Comme nous l'avons vu avec les ravages de Haiyan aux Philippines, il est relativement aisé de lever des fonds pour une catastrophe qui vient d'avoir lieu. Mais obtenir un financement pour prévenir des catastrophes est plus difficile. C'est le problème auxquelles sont confrontés les ministres en charge du climat qui sont rassemblés en Pologne pour les négociations climatiques de l'ONU.

Les destructions peuvent coûter très cher...

Mais les prévenir aussi. Selon certaines estimations, un euro dépensé en prévention peut économiser plus tard 10 euro en secours.

Alors pourquoi les gouvernements ne paient-ils pas?

Christiana Figueres

Chef de la mission climat des Nations Unies

"Les pays ont leurs propres difficultés politiques en ce moment. Mais nous devons comprendre qu'il ne s'agit pas seulement d'aider ceux qui ont des besoins urgents maintenant. Il s'agit d'investir dans notre futur commun. Il s'agit d'investir dans notre croissance économique commune."

Des projets vert, comme ceux présentés à la conférence annuelle de l'ONU sur le changement climatique, peuvent aider.

L'ONU pense que ces investissements sont attractifs, et bon pour l'environnement.

Selon les responsables, des projets sont réplicables et faire l'objet d'économies d'échelles, ainsi des installations de déchets biologiques dans la province du Henan, construits grâce au Fond chinois pour le Mécanisme de Développement propre. Ils notent que l'investissement privé peut être problématique mais selon eux, les fonds publics pourraient aider à mettre à plat certains des risques.

Erwin Spolders

Fondateur

Redavia location solaire

"Nous ne demandons pas un cadeau. Nous offrons aux investisseurs un marché très attractif. Aux consommateurs, nous offrons des économies de coûts, et pour les membres de notre équipe, nous offrons un poste de travail dans la meilleure entreprise de la terre."

Les gouvernements sont poussés à contribuer à un fond mondial pour le climat, qui serait doté de 100 milliards de dollars d'ici 2020, qui ne servirait pas seulement à répondre aux désastres, mais pourrait aider à les prévenir.

Edward Davey

Ministre britannique de l'énergie

"Avec le temps, nous y arriverons. Personne ne dit que ce sera facile. Il y aura des négociations difficiles. Il y a déjà eu des négociations difficiles. Mais avec des initiatives comme celle-ci, nous montrons qu'il est possible d'agir."

Roee Ruttenberg

Varsovie

Pologne

"Les activistes environnementaux s'inquiètent. Les pays riches pourraient ne pas respecter leurs engagements financiers précédents... et étant donné la situation économique mondiale, les nouveaux engagements seront rares. Ils appellent à un financement étendu, jusqu'à 2020 et à une feuille de route. Mais en définir une pourrait être aussi difficile que lever des fonds."

Source: CCTV.com