Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé samedi que l'armée turque a commencé son opération dans la région d'Afrin, dans le nord de la Syrie, limitrophe de la Turquie, avec comme cible la milice kurke des Unités de protection du peuple (YPG).

"L'opération d'Afrin a commencé activement sur le terrain et une autre à Manbij suivra", a-t-il déclaré lors d'un discours prononcé dans la province de Kütahya, sur la mer Egee.

M. Erdogan a déclaré que la Turquie était déterminée à assurer la sécurité nationale et à chasser de ses frontières les Unités de protection du peuple (YPG), qui sont considérées par Ankara comme les alliés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le PKK, considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, a repris sa lutte armée contre le gouvernement turc en juillet 2015 après une brève période de réconciliation.

"Ensuite, nous éliminerons progressivement les éléments terroristes de Manbij vers la frontière irakienne", a déclaré le président turc, accusant les Etats-Unis de ne pas tenir leur promesse de retirer la milice des YPG à Manbij après leur combat contre l'Etat islamique (EI).

Il a fustigé la décision des États-Unis d'établir une armée frontalière composée de combattants des YPG et chargée de sécuriser les frontières turques et irakiennes avec la Syrie.

M. Erdogan a indiqué que les déclarations de Washington étaient contradictoires. "Nous ne nous soucions pas de ce qu'ils disent, nous ne considérons que ce qui se passe sur le terrain", a-t-il dit.

L'armée turque, qui a bombardé les YPG ces deux derniers jours, a déclaré samedi que cette offensive avait été lancée "dans le cadre de la légitime défense".