Prononcé mardi dans l'après-midi, le discours de politique générale du nouveau Premier ministre français, Gabriel Attal, a été marqué par une série d'annonces touchant divers aspects de la société française.

D'emblée, Gabriel Attal a souligné la nécessité de défendre "l'identité française" et de "maintenir notre fierté". Maniant l'anaphore, Gabriel Attal a placé la France sous le sceau "de la puissance, d'un idéal, d'un héritage moral". Le nouveau Premier ministre a promis de maintenir le cap fixé par le président français Emmanuel Macron.

Sur la question du travail, il a annoncé une nouvelle révision des règles de calcul pour les demandeurs d'emploi, en mettant l'accent sur la nécessité de maintenir l'efficacité et de réduire les coûts du modèle social. Il a également abordé la question des normes, cherchant à "débureaucratiser la France" et à alléger le fardeau des règles et normes pour stimuler l'activité et l'emploi.

L'une des mesures concrètes annoncées concerne la disparition de l'allocation spécifique pour les chômeurs en fin de droits, qui sera remplacée par le Revenu de solidarité active (RSA). M. Attal a également confirmé l'obligation à 15 heures d'activité pour les bénéficiaires du RSA dans tous les départements.

En ce qui concerne le logement, M. Attal a annoncé que les maires auraient désormais la main pour la première attribution dans les nouveaux logements sociaux construits sur leur commune. Cette mesure vise à assouplir les obligations des maires concernant les logements sociaux.

La question des émeutes a également été abordée. Le Premier ministre a défendu le "réarmement civique" promis par Emmanuel Macron. Le locataire de Matignon a annoncé des "peines de travaux éducatifs" pour les mineurs de moins de 16 ans et a soutenu la mise en place de travaux d'intérêt général pour les parents de mineurs délinquants.

M. Attal a évoqué les enjeux cruciaux en matière de santé. Il a plutôt mis l'accent sur la continuité du quinquennat, assurant qu'il allait "réarmer notre système de santé". Face à la démographie médicale déclinante, le Premier ministre a évoqué le recrutement de médecins étrangers et a promis de faciliter le retour des jeunes Français partis étudier la médecine hors de France.

Une mesure particulièrement controversée concerne la possible réintroduction de l'obligation de garde pour les médecins libéraux, en soirée, le week-end, et dans divers établissements de santé. Une proposition considérée comme un "chiffon rouge" par beaucoup de professionnels de santé.