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ÉNERGIE-ENVIRONNEMENT
Publié le 08/07/2015
Votre mission si vous l’acceptez : réduire les émissions

 

Installation de panneaux photovoltaïques sur le toit d'une usine de pneumatiques à Hefei.

LI WUZHOU, membre de la rédaction

Depuis que des discussions internationales sur le changement climatique ont été lancées en 1990, la Chine se place comme un acteur positif et un promoteur responsable face à ses engagements envers la communauté internationale. Ainsi, elle remplit ses devoirs en matière de réduction des émissions.

Des promesses concrètes

Plus grand pays en développement dans le monde, la Chine demeure dans une phase d'industrialisation et d'urbanisation. Pourtant, il existe une contradiction majeure entre développement socio-économique et protection de l'environnement.

Mais peu importe, car pour les générations futures, la Chine a décidé de faire de la protection de l'environnement une politique nationale majeure. Elle est non seulement le premier pays en développement à avoir mis en place un projet national pour lutter contre le changement climatique en 2007, mais aussi le premier pays en développement à avoir pris des engagements devant la communauté internationale en 2009, notamment celui de réduire d'ici 2020 de 40 à 45 % par rapport à 2005 les émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB. Cet objectif contraignant a été inscrit dans le plan de développement économique et de progrès social à moyen et long terme du pays. Des méthodes de mesure et de contrôle nationales ont été établies pour en assurer la réussite.

En 2012, la Chine a placé l'écologie au même niveau que l'économie, la politique, le social ou le culturel. Les effets de ce changement de cap en faveur de la protection de l'environnement sont apparus très vite.

En septembre 2014, le vice-premier ministre Zhang Gaoli, alors envoyé spécial du président chinois au sommet de l'ONU sur le climat, a déclaré que la Chine s'efforcerait de fixer le plus tôt possible les buts d'après 2020 et de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre dans les plus brefs délais.

Deux mois plus tard, la Chine a publié le Programme d'action pour le climat d'après 2020, dans lequel elle planifie d'élargir la portion des énergies non fossiles dans l'approvisionnement total en énergie primaire à environ 20 % d'ici 2030. La Brookings Institution avait alors indiqué que pour réaliser cet objectif, la Chine devrait atteindre l'équivalent de l'actuelle puissance installée totale en énergie non fossiles des États-Unis.

Des efforts qui paient

En septembre 2013, pour faire face au grave problème du smog qui sévit en Chine, un Plan d'action et de lutte contre la pollution atmosphérique, comprenant 35 mesures, a été publié.

Dès sa prise de fonctions en février dernier, le ministre de la Protection de l'environnement, Chen Jining, s'est procuré la liste des résultats 2014 en matière de lutte contre la pollution atmosphérique : plus de 6 millions de voitures polluantes ont été éliminées, plus que sur les trois années précédentes combinées ; 55 000 chaudières au charbon ont été fermées ; les projets de passage du charbon au gaz ont permis d'augmenter la consommation en gaz de 2,5 milliards de mètres cubes ; les capacités effectives de désulfuration, de dénitratation et de dépoussiérage dans le secteur de l'énergie électrique sont passées respectivement à 130, 260 et 240 millions de kW. Hormis cela, les services de protection de l'environnement locaux ont transféré aux autorités de sécurité publique plus de 2 080 affaires de délinquance environnementale en 2014, ce qui représente le double du nombre d'affaires enregistrées au cours des dix années précédentes.

Lors d'une conférence de presse à l'occasion des « deux sessions » 2015, le ministre s'est exclamé : « Aucun autre pays n'a, dans un si court laps de temps, investi autant d'efforts et d'argent pour lutter contre la pollution. Nous utilisons des méthodes strictes pour régler des tâches dures, car nous faisons face à d'âpres défis. »

En avril dernier, un plan de lutte contre la pollution de l'eau a été publié. Celui-ci exige que soient fermées, d'ici fin 2016, toutes les lignes de production polluantes qui ne sont pas aux normes nationales : fabrication du papier, tannerie, teinture, galvanoplastie ou encore production de pesticides. Les usines à papier, les cokeries, les usines de fabrication d'engrais azotés et les fonderies de métaux non ferreux sont particulièrement visées.

Ces mesures ont déjà amené des résultats probants. Certaines sources de pollution sont en constante diminution. En 2014, dans 74 villes ayant appliqué les nouvelles normes de contrôle de la qualité de l'air, la concentration de particules PM2,5 a baissé de 11,1 % en moyenne. Dans la zone Beijing-Tianjin-Hebei, ce taux a diminué de 12,3 %.

Des obligations devant le monde

En tant que membre responsable de la communauté internationale, la Chine adhère à plusieurs programmes d'action internationaux pour la protection de l'environnement et autres conventions. Récemment, le ministère chinois de la Protection de l'environnement a participé aux plans d'action pour la protection du Pacifique Nord-Ouest, pour les mers d'Asie de l'Est, ainsi que pour la protection de l'environnement marin contre les pollutions d'origine terrestre, lancés par le Programme des Nations unies pour l'environnement.

La Chine procède activement à la coopération avec les pays développés, et s'efforce d'introduire de nouveaux concepts et technologies pour faire des économies d'énergie et réduire les émissions. Elle coopère également avec les pays en développement, selon le principe du bénéfice mutuel, partageant son expérience dans la résolution du dilemme « développement-environnement ». Elle travaille également en lien étroit avec les pays limitrophes pour régler conjointement les problèmes environnementaux régionaux.

La Chine aide également les autres pays en développement dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Elle s'est lancée par exemple dans un projet de biogaz avec la Tunisie et a aidé le Cameroun à bâtir une centrale hydroélectrique. Elle coopère également avec la Mongolie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée dans des programmes d'énergie photovoltaïque et éolienne. En outre, la Chine a aidé à la construction de 105 stations d'épuration et d'approvisionnement en eau en Afrique. En 2012, l'installation de stations météorologiques automatisées et radars à haute altitude a pu avoir lieu en Afrique grâce à la Chine, qui a aussi offert du matériel pour la protection des forêts. Elle a aussi formé du personnel et tenu des colloques pour soutenir la protection de l'environnement sur ce continent et lui permettre de mieux faire face aux défis du changement climatique. Depuis 2011, les aides chinoises aux pays en développement à cet égard ont atteint 2,7 milliards de yuans. 2 000 officiels et techniciens spécialisés dans ce domaine ont été formés.

Lors du Sommet onusien sur le climat tenu en septembre 2014, Zhang Gaoli a annoncé que la Chine allait doubler le montant des capitaux consacrés à la protection de l'environnement et créé un fond de coopération Sud-Sud face au changement climatique. Dans le même temps, 6 millions de dollars seront offerts pour appuyer la coopération Sud-Sud dans la lutte contre le changement climatique, promue par Ban Ki-moon. Et la Chine compte bien poursuivre dans cette voie.

Enfin, Zhang Gaoli a déclaré qu'en tant que grand pays responsable, la Chine redoublera d'efforts pour lutter contre le changement climatique. Elle remplira ses obligations envers la communauté internationale, tout en tenant compte de la réalité de son développement et de ses conditions nationales.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

 



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