Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi qu'il allait organiser une réunion sur la Syrie, et que sa décision sur la réponse à donner par les Etats-Unis à l'attaque chimique présumée commise en Syrie serait prise "très bientôt".

"Nous avons une réunion sur la Syrie aujourd'hui. Nous avons encore des décisions à prendre, donc cela sera décidé très bientôt", a-t-il affirmé à la presse à la Maison Blanche.

Ces nouvelles remarques de M. Trump sur l'attaque meurtrière commise dans le district syrien de Douma surviennent quelques heures après un tweet dans lequel il a refusé de donner des précisions sur la date d'une éventuelle action militaire américaine dans ce pays déchiré par la guerre.

"Je n'ai jamais dit quand une attaque aurait lieu en Syrie. Cela pourrait être imminent, ou pas imminent du tout !", a-t-il déclaré dans un tweet jeudi matin.

Des activistes, des secouristes locaux et des rebelles en Syrie ont affirmé que les forces gouvernementales syriennes avaient utilisé du gaz de chlore samedi pour attaquer Douma, une zone tenue par les rebelles près de Damas, la capitale.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a démenti ces accusations, qualifiant les allégations des rebelles de "prétextes prémédités".

Le Secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a déclaré au Congrès jeudi matin qu'il était convaincu qu'il y avait bien eu une attaque chimique en Syrie.

"Je suis convaincu qu'il y a eu une attaque chimique, et nous sommes en train de rassembler des preuves", a affirmé le chef du Pentagone aux parlementaires.

Il a également indiqué que les Etats-Unis n'avaient encore pris aucune décision quant à une éventuelle action militaire en Syrie.

M. Mattis a ajouté que Washington aimerait envoyer des enquêteurs en Syrie "probablement dans la semaine", dans la mesure où les preuves pourraient devenir plus difficiles à réunir à mesure que le temps passe.

NBC News a rapporté que plusieurs responsables américains étaient "plus ou moins convaincus" que des armes chimiques avaient été utilisées en Syrie, même s'ils ne pouvaient en être sûrs à 100 %.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a réaffirmé jeudi que le gouvernement syrien était disposé à coopérer avec une équipe d'enquêteurs sur ces allégations d'attaque chimique, selon l'agence de presse étatique.