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Publié le 27/07/2015
Une famille multi-ethnique exemplaire

Pinur Aniwar est cadre au Bureau du commerce et de l'industrie dans le xian de Fuhai, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang. Sa famille est d'un genre particulier. Son époux appartient à l'ethnie kazakhe, elle est ouïgoure et ils ont parrainé Gao Cong, un enfant han. Ils n'ont épargné aucun effort, lui apportant un soutien financier et affectif.

Tout commença lors de la Fête du printemps 1988, alors que Pinur et sa famille s'étaient rendus comme tous les ans au domicile de Gao Peilu, leur camarade de collège. Ce qu'ils virent les étonna : dans la maison glaciale, il ne régnait aucune atmosphère de fête. Gao Cong, âgé de 12 ans, était assis tout seul, tristement. Ils apprirent que Pang Fengxia, la mère biologique de Gao Cong, venait de subir une opération et la note de 80 mille yuans avait asséché les finances de la famille qui ne pouvait plus payer les études de leur fils. Pinur prit alors avec son mari la décision d'apporter un soutien financier à ce garçon intelligent en le parrainant.

Un enfant de plus, un Han, signifie une responsabilité supplémentaire….Sous l'œil attentif et aimant de cette famille, Gao Cong fut reçu au lycée avec des notes excellentes. L'établissement étant éloigné, Pinur lui acheta une bicyclette, un sac à dos, des vêtements et des chaussures. C'est un Gao Cong aux anges qui glissa alors à l'oreille de Pinur : « Rassurez-vous, je ferai de mon mieux pour être admis à l'université et ne pas décevoir vos attentes ».

Au cours des trois années de lycée de Gao Cong, Pinur économisa patiemment pour pourvoir aux besoins de l'enfant et fournit même une aide aux parents. Gao Cong mérita la confiance qu'on lui avait accordée et fut admis à l'Université du Xinjiang en 2004. Pendant ses quatre années d'études, Pinur a contribué à hauteur de 10 mille yuans en frais de scolarité et en argent de poche.

A l'automne 2007, leur fils Xingxing trouva la mort à l'âge de 12 ans en voulant sauver un enfant han de la noyade. Un geste qui a profondément marqué la famille de Pinur.

Pinur tomba alors malade. Gao Cong faisait à ce moment-là ses études à Urumqi. Il s'est absenté pendant plus d'un mois pour l'accompagner dans ces moments douloureux. Gao Cong est ainsi devenu un confident : quand Pinur et son mari ne sont pas d'accord, elle s'en remet au jugement de Gao Cong, dont elle apprécie les conseils.

« J'ai perdu un fils, mais Dieu m'en a donné un autre », se console Pinur.

La mère de Gao Cong n'était pas en bonne santé. Pour que cette famille puisse gagner un peu d'argent, Pinur a aidé Pang Fengxia à retrouver un emploi avec l'ouverture d'une boutique de vêtements en 2011. Pinur l'a accompagnée dans les formalités et la location du point de vente. Elle lui a également donné 1 000 yuans. Grâce aux conseils de Pinur, cette boutique enregistre un chiffre d'affaires qui permet d'améliorer leur niveau de vie. Tous les ans, à l'occasion de la Fête du printemps et de l'Aïd al-Adha, les deux familles se rendent visite. « Nous étions dans la gêne, c'est la famille de Pinur, qui est comme notre famille, qui nous a aidés à mener une vie heureuse. Ma famille n'oubliera jamais leur bienveillance », reconnaît Pang Fengxia.

Grâce à la famille de Pinur, Gao Cong a réussi le concours de la fonction publique une fois ses études terminées et s'est marié. Lors de la Fête nationale en 2013, Gao Cong a rendu visite à Pinur avec sa femme et son fils. A la vue de son petit-fils, elle s'est exclamée « Je suis finalement devenue grand-mère ».

 

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