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Pour une commercialisation civilisée

À la recherche de solutions

Tous les sites historiques n'ont pas la même chance que les grottes de Mogao. Au contraire, la plupart d'entre eux connaissent un destin terrible.

Selon les statistiques officielles, environ 40 000 sites du patrimoine ont disparu au cours des trois dernières décennies. La commercialisation excessive à des fins touristiques a été l'une des raisons principales conduisant à leur disparition.

Dunhuang a été par le passé une étape importante sur la Route de la soie, où les cultures orientales et occidentales se sont rencontrées pour la première fois. Elle compte plus de 240 sites historiques, notamment des passes de la Grande Muraille, de vieux théâtres, des temples et d'anciennes tombes.

Mais la plupart de ces sites ne sont pas encore exploités touristiquement, et ils restent inconnus à beaucoup de visiteurs. Il n'y a même pas de route pour accéder à ces endroits, qui sont pour la plupart à la périphérie de la ville. Le tourisme est, à cet égard, à la traîne ici.

Afin de légitimer leur valeur, l'exploitation commerciale est sans doute le meilleur choix. Compte tenu des dangers de toutes sortes que rencontrent ces sites, l'investissement du gouvernement est le moyen le plus efficace pour les protéger. Mais ce processus n'est pas une tâche facile.

« Le problème principal est le manque d'argent et de personnel », explique Zhao Zhiying, chef de l'Administration du patrimoine culturel de Dunhuang.

Les autorités locales sont du même avis. « Ce que les gouvernements locaux peuvent offrir n'est pas suffisant,» selon Zhang Xiaoliang, un membre du gouvernement local. « Jusqu'à présent, de nombreux projets reposent sur l'investissement de l'État, mais ce n'est pas encore assez. »

Parce qu'elle est située dans une zone relativement sous-développée en Chine, Dunhuang lutte pour voir son économie rattraper celle des autres grandes villes du pays.

« Le budget serré de notre gouvernement local suffit seulement à couvrir les frais de fonctionnement de base de la municipalité », explique Zhang. Dans un tel environnement, dépenser de l'argent pour « le passé » peut sembler être un luxe inutile.

Zhang estime qu'il est temps de trouver une solution pour attirer les financements privés dans la conservation historique.

Mais l'investissement est toujours axé sur les profits, et cela peut faire mal en fin de compte à des sites comme les grottes de Mogao. Des mésaventures passées peuvent être facilement trouvées en Chine. Prenant cela en compte, le gouvernement local de Dunhuang semble tout à fait prudent.

« Il faut que les entreprises en retirent des bénéfices, mais qu'elles n'endommagent pas les reliques », explique Zhang. « C'est pourquoi il est important d'avoir des critères stricts de développement touristique pour ces sites. »

La passe de Yangguan est située au sud-ouest de Dunhuang. Il y a des milliers d'années, c'était la principale passerelle reliant la Chine centrale et l'Ouest. Aujourd'hui, c'est un site culturel de première importance.

Mais au fil des siècles la passe a été recouverte par le sable du désert. Quand les touristes arrivent, ils ne voient qu'une tour de guet, une simple relique du passé. Pour les personnes peu au fait de l'histoire, c'est à peine une attraction, et sa valeur avait été perdue pour les touristes jusqu'à très récemment.

En 2000, un homme appelé Ji Yongyuan a développé un programme pour construire un musée privé à côté de la passe de Yangguan. Cela lui a pris 10 ans pour réunir un programme et un budget, une période au cours de laquelle il a interrogé de nombreux chercheurs.

Le nouveau musée, désormais ouvert au public, expose des reliques historiques. À côté de la tour de guet s'élèvent deux structures qui forment un nouveau quartier touristique. Les visiteurs affluent par millions chaque année.

En tant qu'étude de cas, Yangguan est considéré comme un bon exemple de la réussite qui échappe généralement aux sites du patrimoine en Chine. Mais Zhao Zhiying dit que ce n'est pas un exemple reproduisible. Le propriétaire du musée est un érudit de l'Académie de Dunhuang, fait-elle remarquer. Tous les projets liés au patrimoine culturel n'ont pas la chance d'être supportés par un homme riche et savant.

« Nous devons trouver différentes solutions pour répondre aux différentes situations », explique Zhao.

Dans le cas d'une autre passe, la passe de Yumenguan, le gouvernement de Dunhuang a permis à une entreprise privée d'investir dans la construction d'une route reliant le site à la ville, afin d'encourager davantage le tourisme. Dans des cas similaires, les entreprises reçoivent un pourcentage de la vente de ticket.

« La collaboration avec les entreprises doit être une stratégie gagnant-gagnant », explique Zhao.

Connaissant les problèmes causés par la commercialisation, elle reste prudente à l'égard des capitaux privés. Pour faire court, les entreprises peuvent investir dans les infrastructures mais pas dans ce qui touche aux reliques. « La protection est toujours la priorité. »

 

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