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CULTURE
Publié le 03/12/2013
Italie : la récession affecte l'ensemble du patrimoine culturel

L'opéra italien, l'art de la renaissance, l'architecture romaine, le patrimoine culturel de l'Italie est très grand. Mais la récession qui s'aggrave dans le pays nuit grandement à l'art et de nombreux Italiens pensent que ce qui a commencé comme une crise économique menace désormais l'âme culturelle du pays.

La musique de la compositrice Silvia Colasanti.Des concerts comme ceux-là sont la continuation même d'un patrimoine culturel italien vieux de plusieurs siècles et connu dans le monde entier. Mais avec la plus longue récession dans le pays depuis la fin de la Seconde Guerre Mondial, le financement de l'Etat fond et les ventes de billets chutent. Silvia Colasanti prévient que l'art est maintenant dans un rapide déclin.

Silvia Colasanti

Compositrice

"Je souhaite réellement vivre en Italie et travailler en Italie également, mais je dois ouvrir de nouvelles voies à l'étranger car je ne sais vraiment comment cette situation va se terminer."

Il n'y a pas que l'art scénique qui est touché. Les archives culturelles du pays subissent une baisse de financement de 70% avec des millions d'euros qui sont retirés des budgets des musées. Les départements universitaires connaissent aussi la crise. Tiberia de Matteis a récemment perdu son emploi de professeur universitaire ainsi que son poste de critique de théâtre à la télévision. Elle a déjà écrit des livres comme "La tragédie contemporaine", une description de la vie actuelle de Tiberia et de millions d'autres Italiens sans emploi.

Tiberia de Matteis

Critique de théâtre sans emploi

"Je fais des économies sur les dépenses et aussi sur la gestion de la maison et je vais dans les petits marchés discounts. Je cherche toujours des coupons quand ils ont des offres spéciales."

Le journaliste et écrivain, Roberto Ippolito, parle de l'érosion culturelle antérieure à la crise actuelle.Comme exemple dans son dernier livre, Ignoranti, il cite le controversé ancien Premier ministre et magnat des médias, Silvio Berlusconi.

Roberto Ippolito

Journaliste et écrivain

"Même si je possède l'une des plus grandes compagnies d'édition d'Italie, je ne pense pas avoir lu un livre en 20 ans."

Ippolito souligne que l'Italie a perdu le contact avec ce qui rendait autrefois l'économie forte... un niveau d'éducation élevé et une dextérité artistique millénaire.

Roberto Ippolito

Journaliste et écrivain

"Comment pouvons-nous gagner le défi avec des pays qui sont en train de conquérir le monde comme la Chine, l'Inde et le Brésil si vous n'avez pas un haut niveau d'éducation. Comment pouvons-nous enrichir le "fabriqué en Italie", s' il ne reste pas au top."

L'Italie lutte aussi pour maintenir ses œuvres artistiques et ses monuments. Mais le financement privé a ses limites. L'économie italienne continue de se contracter et ses institutions culturelles et ses emplois feront face à davantage de coupes budgétaires. Cela soulève une question : lorsque le rebond économique arrivera, combien de fondations culturelles contemporaines resteront intactes ou seront à l'abandon.

 

Source: CCTV.com



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