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Un demi-siècle de la rue Parkhor

 

La rue Parkhor. (Baidu) 

La rue Parkhor riche de 1 300 ans d'histoire, est à proximité du monastère de Jokhang. Lorsqu'on se promène dans la voie des moulins à prière qui est aussi une rue commerçante, s'offrent à nos yeux des objets traditionnels et modernes.

Histoire de la rue Parkhor

Les vieilles maisons de style traditionnel tibétain se dressent encore des deux côtés de la rue Parkhor. Mais la physionomie des boutiques grandes ou moyennes a changé complètement.

Pendant le VIIe siècle, le roi Songtsan Gambo, avec les princesses Wencheng et Trisun, a fait construire le monastère de Jokhang. Ce beau palais attirait une foule de pèlerins. Une rue, tracée par les pas des passants s'est formée et est devenue la rue commerciale célèbre de Lhassa. Depuis plus de mille ans, du matin au soir, les croyants y vont en pèlerinage, mais l'atmosphère de l'époque actuelle s'impose aux magasins, à la religion et à la culture.

Sur la place devant le monastère de Jokhang, on peut entendre le son des dungchen (longues trompes) et la récitation de prières parvenant du monastère. Dans deux grands brûleurs d'encens devant le monastère, des bâtons d'encens et des cierges se consument. Autour, une vingtaine de Tibétains vendent des herbes parfumées et des feuilles de mûrier. Des fidèles les achètent pour les brûler, puis ils se prosternent devant le monastère de Jokhang. La rue Parkhor animée accueille les visiteurs nationaux et étrangers, les clients et les pèlerins.

Cering Zhoigar, 54 ans, y fait du commerce. Il a dit que la rue Parkhor s'améliore de jour en jour. Autrefois, elle était en terre jaune, on avait de la boue sur les pieds lorsqu'il pleuvait et de la poussière sur le corps lorsqu'il ventait. Les marchandises aussi étaient couvertes de poussière. Aujourd'hui, cette rue est pavée, des balayeurs y passent chaque jour. La propreté de la rue permet aux visiteurs tout comme aux habitants et commerçants locaux de se sentir à l'aise.

Suivant le son de la musique népalaise, nous sommes arrivés dans une petite boutique tenue par une Népalaise, près de la maison de Cering Zhoigar. La patronne nous a accueilli chaleureusement.

Cette boutique regorge de vêtements multicolores, de bijoux et de produits d'artisanat. Quelques jeunes filles tibétaines étaient en train de choisir un parfum français et une crème de beauté allemande. La patronne, dans la cinquantaine, est arrivée à Lhassa au début des années 1980. Elle trouve que le niveau de vie des habitants s'est beaucoup amélioré et que le nombre de visiteurs a augmenté. Les produits d'artisanat traditionnel se vendent bien. Elle peut gagner de 50 000 à 60 000 yuans par an, dit-elle.

Dawa Püncog, directeur du Bureau de l'industrie et du commerce de la rue Parkhor, nous a dit qu'avec le développement de l'économie locale et la réforme et l'ouverture, le nombre d'exploitants de la rue Parkhor a augmenté de 80 au moment de la libération pacifique à 2 000 environ maintenant. Le nombre de produits disponibles dépasse 8 000. Les commerçants sont du pays et de l'extérieur. Plus de 150 Népalais et ressortissants tibétains de retour dans la patrie y font du commerce. Le marché de la rue Parkhor est le plus grand centre d'approvisionnement et de distribution des marchandises du Tibet.

Lorsqu'on se promène dans cette rue, on y voit encore des traces de l'ancien Tibet pauvre et arriéré dans certains logements privés. Mais on peut constater que l'avance de la civilisation et de la prospérité est irréversible par l'arrivée de la richesse actuelle. 

 
  La rue Parkhor. (Baidu)

Les bâtiments anciens conservent leur style après restauration

Maxine, photographe française, est transportée de joie sur la place du monastère de Jokhang. Elle est surprise de voir le monastère de plus de mille ans garder encore le style décrit dans les livres. Elle a utilisé une dizaine de pellicules, comme si le beau paysage de simplicité antique allait disparaître en un clin d'œil.

Le monastère de Jokhang ne peut disparaître. Les anciens bâtiments sont bien protégés par l'Etat.

Selon le Bureau de gestion des musées et des découvertes archéologiques de Lhassa, depuis 1999, l'Etat a investi à trois reprises plus de cinq millions de yuans pour la restauration et la protection du monastère de Jokhang et d'autres bâtiments anciens aux alentours.

Madame Yuzhoin, responsable du bureau mentionné, a dit que 93 cours entourant la rue Parkhor sont les « premières cours protégées de la ville de Lhassa ». Toutes les cours ont été recensées et restaurées selon le « plan de protection des bâtiments anciens de Lhassa » et le principe est de maintenir la physionomie ancienne lors de la restauration.

Avant qu'elle ne vienne à Lhassa, des collègues de Maxine lui avaient dit que toutes les grandes villes en Chine sont en reconstruction et transformation, et qu'il ne valait pas la peine d'aller à Lhassa puisque les bâtiments anciens auraient sans doute changé.

