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ÉCONOMIE
Publié le 16/07/2007
Shanghai : un long chemin à parcourir avant de rattraper Hongkong

Lan Xinzhen

Shanghai et Hongkong, si la première constitue le centre financier de Chine, l'autre, représente le centre financier et commercial international du pays. En raison du développement financier des deux villes durant l'époque coloniale, on ne peut s'empêcher de les comparer, d'autant plus que Shanghai affirme sa volonté de devenir un centre financier international.

Seule son architecture dans la zone de Lujiazui à Shanghai nous ramène à la tonalité du quartier financier de Zhonghuan à Hongkong. Dans d'autres domaines moins aisément remarquables, il existe un écart considérable entre Shanghai et Hongkong. « Les fondations de Shanghai sont encore un peu fragiles, a remarqué Hu Zuliu, directeur général du conseil d'administration de Goldman Sachs (Asie). Dans un avenir très proche, Shanghai ne serait pas capable de menacer le statut de Hongkong en tant que centre financier international. »

Selon Hu, Hongkong a établi un vaste système bancaire, qui jouit d'une bonne réputation dans le monde, tandis que Shanghai tâche encore de moderniser son système bancaire national. En plus, le marché des valeurs de Hongkong dépassant de loin celui de Shanghai, les investisseurs préfèrent en général Hongkong. Malgré l'impression trompeuse que peut laisser la construction de nombreux gratte-ciels pour des établissements financiers à Shanghai d'une ville aussi animée et prospère que Hongkong, cela ne représente que des biens immobiliers, bien éloignés de l'esprit de l'industrie financière.

L'ouverture et la transparence du marché de Hongkong, ainsi que la libre circulation des capitaux et le système de conversion indépendant de la monnaie, constituent un immense avantage, qui illustre du long chemin à parcourir à Shanghai pour rattraper sa rivale nationale. Aussi bien sur le plan de la méthode de surveillance et de contrôle, que sur le plan de l'innovation des produits et la gestion d'entreprise, Hongkong reste encore un exemple pour Shanghai dans de nombreux domaines.

Les marchés financiers de Shanghai doivent bénéficier d'une plus grande ouverture ; l'adaptation des taux d'intérêts et de change au marché méritent d'être améliorés; la consolidation de la monnaie est en décalage avec le marché, on  déplore la marge de manœuvre réduite ainsi que la faible capacité d'évolution des marché financiers. La qualité des personnels dirigeants et le niveau de surveillance et contrôle restent également à améliorer. Le manque de transparence du marché et des établissements financiers, le lent développement de l'informatisation financière, la pénurie évidente des intermédiaires financiers, la carence en ressources humaines de talent dans le secteur financier, le retard relatif à la libre conversion du RMB…sont autant de facteurs qui freinent le développement de Shanghai.

Chai Qingshan, fonctionnaire de l'Administration d'État des devises étrangères (AEDE), est d'accord avec Hu Zuliu. Il estime que Shanghai ne peut pas rivaliser avec Hongkong en tant que centre financier international. Les valeurs de Shanghai n'atteignent que la moitié de celles de Hongkong, qui possède le neuvième plus grand marché de valeurs du monde. Pour le secteur bancaire, les actifs de Shanghai équivalent seulement à 41 % de ceux de Hongkong. Parmi les 100 plus grandes banques du monde, 70 banques se sont implantées à Hongkong.

En mars, la ville de Londres a publié un rapport sur la compétitivité des centres financiers, révélant que Londres était le premier centre financier sur le plan international, suivi de New York. Hongkong et Singapour occupaient respectivement la troisième et la quatrième place, Shanghai, la vingt-quatrième place.

Malgré tout, Shanghai est la ville la plus développée de la Chine. Mis à par Hongkong, de nombreuses banques étrangères, tels que Citibank, HSBC, Standard Chartered Bank et Calyou, sont attirées par Shanghai. Le prix de revient commercial de Shanghai rend la ville plus compétitive que Hongkong ; l'année dernière, le montant de la bourse de Shanghai était supérieur à celui de Hongkong.

He Liping, professeur à l'Université normale de Beijing, juge que Shanghai possède les capacités nécessaires pour devenir un centre financier international. Tout d'abord, les conditions géographiques de Shanghai sont excellentes pour développer l'économie. Plus grand port de la Chine, Shanghai dispose d'installations de transport international favorisant importations et exportations. Située dans la région du delta de Changjiang, la région la plus développée de la Chine, Shanghai détient un fort potentiel de développement. Par rapport à Hongkong, elle a plus de facilités à concentrer l'énergie économique de toute la Chine.

En outre, Shanghai possède une riche culture historique financière. Autrefois un des plus grands centres financiers internationaux de l'Extrême-Orient, cela permet désormais à la ville de disposer d'une immense d'expérience et de tirer de précieux enseignements. Cette culture lui confère également une bonne réputation historique. Ainsi, Shanghai dispose d'une réserve de personnel hautement qualifié ; son secteur financier attire une grande quantité des diplômés d'écoles supérieures, chinoises et étrangères.

« Il est inutile pour Shanghai de concurrencer Hongkong. En effet, la Chine peut tout à fait accepter deux centres financiers internationaux, a indiqué He Linping. L'une des missions prioritaires de Shanghai est d'apprendre sans cesse. La ville doit apprendre l'esprit innovateur, la gestion et les techniques de Hongkong.» (Rédigé par Wang Wenjie)

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