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Afrique centrale : le défi de l'économie numérique

par François Essomba  ·  2018-07-16  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: l'économie numérique

Le Secrétaire général de l’UIT, Zhao Houlin et la ministre des Postes et des Télécommunications du Cameroun, Mme Minette Libom Li Likeng coupant le ruban symbolisant l’ouverture des travaux de la conférence de Yaoundé.

À l'initiative de l'Union internationale des télécommunications (UIT), la première conférence internationale sur l'économie numérique en Afrique centrale a été organisée du 23 au 25 mai 2018 à Yaoundé, en partenariat avec le gouvernement camerounais. Cette conférence a vu la participation de personnalités issues de plusieurs secteurs d'activités et organisations internationales, dont le secrétaire général de l'UIT, les ministres des Postes et des Télécommunications du Cameroun et de la République de Guinée équatoriale, ainsi que des experts venus du Cameroun, du Burundi, de la République centrafricaine, du Tchad, de Guinée équatoriale, du Gabon, de la République Démocratique du Congo et du Ghana.

Pendant trois jours, les experts et opérateurs en télécommunication ont débattu autour du thème : « L'économie numérique en Afrique centrale : états des lieux et défis dans un monde globalisé ». Le but de la Conférence sur le développement de l'économie numérique planifiée était de fournir une plateforme de haut niveau, pour discuter des questions clés relatives au développement de l'économie numérique, et de se concentrer spécifiquement sur l'intégration économique de la sous-région à travers les TIC.

Ce grand rendez-vous a rassemblé des participants chevronnés venus de divers secteurs des télécommunications, à l'instar du géant chinois Huawei, qui a étalé ses compétences diverses dans le domaine digital. En s'exprimant sur l'estrade du Palais des congrès de Yaoundé, le Chinois Zhao Houlin, secrétaire général de l'UIT, a relevé que le développement de l'infrastructure, de l'investissement, de l'innovation et de l'inclusion sociale constitue l'une des priorités de son action. Il a également souligné que ces quatre piliers sont au cœur de la stratégie de l'UIT pour réduire la fracture numérique, exhortant les pays d'Afrique centrale à explorer les domaines de l'intelligence artificielle, de l'internet des objets, du commerce électronique et des services d'éducation, de santé et de gouvernement en ligne, qui sont les domaines où l'innovation offre de réelles perspectives économiques.

Dans les pays développés, le secteur des TIC est aujourd'hui au cœur de la croissance et de la compétitivité. Par contre dans les pays du Sud, notamment en Afrique, plusieurs nations sont encore aux prises avec le joug de la fracture numérique. Cependant, de grands chantiers sur le plan institutionnel, réglementaire et infrastructurel sont engagés pour la transformation digitale du continent.

Huawei, un partenaire solide

Le géant chinois des télécoms Huawei, n'a pas manqué le rendez-vous de la capitale camerounaise dédié à l'économie numérique en Afrique centrale. Son espace achalandé au Palais des congrès de Yaoundé lui a permis de dévoiler son savoir-faire et ses divers produits du domaine digital.

Fournisseur attitré de plusieurs sociétés de téléphonie mobile au Cameroun et en Afrique, Huawei dispose d'un partenariat solide avec CAMTEL (Cameroon Telecommunications), la société publique des télécoms au Cameroun, avec laquelle Huawei collabore étroitement, dans le but de moderniser le dispositif technologique de l'information et de téléphones du Cameroun. À ce jour, Huawei est devenu le 2 constructeur mondial de téléphones intelligents et d'objets connectés devant Apple, selon une étude de Counterpoint.

En Afrique, Huawei possède 21 bureaux administratifs locaux, couvrant la quasi-totalité des pays du continent. Avec près de treize années d'activités au Cameroun, le géant chinois dispose d'un effectif de plus de 150 personnes dont près de 50 % sont des Camerounais. Les recettes financières de la branche camerounaise de Huawei se chiffrent à plusieurs dizaines de millions de dollars chaque année. Huawei, c'est aussi le maître d'œuvre du projet « backbone », qui consiste à réaliser un maillage complet du territoire camerounais avec la fibre optique, afin d'améliorer les communications dans le pays. Ce projet a déjà permis au Cameroun de déployer son infrastructure de télécoms sur plus de 6 000 km de territoire.

Une importance qui ne se dément pas

Des études consacrées à l'Union européenne et aux États-Unis montrent que la croissance économique de ces dernières années repose dans une large mesure sur le numérique. Le numérique entraîne une hausse des investissements dans le capital physique (logiciels, serveurs, réseaux) et un accroissement de la productivité dans le domaine des TIC grâce aux progrès technologiques rapides.

En Afrique, l'économie numérique évolue à plusieurs vitesses variables, soutient David Tipmi, ingénieur informaticien et directeur général de Sysinfo Vision, une structure spécialisée en installation des réseaux internet basée à Yaoundé. « Presque tous les pays africains, quels que soient leurs niveaux économiques, font des efforts pour intégrer le système numérique dans leurs différentes économies », précise-t-il à CHINAFRIQUE.

L'ingénieur ajoute que « l'économie numérique dispose d'une forte marge de valeur ajoutée. Celle-ci génère le double des gains comparativement à ce que produit l'économie classique. Il y a par exemple les secteurs industriels, les banques ou les administrations, qui ont intégré le numérique dans leur secteur de productivité. »

À ce sujet, Zhao Houlin souligne la pertinence de la conférence, qui va permettre de capitaliser les capacités institutionnelles au niveau régional. « L'économie numérique évolue à un rythme rapide. Pour qu'aucun pays ne soit mis à l'écart, le renforcement de la coopération sous régionale est nécessaire, afin d'apporter l'appui nécessaire aux pays qui en ont besoin », dit-il.

Or, l'usage du numérique nécessite un encadrement profond, afin d'éviter certaines dérives qui peuvent dénaturer les énormes opportunités qu'offre l'instrument numérique dans l'évolution des économies africaines et du monde. De ce fait, le numérique nécessite une forte sensibilisation, afin d'éviter les dérives incontrôlables qui peuvent envenimer les troubles pendant les situations conflictuelles, durant lesquelles circulent parfois des messages de haines ou des images choquantes sur les réseaux sociaux. Si les usagers ne sont pas suffisamment outillés, il sera difficile pour eux d'en discerner les méfaits et les avantages.

À cet effet, les conclusions des travaux de Yaoundé recommandent la mutualisation et le partage des expériences entre les États. « C'est en avançant ensemble dans un processus d'intégration sous régionale que nous allons y parvenir », a indiqué Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et des Télécommunications du Cameroun.

 

Reportage de Yaoundé, au Cameroun

Pour vos commentaires : lixiaoyu@chinafrica.cn

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