a connu un grand succès en Grande-Bretagne

En 2008, le documentaire « un an au Tibet » a été diffusé sur la chaîne 4 de la BBC. Durant 5 semaines de mars à avril, ce documentaire a reçu un taux d'audience moyen de 1,7 %, soit 368 000 personnes par épisode. « Pour les médias anglais, ce taux d'audience de 1,7 % est assez bon et établit un record pour un documentaire chinois. C'est vraiment satisfaisant », a expliqué Emma, directrice du département des programmes de connaissances du centre de la BBC, lors d'une interview accordée au journal News of the world.

D'après elle, la population de Grande-Bretagne est d'environ 70 millions d'habitants, mais l'audimat de chaque épisode du documentaire a dépassé les 360 000, c'est-à-dire, qu'un Anglais sur 200 est un téléspectateur fidèle du programme.

Les téléspectateurs anglais apprécient l'authenticité de ce documentaire

Après la diffusion de « un an au Tibet », la plupart des médias anglais ont fait des reportages profonds et positifs. « "Un an au Tibet" révèle la vie véritable dans la région la plus discutée et la plus éloignée du monde, à travers un point de vue profond et spectaculaire », décrit le Guardian. Selon l'Observer, « "un an au Tibet" nous fait découvrir le Tibet d'un point de vue anthropologique, mais n'est pas un documentaire politique ».

Après avoir reçu un grand succès en Grande-Bretagne, les droits du documentaire ont été achetés et il fut ensuite diffusé dans plus de 40 pays et régions du monde, tels que les États-Unis, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Argentine, l'Iran, l'Afrique du Sud ou encore la Corée du Sud.

« Ce documentaire est réalisé à travers un point de vue humain. J'ai enfin la chance de connaître la vie de village au Tibet qui est moins développée, mais charmante. C'est la raison pour laquelle j'adore ce documentaire », a déclaré M. West, professeur à l'Université de Londres, à News of the World.

« Shangrila » est un fantasme occidental

Émouvoir les spectateurs par des histoires réelles est le but recherché du réalisateur du documentaire « un an au Tibet ». Gelek, sous-directeur du Centre de recherche de tibétologie de Chine, qui est également le producteur exécutif du document, a déclaré que ce documentaire a été réalisé par l'enquête anthropologique sur le terrain, une méthode demandant aux enquêteurs d'approcher la vie réelle des personnes.

Selon Gelek, ce documentaire a révélé des conflits de toutes sortes dans la société tibétaine, c'est le vrai Tibet, des défauts sont survenus au fur et à mesure du développement. En tant qu'ethnie humaine, l'ethnie tibétaine possède les caractéristiques communes à l'humanité, mais elle possède également sa tradition culturelle et des moeurs propres, comme les autres ethnies minoritaires en Chine. Il est donc normal qu'il y ait des éléments adaptés et non adaptés dans le processus du développement. En général, le développement est la tendance indubitable pour le Tibet, « Il ne faut pas décrire le Tibet d'aujourd'hui comme "sous-développé" ou le comparer à l'image de "Shangrila" – une région primitive et fermée est un fantasme que se fait l'Occident du Tibet », a-t-il ajouté.

Source : CCTV