L'envoyé spécial chinois pour la Syrie, Xie Xiaoyan, a souligné dimanche la nécessité d'intensifier les efforts de la communauté internationale pour mettre fin à la crise syrienne, notamment par le biais d'une solution politique capable de préserver l'unité et la stabilité du pays.

Lors d'une rencontre à Amman avec le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, M. Xie a déclaré que la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie devaient être respectées et préservées.

Les deux hommes sont convenus qu'il "n'existait pas de solution militaire à la crise", et ont souligné la nécessité de parvenir à une solution politique capable de ramener la sécurité dans le pays et de créer les conditions nécessaires à un retour volontaire des réfugiés.

Le retour de la Syrie dans la Ligue arabe sera également propice à une meilleure participation des pays arabes au processus politique syrien et au règlement définitif de la crise syrienne, a indiqué M. Xie.

L'envoyé chinois a également salué le rôle humanitaire crucial joué par la Jordanie dans la crise syrienne, et a exprimé le soutien de la Chine au royaume jordanien dans ce domaine.

Pour sa part, M. Safadi a exhorté la communauté internationale à apporter l'aide nécessaire aux réfugiés syriens et à la Jordanie, qui accueille actuellement 1,3 million de Syriens sur son territoire.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères a ajouté que son pays n'assumerait aucune responsabilité pour le camp de déplacés syriens de Rukban, dans la mesure où les habitants de ce camp sont des citoyens syriens installés sur le territoire syrien, et que toutes les conditions nécessaires à l'acheminement d'une aide humanitaire syrienne vers le camp sont désormais réunies.

Les deux diplomates ont également souligné l'importance du développement des relations Chine-Jordanie, et ont indiqué que les deux pays souhaitaient renforcer leur coopération dans tous les domaines.

La veille, M. Xie a présidé un séminaire au Centre d'études du Moyen-Orient de Jordanie, où il a échangé des idées et des opinions sur les questions régionales avec des universitaires locaux.