La Chine et le Japon doivent développer des échanges non gouvernementaux extensifs dans l'intérêt de l'avenir de l'Asie et du monde, d'après le « Consensus de Tokyo » publié lors du 12ème Forum Beijing–Tokyo mercredi.
Les participants chinois et japonais de ce forum ont reconnu que leurs pays étaient divisés sur de nombreuses questions et ont convenu de s'efforcer d'établir une confiance durable entre les populations des deux pays.
Le document a appelé les deux gouvernements à traiter de manière appropriée les questions et les différences concernant la sécurité et les affaires militaires. Il recommande l'établissement rapide d'un « mécanisme de liaison maritime et aérien » pour accroître la confiance mutuelle, atténuer la méfiance et éviter les erreurs de jugement.
Yao Yunzhu, ancien directeur du Centre pour les relations de défense Chine – Etats–Unis à l'Académie des sciences militaires de l'Armée populaire de libération de Chine, a déclaré que les Ministères de la Défense chinois et japonais avaient convenu d'établir une ligne d'urgence et de définir les modalités de contact ainsi qu'un code de conduite pour les confrontations dans les airs et en mer. « Si le mécanisme est établi, il permettra, dans une certaine mesure, de prévenir toute condition dangereuse entre des appareils et des bâtiments militaires quand ils se rencontrent, a–t–il déclaré. En cas d'imprévus, les erreurs de jugement pourront être réduites pour éviter une escalade inutile. »
Yoriko Kawaguchi, ancienne Ministre de l'Environnement, ainsi que des Affaires étrangères, a proposé que les pays d'Asie cherchent quelque chose qui puisse les unir, comme le bouddhisme l'a fait par le passé. « Nous devons réfléchir pour savoir quelle vision nous pouvons partager, a fait savoir Mme Kawaguchi, actuellement professeure dans le domaine des études sur l'Asie–Pacifique à l'Institut Meiji pour les affaires mondiales.
Cheng Yonghua, Ambassadeur de Chine au Japon, a pour sa part indiqué que les deux pays devaient redéfinir la perception qu'ils ont l'un de l'autre. « Au bout du compte, les deux pays doivent réaliser qu'ils sont dans une relation inséparable, a–t–il souligné. Ils doivent respecter les accords politiques pour être des partenaires de coopération qui ne représentent pas une menace l'un pour l'autre et soutiennent le développement pacifique de l'un et de l'autre. Il est important qu'ils trouvent une voie pour bien s'entendre, qui est adaptée à l'époque et dans l'intérêt des deux populations. »
