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Quand émergera une génération sans sida ?

Huang Wei

La XIXe Conférence internationale sur le sida AIDS 2012, qui se déroule du 22 au 27 juillet à Washington, est l'une des principales manifestations de l'année dans le domaine de la santé et du VIH dans le monde.

L'ex-Président américain Bill Clinton a prononcé un discours lors de la clôture du AIDS 2012

Cette rencontre, rassemblant près de 24 000 participants venus de 183 pays, est la première conférence mondiale sur le sida organisée aux Etats-Unis depuis 1990. Elle survient après la décision du président Barack Obama en 2009 de lever l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis des séropositifs, une mesure mise en place par le président républicain, Ronald Reagan.

Moment crucial

En amont de la conférence internationale, l'ONUSIDA a publié un nouveau rapport intitulé « Ensemble nous vaincrons le sida ». Ce document a fait le bilan des succès obtenus dans la lutte contre le VIH, comme l'augmentation des investissements nationaux pour la prévention et le traitement de l'épidémie dans bon nombre de pays à revenus faibles et intermédiaires.

Des hauts fonctionnaires aux responsables d'institutions d'études médicales, en passant par les scientifiques et les leaders sociaux, les participants ont réfléchi aux moyens d'augmenter l'accès aux médicaments pour les personnes infectées. Selon eux, l'épidémie pourrait être stoppée.

D'après le rapport « Ensemble nous vaincrons le sida », l'année dernière, 8 millions de porteurs du virus à revenus faibles et intermédiaires étaient bénéficiaires du traitement dans le cadre des projets d'assistance de l'ONUSIDA, soit une augmentation de 1,4 millions de personnes. Actuellement, sur 34,2 millions de personnes séropositives, 2,5 millions de personnes ont été infectées l'année dernière. De plus, en 2011, le sida a fait 1,7 millions de morts, un chiffre inférieur à celui de l'année précédente, et le nombre d'enfants contaminés est tombé à 330 000, contre 570 000 en 2003.

L'optimisme des scientifiques américains est attribué aux succès de traitements anti-VIH connus sous le nom d'antirétroviraux (ARV) pour protéger les personnes qui ne sont pas infectées mais se trouvent exposées à un risque élevé d'infection par le virus. L'OMS préconise une utilisation plus stratégique des médicaments antirétroviraux pour réduire, voire enrayer la transmission du virus. Aujourd'hui, 54 % des 15 millions de patients en attente de traitement dans les pays à revenus faibles et intermédiaires peuvent en bénéficier.

Une génération sans sida ?

Le syndrome de l'immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme Sida, est un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire par un rétrovirus. Depuis la découverte du premier cas de cette maladie aux Etats-Unis en 1981, 200 pays et régions sont exposés à sa menace.

Selon la revue « Science », dans les années 1980, les américains séropositifs étaient pour la plupart des homosexuels blancs vivants dans des métropoles côtières à l'est et à l'ouest, et bénéficiant d'une source de revenu stable. Par contre, ils sont remplacés à l'heure actuelle par des gays noirs d'origine africaine, dont les domiciles se concentrent sur des régions pauvres dans le sud du pays.

« Il est inimaginable que dans ce pays qui est l'un des plus riches du monde, seulement moins d'un quart des personnes infectées puissent recevoir un traitement complet, alors que plus de 70 % bénéficient seulement d'un traitement partiel voire même n'ont accès à aucun soin médical », a dit Phill Wilson, Président du Black AIDS Institute. Et d'ajouter : « Cette situation est terrible et pour eux et pour tout le monde, parce que ne pas être soigné équivaut à transmettre le virus ».

Le financement est également le souci commun des participants. Selon l'ONUSIDA, les investissements consacrés à la lutte contre le sida accusent un manque d'environ 7 milliards chaque année. Au total, 16,8 milliards de dollars ont été consacrés à ce fléau en 2011, en hausse par rapport à 2010. Cette tendance est principalement liée aux investissements nationaux des pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires (plus de 80 pays ont augmenté d'au moins 50% leurs investissements nationaux en faveur de la lutte contre le sida), tandis que les financements internationaux sont restés stables autour de 8,2 milliards.

« Je suis ici pour dire clairement que les Etats-Unis sont engagés (dans la lutte contre le sida) et le resteront afin d'arriver à une génération sans sida », a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton dans son discours lors de l'ouverture de l'AIDS 2012.

La chef de la diplomatie américaine a aussi annoncé plus de 150 millions de dollars de financement supplémentaire pour lutter contre la maladie, qui a tué plus de 30 millions de personnes depuis 30 ans. Environ 80 millions seront versés à des programmes visant à empêcher la transmission du VIH par les femmes enceintes à leur enfant et à leur partenaire.

Dans ce message politique fort qu'elle avait déjà lancé en novembre, la diplomate américaine a énoncé plusieurs objectifs : "Aucun enfant, où qu'il soit, ne devra naître porteur du virus", "Plus les gens vieilliront, moins ils devront risquer d'être contaminés" et "Ceux qui le seront devront être soignés pour ne pas contaminer les autres".

Participation active de la Chine

Lors de cette rencontre internationale, la Chine était aussi sous le projecteur avec le traitement anti-VIH intitulé « MMT ». Membre du Centre chinois pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC en anglais), le conférencier Hang Lifeng a présenté les fruits des recherches de cette méthode vis-à-vis des porteurs du virus liés à l'injection de drogues répartis dans trois provinces chinoises.

D'après le « Rapport d'évaluation du Sida en Chine 2012 » publié par le Ministère chinois de la Santé, le nombre des séropositifs et sidéens était environ de 780 000 personnes dans l'ensemble du pays, et les consommateurs de drogues injectables sont exposés au risque le plus élevé d'infection par le virus.

En Chine, MMT est depuis toujours l'un des principaux traitements pour les personnes infectées par injection de drogues. A partir de 2004, les hôpitaux introduisant cette méthode sont passés de 8 à 716, soignant au total 333 000 drogués jusqu'en septembre 2011. Selon Wu Zunyou, directeur du Centre de prévention et du contrôle des maladies vénériennes et du sida relevant du CDC, MMT est déjà devenu « une bannière » pour les pays en développement.

Faisant parti du Plan d'Urgence du Président pour la Lutte contre le SIDA (PEPFAR) qui constitue le plus large programme d'investissement du gouvernement des Etats-Unis, MMT est donc un projet de coopération internationale couronné de succès. Lancé par l'ex-président américain Georges Bush durant son mandat, PEPFAR a une durée de cinq ans et un budget de 15 milliards de dollars. Avec le soutien énergique du parlement, l'administration Obama a augmenté l'injection de fonds dans ce plan, qui a absorbé, rien qu'en 2008, 48 milliards de dollars.

Ces dernières années, la Chine n'a cessé de renforcer le diagnostic HIV. En 2011, 14 570 appareils de traitement ont été mis en place dans l'ensemble du pays, découvrant 74 500 cas d'infection parmi plus de 84 millions personnes ayant subi des contrôles.

Le niveau de sécurisation sanguine est aussi amélioré. En 2010, l'examen d'ADN a été introduit dans les banques de sang. Selon des statistiques du ministère chinois de la Santé, vers la fin de 2011, plus de 1,76 million d'échantillons sanguins ont été testés.

D'après le rapport « Ensemble nous vaincrons le sida », la Chine a investi 18,3 millions de dollars dans les recherches sur les vaccins du sida, se classant parmi les cinq premiers pays pour les dépenses actuelles en la matière.

 

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