Elle y est venue quand même et a vu ses vœux exaucés. Elle a dit avec émotion que la Chine a bien protégé ses bâtiments anciens.

La rue Parkhor était à l'origine la « ville de Lhassa ». Les monastères de Jokhang et de Ramoche sont à proximité de la rue Parkhor. Les résidences des nobles tibétains, les résidences privées des tulkus, les maisons des habitants ordinaires et la prison s'y trouvent.

Depuis les années 1980, l'Etat a investi plus de 300 millions de yuans et beaucoup d'or et d'argent dans la restauration et la protection des bâtiments anciens. Le gouvernement central continuera à investir dans la restauration et la protection des monuments visés par le plan de restauration urgente et de maintien à long terme.

Une rue cosmopolite

Dans une boutique de tissus tibétains, Deborah était très contente de prendre une pièce de laine du Tibet tissée à la main, aux couleurs éclatantes et aux caractéristiques typiquement tibétaine.

Elle voulait l'acheter, mais n'a pas ouvert la bouche parce qu'elle ne connaît ni la langue tibétaine ni la langue chinoise. Yuzhoin, la patronne, lui a indiqué le prix en anglais. Deborah en était très contente et répétait : « Très bien ! ».

Dans cette rue, on entend du tibétain, du chinois, de l'anglais et du népalais. Plusieurs habitants connaissent deux ou trois langues. La rue Parkhor est cosmopolite.

Deborah est arrivée des Etats-Unis à Lhassa il y a deux semaines ; elle étudie la littérature tibétaine à l'Université du Tibet. « Je m'intéresse beaucoup à l'ethnologie, la religion, la culture et les us et coutumes tibétains. Avant de venir à Lhassa, je m'inquiétais de la langue, maintenant, je suis tranquille », dit Deborah.

Gaisang est un jeune Tibétain qui fit du commerce entre le Népal, le Tibet et l'intérieur du pays. « Je vends au Népal des vêtements, des chaussures, des tissus et des appareils électroménagers que j'ai achetés à Chengdu au Sichuan, et je vends à Lhassa et Xigaze du riz et de la farine de blé achetés au Népal, dit Gaisang. J'habite dans un nouveau bâtiment équipé d'un téléviseur, d'une chaîne hi-fi et d'un téléphone. Ma vie est de plus en plus prospère », dit Gaisang en chinois.

Au début, Gaisang ne parlait que tibétain. Depuis qu'il a appris le chinois et le népalais, ses négociations commerciales sont faciles.

Au printemps, Lhassa a reçu beaucoup de touristes. Des voyageurs étrangers ont levé le pouce en signe d'admiration lorsqu'ils ont visité le monastère de Jokhang et écouté le guide Nyima Cering, un lama qui parle anglais. Nyima Cering a appris l'anglais par ses échanges avec les touristes étrangers et en autodidacte. Pour permettre aux nombreux touristes étrangers de connaître le Tibet, plusieurs lamas ont appris l'anglais. « Je ne me sens pas isolé, parce que plusieurs connaissent l'anglais, me présentent gentiment la culture tibétaine », dit Faesi, Suisse, venu seul à Lhassa.

Un passionné de l'art du tanka

Xie Bing, 24 ans, un étudiant d'ethnie han et Dainzin, 22 ans, un jeune Tibétain, écoutent attentivement, en prenant note, le professeur commenter les défauts de leur œuvre. Le flot ininterrompu des visiteurs et le bruit de la rue ne les dérangent pas.

Pendant plus d'un mois, ces deux jeunes ont copié une centaine de fois le même personnage religieux et les mêmes compositions et couleurs, mais leur tanka n'est pas encore parfait. Face à la mine abattue des deux élèves, le professeur ne peut s'empêcher de rire en disant que poursuivre et développer l'art du tanka qui remonte à plus de 1 000 ans au Tibet ne peut se faire du jour au lendemain.

Dans la rue Parkhor, les boutiques de tanka sont nombreuses. Simplement et minutieusement décorée, elles ressemblent à de petits musées.

Xie Bing est diplômé de l'Université polytechnique de Harbin. Il rêvait délicieusement à l'art du tanka lorsqu'il était étudiant. C'est pourquoi il est venu à Lhassa et a reconnu Wangdü pour maître. « Peindre un tanka est plus difficile que je l'imaginais, mais plus je peins, plus je découvre la culture à la fois vaste et profonde de cet art. Je suis persuadé de pouvoir l'apprendre. » Huit jeunes Tibétains, comme Xie Bing, apprennent aussi l'art du tanka. Ils échangent des impressions et soulignent mutuellement leurs insuffisances.

