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ÉNERGIE-ENVIRONNEMENT
Publié le 13/05/2015
Pollution : Beijing gagne une première bataille, New Delhi dans le chaos

 

Jusqu'à l'année dernière, Beijing était la capitale mondiale de la pollution. Cette ignominie tombe maintenant sur New Delhi, où les niveaux de pollution ont explosés, tandis que le smog autour de la capitale chinoise se dissipe lentement.

Alors quelles sont les mesures concrètes prises par les autorités chinoises, et quelles leçons à retirer pour le gouvernement de Narendra Modi de celui de Xi Jinping ?

Le 12 Janvier 2013, la station de surveillance de la qualité de l'air de l'ambassade américaine à Beijing a enregistré des niveaux de pollution très élevés. Sur une échelle de 1 à 500, l'indice se situait à une lecture «très dangereuse» de 755. Toute la capitale ressemblant à un salon de fumeurs d'un aéroport.

Une combinaison d'images de Beijing en 2008 et en 2015 après que les niveaux de pollution aient commencé à baisser

 

Les fonctionnaires de l'ambassade ont décrit la situation comme «complètement folle». Les sonnettes d'alarme ont été tirées. «l'Airpocalypse» a été déclarée et la vie des résidents a changé pour toujours.

La grande sensibilisation du public a fait que la question de la pollution est devenue un sujet brûlant. L'Institut pour les Affaires publiques et l'Environnement, une ONG locale, a lancé une application appelée Blue Sky Map, qui surveille le niveau de PM2,5 dans l'atmosphère. L'application a connu un succès instantané, avec plus de 3,5 millions de téléchargements.

Pour Mathew Collins, qui travaille pour cet institut : "L'idée de départ était d'utiliser les données du gouvernement pour sensibiliser sur la pollution de l'air et la qualité de l'air. L'idée est aussi d'examiner très attentivement les données environnementales des grandes entreprises, afin que la population sache qui sont les plus gros pollueurs dans leurs localités. L'application donne aux gens la possibilité de partager ces données sur les médias sociaux et de nommer les grandes compagnies incriminées».

Guerre contre la pollution

Devant cette situation, le gouvernement chinois a été contraint de réagir et le Premier ministre Li Keqiang a déclaré une véritable guerre à la pollution.

Le gouvernement a introduit au début de l'année, une nouvelle loi plus sévère pour protéger l'environnement, vers une responsabilité accrue des pollueurs en imposant des amendes plus significatives. Les entreprises sont désormais tenues de divulguer publiquement l'impact environnemental de leur rejet, et la responsabilité des fonctionnaires du gouvernement a également augmenté avec de nouvelles mesures concernant des rétrogradations, licenciements et poursuites pénales pour ceux qui couvriraient les violations.

Les efforts du gouvernement chinois ont enfin commencé à porter leurs fruits. Une étude de Greenpeace publiée fin avril a montré une baisse de 13% du niveau des PM2,5 dans l'air de Beijing au cours du premier trimestre de 2015. Une première pour la capitale qui après plusieurs années stoppe cette spirale ascendante.

La déclaration du porte-parole de Greenpeace Chine, Enrique Fang : «Nous avons vu une amélioration progressive de la qualité de l'air et la réduction de la concentration de la pollution. Il y a trois ans, personne n'avait entendu parler des PM2.5, mais actuellement c'est un sujet très populaire».

Huang Yali du service de communication de l'Institut des Affaires publiques et environnementales a confié : «Quand je faisais mes études à Edimbourg, tous les étudiants avaient une obsession pour la météo, qui permettait de déterminer ce qu'ils allaient porter et ce qu'ils allaient faire. Les Chinois aujourd'hui font la même chose, vérifiant les applications de pollution trois ou quatre fois par jour, si les niveaux de pollution sont élevés, ils restent à l'intérieur et mettent en marche les purificateurs d'air... Où sortent en portant un masque.

Pour Carrie, un jeune résident de Beijing :«Quand c'est une mauvaise journée, je ne peux pas sortir. J'ai en entraînement de football chaque mercredi, qui est annulé lorsque le niveau de pollution est supérieur à 200. C'est triste, de ne pas pouvoir faire ce qu'on aime».

Une image de 2010 d'un cycliste au cours d'une tempête de sable à Beijing

 

Lundi, le niveau des PM2.5 de la capitale se situait à un modéré 52, alors que New Delhi était trois fois plus pollué, porté à un niveau malsain de 151. Et comme dit un proverbe chinois : l'air pur ne vient pas à ceux qui l'attendent.

Aujourd'hui il est temps d'agir pour le gouvernement Modi et le peuple indien. Prakash Javadekar le ministre de l'Environnement avait récemment déclaré que l'excès d'histoires autour de la pollution de l'air était une conspiration contre l'Inde.

Le gouvernement chinois a accordé une grande attention à la mobilisation dans les rues ou à la campagne en ligne contre la pollution de l'air.

Les ministres indiens devraient cesser de voir des complots dans l'air pollué de New Delhi et s'engager dans une guerre sans merci contre la pollution.

Les nouveau droits sur l'environnement en Chine

Responsabilisation accrue des pollueurs: Il sera désormais plus difficile pour les entreprises d'enfreindre la loi en les obligeant à divulguer publiquement les documents d'évaluation de l'impact environnemental.

→ Responsabilisation accrue des organismes gouvernementaux : Les organismes gouvernementaux et les fonctionnaires chargés de contrôler les pollueurs connaîtront une plus grosse pression.

→ Divulgation publique accrue: La nouvelle loi exige la publication d'informations concernant la surveillance et l'utilisation des frais de rejet de polluants dans l'environnement.

→ Intérêt public et poursuites: Les ONG seront autorisées à déposer des réclamations devant la Cour populaire

→ Protection des dénonciateurs : La nouvelle loi encourage la participation du public dans la surveillance des sociétés et responsables de la réglementation.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

 



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