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À la reconquête de la biodiversité

Ji Jing  ·  2021-01-27  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: biodiversité; Chine; environnement

Un agent du centre de protection animale de Sonam Dargye, dans la réserve nationale du Hoh Xil, au Qinghai (nord-ouest), nourrit des bébés antilopes tibétaines au biberon, le 7 décembre 2020. (Photo : Xinhua)

Le centre de protection animale de Sonam Dargye, dans la réserve nationale du Hoh Xil, au Qinghai (nord-ouest), est en perpétuelle ébullition : le personnel surveille comme la prunelle de ses yeux un groupe inhabituel depuis plus de cinq mois. Il est en effet aux petits soins de bébés antilopes tibétaines qui ont été sauvés de blessures graves et autres accidents.

Le lac du Hoh Xil a été surnommé « site de mise-bas des antilopes tibétaines ». Chaque année, de mai à juillet, des femelles en gestation issues de la région de Sanjiangyuan au Qinghai, du Xinjiang (nord-ouest), et du Tibet (sud-ouest), font un long voyage dans ces contrées sauvages pour venir y mettre bas. Sur le chemin du retour, certains petits prennent du retard et se font distancer par le troupeau. En 2020, les agents du centre en ont sauvé huit.

« Celui-ci a été trouvé en juillet », explique Caisuojia, en pointant du doigt un petit de cinq mois. « Il a été blessé dans un accident de la route. Quand je me suis précipité vers le lieu de l’accident, il était sur le point de mourir. Les volontaires du centre l’ont opéré et lui ont sauvé la vie. »

Tous les matins, les treize agents du centre préparent le lait pour nourrir les huit petites antilopes. « Chaque biberon de lait doit être stérilisé correctement. Nous devons tester la température du lait en faisant couler quelques gouttes sur le dos de notre main », détaille Caisuojia. Outre la nourriture, ils sont aussi chargés de nettoyer les enclos et d’examiner les animaux pour s’assurer de leur bonne croissance.

Une fois que les antilopes auront atteint l’âge de deux ans, elles seront entraînées à vivre dans la nature sauvage et pourront enfin être relâchées. « Chaque année, au moment des adieux, nous sommes vraiment tristes, surtout quand elles se retournent pour nous regarder. Mais nous devons être raisonnables et leur dire au revoir comme les parents le font à leurs enfants une fois que ceux-ci sont en âge de voler de leurs propres ailes », relate Caisuojia.

Créé en 1997, le centre a sauvé plus de 300 antilopes tibétaines. Leur nombre au Hoh Xil est passé de moins de 20 000 dans les années 1980 à plus de 70 000.

Grâce aux efforts de protection de la biodiversité, la Chine compte aujourd’hui plus de 300 000 antilopes tibétaines sauvages, selon les données publiées par l’Administration d’État des forêts et des prairies (AEFP) le 4 janvier 2021.

La population des nombreuses autres espèces sauvages menacées d’extinction a également connu une croissance stable au cours des cinq dernières années, selon l’administration. Des réserves naturelles ont été créées afin de les protéger dans leur habitat naturel. Celles-ci couvrent désormais 18 % de la superficie terrestre de la Chine et protègent 90 % des espèces de la flore et 85 % des espèces de la faune.

Des cerfs Milu traversent une rivière de la réserve naturelle nationale de Dafeng Milu à Dafeng, au Jiangsu (est), le 9 juin 2020. (Photo : Xinhua)

La résurrection des cerfs Milu

En plus de protéger les espèces menacées dans leur habitat naturel, la reproduction artificielle est également adoptée pour garantir leur pérennité. Le décompte de l’AEFP montre que la population sauvage reproduite par voie artificielle de plus de 300 espèces en voie de disparition s’est stabilisée au cours des cinq dernières années. Le nombre d’ibis à crête reproduits par voie artificielle a dépassé les 4 000 ; et celui des éléphants sauvages d’Asie s’est élevé à 300.

Certaines d’entre elles ont été relâchées en milieu naturel. En novembre 2020, la réserve naturelle nationale de Dafeng Milu, dans la province du Jiangsu (est), a relâché un total de 25 cerfs Milu, pour la huitième fois.

Majestueuse, cette espèce est également connue sous le nom de cerf du père David et se distingue par ses traits uniques : un museau de cheval, une queue d’âne, des sabots de vache et des bois de cerf. Elle est endémique en Chine, mais la chasse à outrance et la réduction de son habitat naturel ont conduit à sa quasi-disparition.

Avant son extinction en Chine au début du XXe siècle, le Père David, missionnaire français, a introduit cette espèce en France en 1866. Plus tard, quelques cerfs Milu de plus ont été transportés vers d’autres pays européens. Cependant, l’espèce ne s’acclimatait pas bien en Europe, jusqu’à ce que le duc britannique Herbrand Russell en élève dix-huit dans son domaine familial, à l’abbaye de Woburn en Angleterre en 1898.

Après sa création en 1985, le Centre de recherche environnementale sur le cerf Milu de Beijing a pris l’initiative de ramener les cerfs de l’étranger en Chine. Aujourd’hui, le pays en compte plus de 8 000, la plupart vivant dans quatre réserves naturelles, dont celle de Dafeng Milu. Depuis son ouverture en 1986, la réserve a vu le nombre de cerfs, initialement ramenés d’Angleterre, passer de 39 à 5 681. Elle constitue le plus grand centre d’élevage de cerfs Milu, possédant la base de données de gènes la plus complète au monde.

Par ailleurs, la réserve naturelle de Tianezhou à Shishou, au Hubei (centre), présente aussi des conditions naturelles idéales pour ces mammifères en danger. Selon les textes anciens, la région était autrefois peuplée de cerfs et de rhinocéros. De 1993 à 2002, 94 cerfs y ont été introduits. De nos jours, le nombre de cerfs est passé à plus de 1 100, et ce grâce aux efforts fournis par les agents de la réserve.

« Ce n’est pas une tâche facile. Pour bien prendre soin des cerfs Milu, on doit en apprendre davantage sur eux et les surveiller de près pour collecter des données », indique Cai Jiaqi, un des quinze agents de la réserve. Par ailleurs, celle-ci se situe dans une région tellement reculée que parfois, quand M. Cai manque le déjeuner à la cantine, il doit parcourir 2 km pour acheter de quoi se nourrir. « Ce travail va de pair avec une vie simple et solitaire. Il faut être fermement déterminé pour pouvoir rester ici », ajoute-t-il.

Malgré leurs soins, des dizaines de cerfs ont trouvé la mort en 2010. En effet, leur population dépassait la capacité maximale de la réserve. Une épidémie causée par une bactérie couramment trouvée dans le sol, l’eau, la poussière et les eaux usées a par ailleurs aggravé la situation, analysent les experts.

Les inondations de 2020 ont été un autre coup dur pour leur habitat. Pendant plus de deux mois, une grande partie de la réserve a été submergée et les plantes qu’ils broutent habituellement n’ont pas survécu. Une grande question préoccupe actuellement les agents : faudrait-il leur apporter de la nourriture ? En fait, pour mieux préserver l’instinct des cerfs à l’état sauvage, ils ne les nourrissent qu’en cas de conditions météorologiques extrêmes les empêchant de trouver de la nourriture par eux-mêmes, explique M. Cai. Lui et ses collègues resteront donc en alerte tout l’hiver.

 

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