Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a déclaré mardi que l'appel humanitaire international lancé pour la crise des Rohingyas "demeure largement sous-financé, à 33%".

Notant que la vague massive des réfugiés survenue il y a un an dans l'Etat de Rakhine au Myanmar est devenue "l'une des pires crises humanitaires et des droits de l'Homme au monde", le chef de l'ONU a souligné que "la réponse à la crise doit être mondiale".

S'exprimant lors d'une réunion du Conseil de sécurité marquant le premier anniversaire de cet exode, M. Guterres a indiqué qu'il fallait "en faire beaucoup plus pour atténuer les risques très réels pour la vie pendant la mousson actuelle et des moussons à venir".

Le secrétaire général a exprimé sa gratitude à la Banque mondiale et à son président Jim Yong Kim pour avoir mobilisé près d'un demi-milliard de dollars au profit des réfugiés rohingyas et des communautés d'accueil.

"L'aide (...) approuvée par la Banque asiatique de développement est également essentielle pour répondre aux besoins à moyen terme et fournir une assistance pour les priorités vitales", a-t-il ajouté.

M. Guterres, l'actrice australienne et ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), Cate Blanchett, et l'administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Tegegnework Gettu, ont informé mardi après-midi le Conseil de sécurité de la situation au Myanmar et la crise des réfugiés rohingyas.

Cette réunion a été présidée par le diplomate britannique Tariq Ahmad, en charge du Commonwealth et de l'ONU au Foreign Office.

Le Royaume-Uni, qui assure ce mois la présidence tournante du Conseil de sécurité, avait en effet décidé d'organiser une réunion sur le Myanmar à l'occasion du premier anniversaire de la crise qui a conduit plus de 750.000 réfugiés à fuir au Bangladesh.