La Chine a fait preuve d'un fort esprit de leadership sur le climat en ajoutant la finance verte à l'ordre du jour du G20, et les résultats du sommet feront avancer l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris, affirment les experts.

La Chine a proposé la formation d'un groupe d'étude sur la finance verte au G20, dirigé par les banques centrales de la Chine et du Royaume-Uni, qui a élaboré un rapport sur le financement vert pour le Sommet de Hangzhou.

Le rapport clarifie la définition et la portée de la finance verte et identifie les défis et options des pays qui veulent progresser vers une économie plus verte.

Avant le Sommet du G20, les autorités chinoises ont dévoilé des lignes directrices pour l'établissement d'un mécanisme de financement vert pour faciliter la transition de l'économie vers une croissance durable, faisant de la Chine le premier pays au monde doté d'un système de financement vert complet.

« Après le G20, la Chine continuera de diriger le développement de la finance verte et lancera une coopération plus internationale dans la finance verte », a prédit Wang Yao, directeur du Centre de recherche sur le climat et la finance de l'énergie de l'Université centrale des finances et de l'économie.

Avant le Sommet du G20, les autorités législatives de la Chine et des Etats-Unis ont ratifié l'Accord de Paris sur le climat.

Cette ratification officielle s'inscrit dans la lignée de l'objectif national de la Chine d'éliminer la pollution et d'atteindre une croissance verte, a déclaré M. Wang.

Li Junfeng, directeur du Centre national pour une stratégie sur le changement climatique et pour la coopération internationale, a déclaré que la ratification était un grand pas vers l'entrée en vigueur de l'accord climatique.

Cet accord amènera la part des émissions mondiales des parties contractantes de 1,08 % à 39,06 %, a-t-il souligné.

La finance verte peut transformer les fardeaux environnementaux en actifs et mobiliser les fonds dont ont besoin de nombreux pays pour réduire leurs émissions, surtout en période de difficultés économiques, a déclaré M. Li.

Le 12 décembre 2015, les 196 parties à la conférence de l'ONU sur les changements climatiques à Paris ont conclu un accord pour maintenir la hausse moyenne des températures au-dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux précédant la Révolution industrielle, en tentant de contenir cette hausse en dessous de 1,5 degré.

Li Junfeng a noté qu'outre les options volontaires des parties contractantes, 12 milliards de tonnes d'émissions devaient encore disparaître, ce qui nécessite des mesures plus énergiques dans le monde entier.

Au cours des sept premiers mois de l'année 2016, les obligations vertes émises par la Chine ont atteint une valeur d'environ 18 milliards de dollars, soit 40 % du total mondial sur cette période. Les analystes disent que le secteur de la finance verte est un domaine prometteur pour les investisseurs du monde entier.

Liu Qiang, directeur du département de planification stratégique du centre sur le changement climatique, a indiqué que la Chine va construire une bourse nationale de droits d'émissions de carbone en 2017, et que d'ici 2020, le pays a prévu la construction de 1000 communautés bas carbone.