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Union européenne: dernière l'impasse économique se cache un bourbier institutionnel

Liu Mingli  ·  2016-12-05  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: union européenne

Protestation à Rome le 22 octobre contre le référendum sur la réforme constitutionnelle proposée par le Premier ministre italien Matteo Renzi.

L'économie de l'Union européenne est en difficulté. Avec les nouvelles incertitudes suscitées par le retrait de la Grande–Bretagne, le résultat du référendum en Italie et les risques bancaires croissants, l'UE est en train de s'effondrer.

Les décideurs de l'UE sont contrariés par la situation actuelle, mais ils n'ont pas encore trouvé de solution efficace. Pour sortir l'UE de son bourbier économique, les dirigeants du bloc doivent non seulement adopter des politiques correctes, mais aussi avoir le courage de prendre des mesures audacieuses pour résoudre des problèmes systémiques profondément enracinés.

Le système de l'Etat Providence, disproportionné par rapport au niveau actuel de développement économique, est devenu un frein à la croissance économique de l'UE. Beaucoup reconnaissent qu'il est difficile de maintenir le statu quo de a protection sociale. Cependant, le simple fait de faire avancer des réformes minimes du système nécessite de gros efforts en raison des intérêts acquis. Pourtant, les coûts élevés de la protection sociale continuent d'affecter et de saper la performance économique.

La première conséquence est un taux de chômage élevé. Quand la mise à pied devient difficile, les employeurs sont moins disposés à embaucher. Cette réticence provient en grande partie de dispositions excessivement protectrices sur les droits des salariés ainsi que des procédures de licenciement complexes.

La seconde conséquence porte sur les contraintes pesant sur l'innovation. Dans un contexte de mondialisation, le renforcement de la capacité d'innovation est essentiel pour la survie des entreprises. En raflant une fraction importante des bénéfices des entreprises, le système de protection sociale européen empêche le développement de la capacité d'innovation, ce qui, à son tour, sape son économie. Dans l'Agenda de Lisbonne publié en 2000, l'UE a fixé les dépenses de recherche et développement à 3 % du PIB, alors qu'en pratique, la proportion reste seulement de 2 %.

L'inefficacité de la réforme de la protection sociale dans les pays d'Europe continentale est l'une des raisons du Brexit. Attirée par la vitalité économique de l'Europe continentale, la Grande-Bretagne avait rejoint la Communauté économique européenne (CEE) dans les années 70 ; le Brexit de cette année est a contrario imputé au déclin du dynamisme de l'économie régionale. Fin 2015, le gouvernement britannique avait posé quatre conditions pour éviter le Brexit, l'une étant que l'UE devait lancer des réformes structurelles efficaces pour accroître sa compétitivité mondiale. Mais la proposition n'a eu que peu d'influence sur les autres pays européens, ce qui a suscité dans une certaine mesure le départ du Royaume-Uni.

En outre, la rigidité du système politique entrave la prise de mesures de réforme, aussi infimes soient elles. Le modèle de gouvernance occidental rend les politiciens peu enclins au changement, les réformateurs risquant souvent leur poste. Cependant, au fil du temps, les pays européens se trouvent confrontés à une telle accumulation de problèmes qu'ils n'ont d'autres choix que de réformer.

Aujourd'hui, avec la propagation du populisme à travers l'Europe, confier le destin d'un pays au résultat d'un référendum devient monnaie courante. Cependant, inaptes à maîtriser toutes les informations nécessaires, beaucoup ont tendance à voter sur un coup de tête au lieu d'effectuer une analyse pénétrante des intérêts nationaux. Pour les pays européens, il est donc temps de réexaminer leurs systèmes politiques.

Les défauts de la gouvernance de la zone euro ont provoqué une pléthore de problèmes majeurs en un temps relativement court. Bien que la zone euro utilise une monnaie unique, elle est encore dans le processus d'unification monétaire compte tenu de la construction inachevée du mécanisme. Dans ce contexte, la crise de la Deutsche Bank semble être le problème le plus saillant. A cause de son énorme déficit de 6,2 milliards d'euros au troisième trimestre de 2015 et de l'amende colossale de 14 milliards de dollars imposée par le département américain de la Justice en septembre 2016, la Deutsche Bank est considérée comme « la plus grande source potentielle de chocs externes pour le système financier mondial », comparable à Lehman Brothers aux Etats-Unis en 2008.

L'Europe n'a pas réussi à trouver une solution efficace. La politique de la Banque centrale européenne vise principalement à contrôler l'inflation et l'institution n'est ni obligée ni habilitée à agir en tant que « prêteur en dernier ressort » en temps de crise. Le gouvernement allemand voit la nécessité d'agir, mais le renflouement de la Deutsche Bank va non seulement à l'encontre du principe consistant à ne pas accorder d'aide supplémentaire aux banques en difficulté, mais risque aussi de susciter deux problèmes. Premièrement, une telle aide contreviendrait à la position allemande sur l'aide financière à la Grèce ; deuxièmement, le soutien pourrait créer un précédent pour les autres États membres, ce qui conduirait à transférer des dettes bancaires au gouvernement et fermenterait un nouveau cycle de crises. Après la crise de la dette en 2009, la zone euro a commencé à remédier aux défauts de son système financier, accélérant l'intégration interne et se préparant à construire l'Union bancaire et l'Union des marchés des capitaux. Bien que ces initiatives aient profité à la zone euro, certains pays comme la Grande–Bretagne ont manifesté leur opposition.

Pour autant, il faut que l'Europe parvienne à des progrès substantiels en matière de réforme institutionnelle – un processus ardu et plein d'incertitudes – afin de surmonter les obstacles et de rétablir la vitalité économique. L'économie de l'UE a donc encore un long chemin à parcourir pour voir la lumière au bout du tunnel.

(L'auteur est directeur adjoint de l'Institut d'études européennes relevant de l'Académie chinoise des relations internationales contemporaines.)

 

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