Le problème de pénurie de pétrole, s'il n'est pas résolu au moment opportun, devrait grever à long terme l'économie chinoise.

Lan Xinzhen

Le chauffeur conduit son camion le cœur lourd, le réservoir à moitié vide, en se préoccupant du niveau d'essence qui ne cesse de diminuer. Les générateurs fonctionnant au fioul achetés par de grandes entreprises ont été laissés de côté à cause du manque chronique d'essence. C'est pour la même raison que de nombreux taxis restent sur le parking, … Les chauffeurs des provinces du Guangdong, du Zhejiang et d'autres régions du pays se rappellent amèrement de la pénurie de carburants de 2005. Ce qu'ils n'auraient jamais pu imaginer est que celle-ci puisse ressurgir à peine deux ans plus tard. Au mois d'août dernier, une forte pression sur les marchés du pétrole raffiné, notamment pour les prix du gasoil, s'est exercée dans des villes méridionales du pays telles que Guangzhou, Shenzhen. Voguant de Charybde en Scylla ce phénomène s'est propagé dans des villes du nord du pays, telles que Zhengzhou, Taiyuan au mois de novembre.

L'entreprise China Petrochemical Corporation (Groupe Sinopec) a transféré 100 000 tonnes de gasoil préalablement à la fin du mois de novembre dans les régions du sud du pays qui ont connu une pénurie sérieuse, ce qui a permis d'éclaircir le tableau dans une certaine mesure, et de faire quelque peu retomber la pression exercée par l'approvisionnement difficile du pétrole sur le marché. Mais ce cauchemar dont l'origine n'a pu être dissipée, une foule de patrons de stations-essence ne peuvent se réjouir des restrictions touchant le volume d'importation de pétrole.