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Publié le 11/12/2013
La Chine exporte de l'énergie positive

La langue chinoise, le renminbi, les groupes d'acheteurs de biens immobiliers...Ces sujets prennent une place croissante dans l'espace médiatique international. La question des exportations chinoises ne se pose désormais plus en termes généraux, mais plutôt en termes de choix pour compléter et renforcer l'image que la Chine projette dans le monde.

Le Rêve chinois

Le terme « rêve chinois » est le mot-clé de l'année 2013 en Chine. Le journal The Times of India a récemment comparé le Rêve chinois au fameux « American Dream » et leur trouve de nombreux points communs. « Cela montre que les dirigeants chinois souhaitent réaliser les aspirations de plus en plus fortes des Chinois pour le partage des opportunités et de la prospérité », commente l'article. La Chine est étroitement liée au reste du monde et le Rêve chinois suscite évidemment une attention grandissante à l'étranger. « La nouvelle génération de dirigeants chinoise endosse une énorme responsabilité qui va influencer non seulement le sort du pays, mais aussi celui du monde entier », estime le Financial Times britannique, « ce qui leur donne plus de courage, de détermination et de sagacité ».

Au siècle dernier, le Rêve américain a joué un rôle mondial prédominant. Qu'en est-il du Rêve chinois ? Concerne-t-il la sphère matérielle ou spirituelle ? Comment ce concept peut-il changer le monde ? Le journal américain The New York Times donne une explication : ces 30 dernières années, le rêve des travailleurs chinois était majoritairement matériel. Ils souhaitaient acquérir un vélo ou un téléviseur, quitter la campagne pour la ville, ou offrir à leur enfant de meilleures opportunités scolaires. Aujourd'hui, les Chinois, notamment en milieu urbain, s'intéressent plus aux questions d'environnement et aspirent au droit à la parole et donnent une plus grande place aux questions spirituelles.

Une main-d'œuvre au pouvoir d'achat accru

Depuis quelques années, les médias occidentaux font une analyse pessimiste de l'évolution de la main-d'œuvre chinoise et anticipent même la fin de l'ère de la main-d'œuvre bon marché. Il faut cependant garder à l'esprit que cette tendance est la conséquence inévitable du développement économique et social du pays. L'augmentation des salaires des travailleurs permet un accroissement du pouvoir d'achat des Chinois. D'après l'hebdomadaire britannique The Economist, du moment que les dirigeants fixent le cap, des salaires plus élevés apporteront des bénéfices à long terme pour ouvrir une nouvelle ère caractérisée par une efficacité accrue et un plus grand développement. Un article publié par le quotidien singapourien The Straits Times le confirme. En 2012, la Chine est devenue le premier exportateur mondial de produits mécaniques et électroniques, levant ainsi tous les doutes sur son statut d'« usine du monde » et montrant qu'il ne s'agit pas d'ateliers de misère et d'usines d'assemblage, mais d'entreprises de haute technologie.

Vers une internationalisation du renminbi

« Aucun endroit au monde ne refuse le RMB. Il est même en train de devenir, juste après le panda géant, le plus amical des ambassadeurs qui relient la Chine au reste du monde. » Cet aphorisme populaire qui circule en ligne est sans doute justifié. Selon le site internet en chinois du Wall Street Journal, le RMB est placé au 9ème rang dans le rapport sur les transactions en devises publié par la Banque des règlements internationaux. C'est la première fois que le RMB entre dans le cercle des monnaies internationales les plus dynamiques.

Selon un rapport de recherche intitulé « Pourquoi le RMB va-t-il devenir une monnaie internationale en 2015 », les conditions sont maintenant favorables pour que la monnaie chinoise accède à ce statut. « La crise financière aux Etats-Unis et en Europe montre que le monde d'aujourd'hui a besoin d'une nouvelle monnaie de réserve plus stable. En même temps, les transactions en RMB connaissent une très forte hausse ». Récemment, les groupes chinois d'acheteurs de biens immobiliers ont montré une nouvelle fois le dynamisme du RMB sur les marchés étrangers. En Grande-Bretagne par exemple, les acquisitions immobilières chinoises durant les mois d'août et de septembre 2013 se sont élevées à 120 millions de livres sterling, soit 1,27 milliard de yuans. Dans le quartier financier de Canary Wharf à Londres, un tiers des appartements nouvellement mis en vente ont été achetés par les clients chinois originaires de la partie continentale de Chine et de Hongkong.

Fabriqué en Chine

Entre le maintien de la croissance et le réajustement structurel, où se dirige la Chine ? Depuis 2012, cette question est au centre des débats. Malgré les difficultés rencontrées dans le processus de réforme, le secteur manufacturier chinois évolue. Un article intitulé « Un nouveau  » publié en mai par The Wall Street Journal souligne que les produits chinois reviennent sur le devant de la scène grâce à leur conception originale et leur excellent rapport qualité-prix. Certains produits qui intègrent des éléments novateurs chinois ont suscité non seulement l'intérêt des consommateurs chinois, mais aussi des grandes marques mondiales du luxe. Le label « fabriqué en Chine » se dote ainsi d'une nouvelle image et est reconnu par la clientèle internationale.

Les contributions chinoises sur la scène internationale

Depuis 2008, la Chine participe continuellement aux opérations de protection des voies maritimes au large de la Somalie, récoltant ainsi les éloges de la communauté internationale. Certains médias étrangers estiment même que ces opérations permettent au pays d'accroître la qualification et l'expérience des forces navales chinoises.

La Chine a commencé à participer aux opérations de maintien de la paix de l'ONU à partir de 1992 avec l'envoi d'un détachement au Cambodge. En avril 2013, la Chine avait envoyé au total 2 000 Casques bleus dans neuf théâtres d'opérations. Une telle participation est d'une envergure beaucoup plus importante que celle des quatre autres membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU. Bien que la participation de la Chine dans les affaires internationales demeure modeste, le pays est déjà devenu un partenaire important de l'ONU en Afrique. Récemment, la Chine a voté pour le déploiement d'une force de stabilisation au Mali.

L'assistance extérieure

Le mois dernier, un média japonais a appelé le FMI et la Banque mondiale à mettre davantage l'accent sur la construction d'infrastructures dans les pays en voie de développement, comme le fait déjà la Chine. Depuis que le pays a publié le premier livre blanc sur son assistance extérieure en 2011, les notions d'aide sans contrepartie et de non-ingérence dans les affaires intérieures que préconise la Chine sont de plus en plus reconnues. Pour faire face aux pressions extérieures, la Chine coopère néanmoins davantage avec les autres pays et les organisations internationales dans ce domaine.

L'année 2007 est considérée comme un tournant. Cette année-là, la Chine a figuré pour la première fois sur la liste des pays donateurs de l'Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale. Sachant que huit ans auparavant, la Chine faisait toujours l'objet d'une assistance de la part de cette organisation, cet événement a été largement commenté par les médias occidentaux. D'aucuns ont prédit que la Chine n'appartiendrait plus au tiers-monde.

 

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