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Publié le 31/03/2015
La protection de l'environnement nécessite davantage de soutien budgétaire

Zheng Yang

La protection de l'environnement est devenue l'un des thèmes phares des « deux sessions » cette année. Que ce soit du point de vue du gouvernement, des députés ou des membres du comité permanent du Parti communiste chinois, l'importance du renforcement de la protection de l'environnement est une chose entendue. De nombreux experts offrent leur point de vue en proposant des solutions. Pour Bao Jingling, député de l'Assemblée populaire nationale et ancien ingénieur général du Bureau de la protection de l'environnement de Tianjin, si l'on souhaite que tous les dossiers aboutissent, un soutien budgétaire du gouvernement est impératif.

« Nous avons déjà de nombreuses idées mais le soutien financier n'est pas suffisant », estime-t-il. A Beijing pour participer aux « deux sessions », il a soumis des propositions concernant six domaines différents, notamment les transports en commun, le réseau électrique, l'agriculture et les ports pour parvenir à des économies d'énergie et à la réduction des émissions tous azimuts. La généralisation de nombreuses technologies est cependant tributaire d'un soutien financier.

Bao Jingling  pense que pour généraliser l'usage des technologies relatives à la protection de l'environnement, le concept de « meneur » que le gouvernement central avait déjà proposé dans un document, est extrêmement important. En permettant à certaines entreprises de se développer de manière avancée dans les domaines de la protection de l'environnement et des économies d'énergie, en établissant des projets modèles et en faisant en sorte que d'autres entreprises puissent les visiter, il sera alors possible d'éliminer tous les doutes et de faire accepter de façon plus active les nouvelles technologies relatives à la protection de l'environnement.

Il n'est cependant pas aisé d'être un « meneur ». Il est d'ordinaire plus facile de faire accepter des normes environnementales en cours qui correspondent aux technologies disponibles. Si les chercheurs découvrent des technologies plus adaptées qui peuvent, sur des bases existantes, réduire de manière exponentielle les émissions, il est cependant très difficile de faire passer ces technologies avancées des laboratoires de recherche à leur généralisation sur le marché. Pour les entreprises, en effet, l'adoption de ces nouvelles technologies à un coût encore plus élevé.

Bao Jingling prend pour exemple une entreprise qui dépensait initialement 50 millions pour respecter les normes. Si on lui fait jouer le rôle de « meneur », les coûts passeront immédiatement à 90 millions.

« La généralisation des technologies est une affaire de marché mais le gouvernement peut au moins fournir un soutien pour les projets modèles. En établissant ces projets, les entreprises courent un risque d'échec et si l'Etat peut leur accorder un soutien, elles seront alors disposées à le faire. »

Le système actuel  prévoit que les entreprises qui ne respectent pas les normes encourent des sanctions légales et doivent payer pour se débarrasser des produits polluants. Ensuite, par le biais de subventions, on met en place des mesures incitatives pour les entreprises dont la gestion est avancée afin de créer une sorte de cercle vertueux. Cependant, si l'on veut encourager davantage d'entreprises à faire œuvre de « meneur » et dissiper toutes les craintes, il faut un investissement économique encore plus important.

« Il faut placer ces « meneurs » dans une situation avantageuse, et non pas leur faire subir un préjudice », souligne-t-il. « Pour le pays, une dépense infime aura un effet d'entraînement sur tout le développement et cela en vaut la chandelle ».

D'après Bao Jingling, ce qui se faisait auparavant en matière de protection de l'environnement est complètement différent de ce qui se fait aujourd'hui. En début d'année, la nouvelle « Loi sur l'environnement » est entrée en vigueur et depuis, une nouvelle réglementation est apparue, la « Loi sur la prévention de la pollution atmosphérique ». L'ampleur de ces réglementations s'est accrue, mais dans le même temps, de nouveaux défis ont surgi.

« Elles sont très riches en contenu. S'il l'on n'y parvient pas, on entre dans l'illégalité, mais pour atteindre ces objectifs, cela a un coût. » Et de donner un exemple : deux ou trois cents personnes ne suffisent pas pour gérer plusieurs dizaines de milliers de sources de polluants, il faut accroître le personnel. Dans le même temps, on en appelle à la participation de toute la population, on promulgue des mesures d'incitation à la dénonciation, mais ces réglementations détaillées nécessitent le soutien budgétaire des autorités locales et du gouvernement.

 

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