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Une perspective élargie

  ·  2021-05-31  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: Chine; Égypte; relations bilatérales

Mohamed El Badry, ambassadeur d’Égypte en Chine

Le 30 mai a marqué le 65e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l’Égypte. À cette occasion, CHINAFRIQUE a rencontré Mohamed El Badry, ambassadeur d’Égypte en Chine, à Beijing pour discuter du développement des liens bilatéraux.

CHINAFRIQUE : Quel est votre opinion sur les relations bilatérales Chine-Égypte au cours des 65 dernières années ? Quels sont les points forts qui en ressortent ?

Mohamed El Badry : Cette relation est passée par plusieurs phases, la phase initiale étant assurément l’établissement de la relation elle-même, très importante pour l’édification de la structure même de la relation. L’Égypte est le premier pays africain, moyen-oriental et arabe à avoir établi des relations diplomatiques avec la Chine. Nous étions très enthousiastes à ce sujet. À l’époque, la Chine faisait partie intégrante du mouvement de non-alignement dont nous faisions également partie.

Nous en sommes maintenant à une phase de mise en place de partenariat stratégique entre les deux pays. Et nous sommes très fiers de la décision d’aller au-delà, prise lors de la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères chinois en Égypte en janvier 2020. Depuis son élection en 2014, le Président égyptien Abdel Fattah al Sisi s’est rendu à six reprises en Chine. Nous avons également été honorés de la visite du Président Xi Jinping en Égypte, qui a été très fructueuse. Nous avons développé nos relations avec la Chine dans de nombreux domaines, notamment l’économie, la culture, la santé et le commerce.

Les entreprises chinoises ont apporté une contribution majeure au redressement économique de l’Égypte. Concernant la nouvelle capitale administrative, par exemple, la société chinoise China State Construction Engineering Corp. (CSCEC) s’est chargée de la construction de son quartier commercial et financier ainsi que des tours d’El-Alamein. La zone de développement économique et technologique de Tianjin (TEDA) est également investie dans la zone économique du Canal de Suez. Cette ascension monumentale dans les relations devrait permettre d’ouvrir des horizons.

 

Au cours des dernières décennies, la coopération sino-égyptienne a touché divers domaines. Comment percevez-vous les futurs liens entre la Chine et l’Égypte ? Dans quels secteurs cette coopération bilatérale devrait-elle être renforcée ?

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les relations bilatérales se sont ressoudées. La lutte contre la COVID-19 en est un aspect ou un segment très important, représentant même un nouveau tremplin. Actuellement, nous sommes en négociation avec Sinovac pour établir une capacité industrielle en Égypte afin de produire le vaccin pour l’Égypte et l’Afrique. Auparavant, nous avons énormément coopéré avec Sinopharm. Si on revient en arrière, pendant la crise liée à la COVID-19 début 2020, une assistance égyptienne avait été envoyée en Chine, et au moment où le pays a pu enfin maîtriser la propagation du virus, il a aidé à son tour l’Égypte lorsque des cas de COVID-19 ont été détectés en Égypte. L’aide officielle de la Chine est déterminante dans la lutte antiépidémique ainsi que l’aide chinoise concernant l’achat des équipements médicaux nécessaires.

Une perspective élargie se profile quant à l’avenir des relations bilatérales. Concernant l’après-COVID-19, je suggérerais de se concentrer sur le tourisme car la balance commerciale entre les deux pays est proche de 14 milliards de dollars. Pour chaque dollar que nous exportons, nous importons de Chine l’équivalent de 13 dollars. La balance commerciale est donc déséquilibrée. Elle pourrait être légèrement rééquilibrée, voire largement rééquilibrée, si les deux pays renforçaient leur coopération dans le secteur du tourisme avec la promotion de la destination Égypte auprès des touristes chinois. Or, pandémie de COVID-19 et restrictions de voyage obligent, nous ne pouvons pas encore compter sur ce secteur. Toutefois, nous espérons que cette idée pourra être à l’ordre du jour dans les années à venir.

 

La gagnante du premier concours de vidéos courtes CHINE-AFRIQUE organisé par BEIJING REVIEW était une jeune Égyptienne. Que pensez-vous des échanges humains entre les deux pays ?

Les contacts entre les peuples sont très importants dans tout type de relation entre deux États. Si l’accent n’est pas mis sur cet aspect, toute la relation se voit dépourvue de contact humain et cela finit par en affecter les autres aspects. C’est pourquoi il convient également de noter ici que ce processus fait partie intégrante de l’initiative « la Ceinture et la Route ».

Nous pensons que cela se fera principalement par le biais de la culture et de l’éducation. Dans ces deux domaines, je pense que nous nous en sortons plutôt bien. Mais beaucoup d’améliorations peuvent encore être apportées. Nous pouvons vraiment renforcer ce type d’échanges bilatéraux. Le tourisme pourrait également relever de ce domaine. En effet, lorsque des touristes égyptiens se rendent en Chine, ils sont en contact avec la culture chinoise et la population locale. Le même phénomène se produit avec les touristes chinois en Égypte.

Nous devons développer ce qui existe déjà et mettre en place de nouveaux espaces de contacts et d’échanges entre les peuples. De nombreux étudiants égyptiens se rendent en Chine, notamment pour des études de troisième cycle ou post-doctorales. Et les étudiants chinois se rendent en Égypte pour apprendre la langue arabe dans les universités égyptiennes, notamment l’université Al-Azhar.

Mais cela ne s’arrête pas là car la personne qui s’installe en Chine pendant quatre ou cinq ans emporte une partie de la Chine lors de son retour au pays. Et cela atteint son cercle amical, familial et toute personne de son réseau. La culture, les films, les plateformes d’échange d’antiquités, etc. sont d’autres pistes. On remarque en particulier une très grande fascination pour l’histoire égyptienne en Chine, notamment pour la civilisation égyptienne ancienne. Ce sont des thèmes sur lesquels nous devons travailler pour améliorer les contacts entre les peuples.

 

Le Parti communiste chinois (PCC) célèbre cette année le 100e anniversaire de sa fondation. Quelle est votre opinion sur le rôle du PCC en tant que parti au pouvoir dans le développement de la Chine ?

Le PCC joue un rôle déterminant dans l’histoire moderne de la Chine. Il a été en mesure d’établir un État avec des bases très solides et un système de gouvernance très fort pour le bien-être de son peuple. L’une des choses fondamentales est le fait d’avoir été capable de s’adapter aux différentes circonstances, à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Et ce avec une vision très juste, une grande intégrité et des objectifs visionnaires desquels le PCC n’a jamais dévié. Le miracle du développement chinois, dont nous sommes tous témoins, est le fruit du travail du PCC. Il s’agit vraiment d’une institution qui mérite de servir d’exemple et d’être étudiée pour comprendre comment le miracle chinois a pu se produire.

 

Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

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