Les commentaires du maître n'ont pas découragé Dainzin. Il a repris le pinceau, mouillé les couleurs et peint sur un morceau de tissu blanc tendu par un cadre de bois. « Je regardais des gens peindre des tanka dès mon enfance ; j'aime bien cet art. Aujourd'hui, je suis finalement devenu un artiste moi-même, et j'ai l'occasion de prolonger et de développer cet art. Xie Bing et moi avons le même goût ; nous nous retrouvons ici en vue d'un objectif commun, c'est quelque chose qui nous unit. »

Dans l'ancien Tibet, seules les familles du commissariat préfectoral, les nobles et les monastères pouvaient posséder un tanka. Wangdü, 62 ans, dit : « J'ai commencé à peindre des tanka dès mon enfance, mais à cette époque-là, très peu de gens connaissaient ce métier. J'ai craint que cet art disparaisse. Aujourd'hui, le tanka est entré dans les foyers ordinaires et marche vers l'étranger. De plus en plus d'artistes s'adonnent à cet art. »

Le brevet d'Asum – baratte à beurre électrique

Asum a ouvert une boutique de malaxeurs à beurre de yack actionnés par un moteur électrique de marque « Niutou » (tête de bœuf), très célèbre au Tibet. On le trouve difficilement dans sa boutique. Il passe beaucoup de temps à son usine de Guangzhou. « Coopérer avec des partenaires d'autres régions du pays est très important pour moi ; sans leur soutien, je n'aurais pu réaliser ma baratte », dit Asum.

Autrefois, le seau de beurre de yack était en bois. Au Tibet, l'hiver est froid ; en été, l'écart de température entre la nuit et le jour est très grand. Le seau de bois se fend aisément, est lourd et n'est pas hygiénique, dit Asum.

A la fin de 1995, Asum a eu l'idée d'une baratte électrique. Avec l'aide de quelques étudiants, il a conçu la maquette selon les principes du malaxeur ménager. Mais Asum n'a trouvé aucune entreprise au Tibet pouvant fabriquer l'appareil. Alors, quelqu'un lui a proposé de chercher un partenaire dans d'autres régions du pays.

Il a choisi l'usine d'appareils ménagers Jiafa de Guangzhou. Le premier lot de production comptait 4 000 pièces. Le boîtier était en plastique. Peu après la vente, une grande partie des appareils ont été retournés parce que le boîtier s'était fendu. L'usine Jiafa a envoyé un spécialiste faire une étude sur place. On a constaté que le climat du haut plateau était la cause principale du bris. On a alors proposé d'améliorer la texture du boîtier ou de le fabriquer en acier inoxydable. Maintenant, le malaxeur amélioré se vend très bien.

Asum a demandé un brevet pour sa baratte. Il dit que le développement économique des régions des ethnies minoritaires ne peut se passer du soutien de l'Etat et des entreprises d'autres régions du pays. Au début de son entreprise, Asum a demandé un prêt à la Banque d'agriculture de Chine. Les services industriels, commerciaux et fiscaux lui ont livré la licence et le brevet. L'Etat et les entreprises partenaires ont toujours donné une réponse favorable à ses demandes. L'espoir de Asum est de développer le plus tôt possible l'entreprise des ethnies minoritaires et d'apporter une grande contribution à l'Etat et à la société en entraînant d'autres personnes à suivre son exemple.

Une maison remplie de fleurs

Lorsque nous sommes entrés chez Zhaxi Zhoima, rue Parkhor, un parfum de fleurs a embaumé nos cœurs. Des fleurs ornent le balcon. Au centre du salon, le propriétaire a mis un grand pot de laurier-rose, et des plantes grimpantes courent le long des fauteuils et de l'armoire. Les fenêtres de la véranda sont en pente afin de faciliter l'éclairage.

Le taux de couverture verte au Tibet n'est pas élevé. Les conditions naturelles sont assez pénibles. Les Tibétains ont une prédilection pour les fleurs, qui représentent la beauté.

Zhaxi Zhoima, 62 ans, est née dans une famille de serfs. « J'aime les fleurs depuis mon enfance, mais avant la libération en 1951, j'étais une esclave et ne pouvais subvenir à mes propres besoins ; inutile de penser à avoir des fleurs. Après la libération, la vie est devenue plus facile. Maintenant, j'habite dans un nouveau bâtiment, les balcons est, ouest et sud conviennent pour cultiver des fleurs », dit Zhaxi Zhoima.

Depuis la réforme démocratique au Tibet en 1959, un million de serfs et esclaves sont devenus propriétaires. A cette époque-là, le niveau de vie des Tibétains n'était pas élevé, la base matérielle restait au stade primitif. Mais plusieurs dizaines d'années de développement ont résolu le problème de nourriture et d'habillement, les fermiers et bergers ont construit des bâtiments, leur niveau de vie a connu une amélioration remarquable.

La maison de Cering Lhamo donne sur la rue Parkhor ; les appuis des fenêtres sont remplis de fleurs. « Maintenant, on peut trouver des fleurs locales et des fleurs importées d'autres régions du pays au marché de fleurs de Lhassa », dit Cering Lhamo.

Cering Lhamo a loué des pièces au rez-de-chaussée. Par ailleurs, elle exploite des produits d'artisanat dans la rue Parkhor. Son revenu annuel peut atteindre 30 000 à 40 000 yuans. Elle possède un téléviseur, une machine à laver, un réfrigérateur, un téléphone. « La vie d'aujourd'hui est plus facile qu'autrefois ; les fleurs représentent mon sentiment actuel. »

 

Beijing Information


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