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Publié le 17/09/2008
Ce n'est pas à un vieux singe que l'on apprend à faire des grimaces

S'il est indéniable que la renommée du district de Xinye (province du Henan) découle de la célèbre roman épique du grand homme de lettres Luo Guanzhong : « L'Histoire des trois royaumes », de nombreuses personnes font l'impasse sur l'autre facette de cette région réputée être le « pays natal du dressage des singes » ? Pour le seul village de Baowan (district de Xinye), dont la population avoisine le millier d'habitants, le nombre de dresseurs de singes culmine à 250 personnes, dont l'illustre Bao Zhenqing qui s'adonne à cet art depuis 47 ans.

Les macaques sauvages vivant à foison sur le territoire du Henan, nombreux sont ceux qui gagnent leur pain en apprivoisant et en éduquant ces animaux. A la suite d'un apprentissage qui lui donna une certaine dextérité, Bao Zhenqing avait en tête d'avaler les kilomètres en partant à l'aventure pour faire l'attraction aux quatre coins du pays. La Révolution culturelle (1966-1976) jeta un voile sur sa route et anéantit ses espoirs. Après s'être affairé pendant des années aux travaux champêtres, il renoua avec ses premières amours à la suite de la réforme et l'ouverture.

En 1985, alors qu'il faisait régulièrement le spectacle dans un parc de Wuhan (chef-lieu de la province du Hubei), Meng Jikong, directeur d'une troupe de cirque, noua une amitié avec le saltimbanque et l'engagea sur le champ comme montreur d'animaux. Au cours des trois années suivantes, les singes, les chiens et les chimpanzés que Bao Zhenqing avait apprivoisé étaient connus comme le loup blanc dans différentes villes telles que Huangshi, Wuhan et Hengyang. En octobre 1987, il fut engagé comme dresseur pour le feuilleton chinois « Le vol dans le royaume des animaux », ce qui lui permit d'asseoir sa notoriété.

En 2004, Bao Zhenqing résigna à contrecœur ses fonctions et regagna ses terres natales afin de fonder un centre artistique de dressage pour primates. Depuis sa reconversion, il s'est attelé à transformer et à améliorer les numéros traditionnels avec ses pairs. De plus, il a conçu de nombreux numéros acrobatiques et a formé 60 jeunes forains. Grâce au dressage des simiens, le village de Baowan a signé des contrats juteux avec des entreprises et des établissements publics dans les grandes et moyennes villes, une véritable manne pour les villageois, que ce soit au niveau de l'emploi ou de l'amélioration de leur niveau de vie.

Le centre de macaques crée par Bao Zhenqing tout comme une réserve des macaques, est implanté au cœur du site touristique de Wulongkou, à Jiyuan (Henan). Cette zone est le point le plus élevé du globe à abriter cette espèce. Sa rareté constitue un autre défi. Les femelles n'ayant qu'une portée et un petit par an, le vivier des macaques sauvages est donc particulièrement difficile à renouveler.

Afin d'apercevoir et d'amadouer davantage de singes, Bao Zhenqing s'est rendu dans d'innombrables endroits sauvages, et a laissé ses traces de pas à profusion dans les montagnes Taihang et Wangwu. A ce jour pas moins de cinq troupes de macaques ont rejoint son établissement.

Avant que ce fameux artiste ne fasse son entrée à Wulongkou, le nombre des visiteurs par an ne dépassait jamais 60 000 à 70 000 personnes. La fréquentation a plus que triplé depuis son arrivée pour atteindre 250 000 touristes. Au lieu de détruire l'habitat d'origine des macaques sauvages, ce tourisme spécial contribue à créer un parfait exemple de l'harmonie entre la nature et l'homme. (Rédigé par Wang Wenjie)

 

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