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Quand le dragon et l'éléphant dansent ensemble

Yu Lintao

Fondation de la mission médicale sino-indienne à Beijing le 14 janvier 2008

Le monde extérieur s'intéresse beaucoup à l'interaction ultérieure entre la Chine et l'Inde, deux géants asiatiques qui sont en pleine montée en puissance ces deux dernières décennies. En attendant, des débats vifs sont entamés autour de l'antagonisme entre le dragon et l'éléphant. Plusieurs publications à ce sujet deviennent des best-sellers. Ces livres colportent l'idée d'une probable confrontation future entre la Chine et l'Inde, le XXIe siècle étant assurément un siècle asiatique.

Cependant, la divergence entre les deux pays a été exagérée intentionnellement ou involontairement. Les chefs des principaux partis politiques indiens ont dit qu'avec l'élévation progressive des deux pays, leurs intérêts communs et la complémentarité de leurs relations sont devenus plus saillants. Tous deux se concentrent sur leur développement économique domestique et la résolution de leurs problèmes sociaux tels que l'élimination de la pauvreté, l'amélioration de la situation de l'emploi et la réduction des inégalités. Malgré l'existence d'un conflit frontalier, la coopération et l'apprentissage mutuel demeurent un courant irréversible dans les relations bilatérales.

Redressement simultané

Shri Manish Tewari

« Le renouveau de nos deux pays n'est ni conflictuel ni contradictoire, mais complémentaire », a dit à Beijing Information Shri Manish Tewari, porte-parole du Parti national du Congrès, premier parti indien faisant partie de l'Alliance progressiste unie actuellement au pouvoir, au siège de son parti à New Delhi. Shri Manish Tewari est aussi député de la chambre basse du Parlement indien.

Leurs destins similaires pendant ces deux derniers siècles ont permis à la Chine et à l'Inde de connaître un bon début dans leurs relations bilatérales. L'Inde est le premier pays non socialiste à avoir reconnu la Chine nouvelle suite à l'établissement de leurs relations diplomatiques en 1950. Malgré la pierre d'achoppement constituée par les conflits frontaliers, la mission commune des deux pays en matière de développement les rapproche à la fin du XXe siècle.

La croissance économique rapide des deux pays accélère leur interaction. D'après M. Tewari, leurs chefs d'Etat et leurs Premiers ministres se sont rencontrés plus de 25 fois au cours de sept à huit années passées.

L'année 2011 marque l'année d'échanges Chine-Inde, durant laquelle ont été organisées de multiples activités en faveur de la compréhension mutuelle. Et cette année est l'Année de l'amitié et de la coopération sino-indienne, lancée par le Président chinois Hu Jintao et le Premier ministre indien Manmohan Singh lors du quatrième sommet du Groupe BRICS tenu à New Delhi fin mars.

« Le XXIe siècle est considéré comme le siècle asiatique. C'est le destin commun que partagent la Chine et l'Inde », a dit M. Tewari. « Dans cette circonstance, la Chine et l'Inde ont chacun un rôle d'importance à jouer. Le redressement de l'un ne peut se faire au détriment de l'autre ».

« La Chine et l'Inde représentent un tiers de la population du monde. Un lien plus étroit entre nos deux pays est profitable à la région comme au monde. Je pense qu'il nous faut d'abord prendre en considération une meilleure coopération. L'un des aspects les plus importants dans les relations sino-indiennes est la coopération économique », a dit Sitaram Yechury, membre de la chambre haute et adhérent senior du Parti communiste indien (Marxiste), quatrième plus grand parti au Parlement indien.

Sitaram Yechury

Selon M. Yechury, la Chine et l'Inde seront capables de coordonner leurs actions dans divers domaines à condition d'établir au préalable des politiques bien programmées.

« Par exemple, la Chine devance l'Inde en hardware, alors que l'Inde a une supériorité sur la Chine en software. Si nos deux pays associent leurs atouts majeurs respectifs, l'industrie informatique connaîtra un développement exponentiel », a-t-il expliqué.

En fait, la coopération bilatérale en matière économique et technique a déjà franchi un cap important. En 2003, les autorités compétentes des deux pays ont co-fondé un groupe de recherche ayant pour mission d'examiner leur complémentarité économique et l'élargissement de leur coopération commerciale. En septembre 2011, le premier dialogue stratégique et économique sino-indien a eu lieu à Beijing, construisant ainsi une plate-forme en faveur de la discussion sur les sujets stratégiques et macro-économiques.

