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Publié le 10/04/2008
Le nouveau sacre de l'empereur Napoléon à la Cité interdite

Nécessaire de voyage utilisé par deux souverains

Parmi les 100 objets exposés, le nécessaire de voyage de Napoléon permet aux visiteurs de ressentir le haut degré raffinement, la perfection du travail de l'orfèvre et l'élégante simplicité des formes.

Ce nécessaire en vermeil se présente sous la forme d'un coffre rectangulaire en acajou, au centre duquel se trouve un bassin à barbe ovale. Un plateau à déjeuner est placé sous le bassin. A l'intérieur de ce dernier, Biennais a confectionné un calotin en acajou creusé qui se déploie en trois plateaux coulissants autour de charnière, dans lesquels sont rangés les différents accessoires de l'empereur. Dans un souci esthétique, les objets les plus précieux, comme le canif à manche d'ivoire, sont placés sur le plateau du dessus. Ce calotin montre bien l'excellence du savoir-faire de Biennais : les alvéoles correspondent aux exactes mesures et profils des ustensiles destinés à y être placés.

La disposition des 92 pièces du nécessaire, dont 78 sont des accessoires de toilette, est, comme toujours chez Biennais, d'une grande ingéniosité. Comme souvent, ils sont répartis autour du bassin à barbe ovale avec une grande symétrie. La présence d'une seule tasse indique que ce nécessaire était purement individuel, contrairement à l'habitude générale qui voulait que les nécessaires contiennent au moins une paire de tasses et de couverts. Le décor des objets, dont la quasi-totalité porte les armes impériales, est varié. Dans le couvercle du coffre, un petit bâton permet de débloquer un volet qui renferme un miroir et des soufflets.

Ce nécessaire bénéficie d'une histoire doublement impériale. Commandé en 1806 par l'empereur, livré par Biennais en 1807, l'objet suscite l'admiration du tsar Alexandre Ier de Russie en 1808, lors de sa rencontre avec Napoléon à Erfurt, en Allemagne. Ce dernier décide alors, dans un geste aussi généreux que calculé, de lui en faire cadeau. Cette boîte précieuse a mystérieusement disparu entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle, époque où la Russie était en révolution socialiste. Mais en 1969, une personne anonyme en a fait don au Musée du Louvre.

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