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ÉNERGIE-ENVIRONNEMENT
Publié le 09/02/2015
Les PM 2,5 aussi dangereux qu’une cigarette

 

Certains spécialistes continuent de se montrer sceptiques concernant un document récemment publié, tenant à une observation à long terme pour bien évaluer les effets des PM 2,5 sur la santé.

Le nombre de décès prématurés liés à la pollution aux particules fines dans 31 grandes villes chinoises a atteint 257 000 en 2013, soit un fléau aussi important que le tabac, selon une étude publiée mercredi.

Cette recherche qui a duré un an, a été menée conjointement par Greenpeace, l'organisme de protection de l'environnement et l'Institut de santé publique de l'Université de Beijing qui ont prélevé un échantillon de la concentration moyenne de PM 2,5 auprès de 31 principales villes chinoises et appliqué un modèle de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) afin d'estimer la nocivité sur la santé.

Cette opération s'est concentrée principalement sur quatre aspects, notamment le cancer du poumon et les accidents cébébrovasculaires, étant liés à l'exposition des particules fines.

Le modèle de l'OMS fait autorité, a indiqué Pan Xiaochuan, professeur en santé publique à l'Université de Beijing et l'un des auteurs du rapport.

D'après cette enquête, 90 morts sur 100 000 personnes auraient souffert de la la pollution de PM 2,5 (particules en suspension de diamètre inférieur à 2,5 microns pouvant pénétrer profondément dans les poumons).

Si l'on prend l'exemple de la capitale chinoise, les cas mortels liés à la mauvaise qualité de l'air auraient dépassé les 18 000 personnes en 2013.

Le taux a été plus élevé dans les villes sévèrement polluées comme Shijiazhuang, dans la province du Hebei, et Jinan dans le Shandong, a précisé le rapport en soulignant que le nombre de victimes due à la pollution de PM2,5 pourrait être égal à celles du tabagisme.

Plusieurs spécialistes restent dubitatifs, en évoquant que que les particules PM 2,5 affectaient la santé humaine au fil du temps, et qu'il faudrait prendre au moins une ou deux décennies pour quantifier exactement ses effets.

Lorsque les chercheurs partageaient leurs préoccupations au sujet des causes néfastes de la pollution de PM2,5 sur la santé humaine, certains ont mis en causes certains détails.

"La nation a commencé à enquêter sur les conséquences de la pollution sur la condition physique, avec l'attente d'une ou deux décennies pour obtenir les résultats sur la base d'une surveillance de certains patients", a expliqué Zhi Xiuyi, doyen du centre de diagnostic et de traitement du cancer du poumon de l'Université médicale de la capitale.

D'après M. Zhi, la pollution de l'air pourrait aggraver certaines maladies, notamment en lien avec les poumons et entraîner des retards de récupération, mais il est difficile d'affirmer que la pollution de PM2,5 est le facteur décisif dans la mort.

De plus, certaines des villes ciblées n'ont pas affiché de données officielles en 2013, a-t-il ajouté, ce qui jette le doute sur les résultats .

"Je pense que des résultats pourraient avoir gonflé le nombre de victimes liés à la pollution de PM2,5 pour plusieurs facteurs", a indiqué Pan, en reconnaissant qu'il était quand même légitime de chercher à comprendre les influences sur la santé humaine.

Dwight Clark, directeur médical de l'organisme sino-américain HeartCare de Beijing, a lui fait observer que chaque augmentation de 5 microgrammes par mètre cube de particules de PM2,5 signifie une hausse de 18% des risques d'un cancer du poumon.

Toutefois, il a tenu à souligner que peu importe la publication des chiffres, les autorités et les habitants doivent prendre conscience du danger de la pollution de l'air et de son aggravation.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

 



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