Face au défi de la globalisation, M. Yechury pense qu'il faut que l'Inde s'inspire de l'expérience chinoise, « que ce soit sa manière de réagir à la globalisation ou sa manière de surmonter des difficultés en orientant sa stratégie économique vers la demande intérieure ».

Renforcer la coopération bilatérale dans les dossiers internationaux

Les deux géants asiatiques ont de nombreux intérêts communs dans les affaires internationales parce qu'ils se trouvent dans une période de développement similaire et joue un rôle semblable dans le futur dans la communauté internationale. Pays membres de l'ONU, du G20 et du Groupe BRICS, ils maintiennent des consultations étroites et coordonnent leurs actions dans divers domaines tels que le changement climatique, la réforme du système financier international et le cycle de Doha.

« Nous nous réjouissons de travailler en collaboration étroite contre le changement climatique, a apprécié M. Tewari. Nous sommes aussi sur la même longueur d'ondes quant au problème du Moyen-Orient ».

Ayant proposé conjointement les cinq principes de coexistence pacifique, la Chine et l'Inde sont unanimes à poursuivre une politique étrangère d'indépendance. Face au chaos du Moyen-Orient, les deux pays ont manifesté d'un commun accord leur opposition à l'intervention des forces militaires extérieures dans cette région.

« La coopération sino-indienne ne signifie absolument pas l'aboutissement d'un G2. Toutes les inquiétudes là-dessus n'ont aucune raison d'être », a indiqué M. Tewari.

De son côté, M. Yechury a exprimé que la Chine et l'Inde avaient pour devoir de renforcer leur coopération dans la stabilisation de la situation internationale. « Ce qui s'est passé en Irak et en Afghanistan se propage maintenant dans toute la région arabe, où les Etats-Unis et l'Europe sont en train de se tailler des sphères d'influence pour en faire leur propre miel », a-t-il prévenu.

Faire face aux divergences de vues

« Certes, nous avons des conflits traditionnels sur nos frontières. Nous avons aussi des perceptions différentes de notre positionnement respectif en Asie du sud-est. Mais tout cela pourra être réglé par un dialogue bilatéral », assure M. Yechury, optimiste.

Les conflits de frontière entre les deux voisins résultent de la colonisation britannique en Inde. Un affrontement militaire grave a éclaté en 1962. Dès lors, les deux pays ont entamé des négociations qui se poursuivent jusqu'à aujourd'hui, et renforcent leur confiance mutuelle.

Le 17 janvier 2012, la Chine et l'Inde ont signé un pacte de consultation frontalière, créant un mécanisme visant à traiter de ces affaires afin de maintenir la paix et la tranquillité dans les zones limitrophes.

« Nous avons des problèmes et contradictions. Mais je ne pense pas qu'ils soient insolubles. En ce qui concerne les conflits de frontière, j'apprécie l'attitude sérieuse de la Chine dans la résolution de ce problème », a souligné M. Prakash Javadekar, porte-parole national du Parti Bharatiya Janata, qui se classe au deuxième rang en termes de représentation au Parlement.

Prakash Javadekar

« On peut changer pas mal de choses, mais un pays ne peut changer ses voisins. Nous chérissons notre amitié avec la Chine. En tant que deux pays émergents, nous pouvons travailler la main dans la main et jouer un rôle très important dans les affaires internationales », a continué M. Javadekar.

Pour vendre plus, certains médias indiens s'acoquinent de temps en temps avec leurs confrères occidentaux et prêchent la « menace chinoise ». Cette pratique sinophobe ne plaît guère à M. Yechury : « Nous savons que certains pays ne sont pas très heureux de voir les bonnes relations sino-indiennes, parce qu'ils ont peur de l'union d'un tiers de la population du monde et de la domination éventuelle de nos deux pays à l'échelle mondiale », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Yechury a averti le gouvernement indien de garder l'esprit lucide et de rester prudent face à l'adulation de Washington.

« L'Inde devrait se garder de tomber dans le piège des Etats-Unis qui cherchent à neutraliser stratégiquement la Chine. Washington souhaite que New Delhi lui emboîte le pas. Mais cela ne sert que les intérêts américains au détriment de ceux de l'Inde. Notre politique vis-à-vis de la Chine devrait se baser sur l'amitié, pas sur la neutralisation », a conclu M. Yechury.

 

Beijing Information


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