La Chine souhaite réduire de 40% sa concentration de PM 2,5 dans la région Beijing-Tianjin-Hebei d'ici 2020, en s'appuyant sur la densité moyenne enregistrée en 2013.

Cet objectif, fixé par l'agence de planification économique chinoise pour améliorer la qualité de l'air et protéger l'environnement de la région, vise une importante réduction des particules de 2,5 microns de diamètre, qui peuvent pénétrer en profondeur dans les poumons.

Selon la Commission nationale pour la Réforme et le Développement, la densité moyenne de PM 2,5 dans la région sera réduite à 73 en 2017 et à 64 en 2020.

D'après les médias, celle-ci s'élevait à 93 l'année dernière.

Depuis le mois de novembre, les relevés effectués durant les pics de pollution ont indiqué des scores dépassant les 500, soit largement au-dessus du plafond maximal recommandé par l'Organisation mondiale de la santé, qui est de 25. Le gouvernement chinois, lui, a établi son propre plafond à 75. Cette situation inquiétante a forcé de nombreuses villes dans le nord de la Chine, y compris Beijing et Tianjin, à décréter des alertes rouges à la pollution.

Zhao Penggao, directeur adjoint du Département de la protection de l'environnement et de la préservation des ressources de la commission, a déclaré que la Chine allait devoir faire face à des défis considérables pour atteindre cet objectif.

« L'origine du smog est encore fréquemment débattue, mais les causes principales sont sans aucun doute la consommation de charbon, les émissions des véhicules, et celles des chantiers de construction », explique-t-il.

Xie Hongxing, directeur de l'Innovation Centre for Clean-air Solutions, un think tank à Beijing sur le thème de l'environnement, estime qu'il est important d'exercer un contrôle commun sur la pollution : « Ces régions doivent entreprendre des efforts concertés, d'autant plus que les provinces voisines – le Shandong et le Henan – ont grandement contribué à la pollution dans cette zone ».

Un projet pour réduire la pollution de l'air, des eaux et des sols dans la région Beijing-Tianjin-Hebei a été établi conjointement par la commission et le ministère de la Protection de l'environnement.

Pendant ce temps, l'Agence météorologique chinoise a annoncé, mercredi, que le smog allait recouvrir de nombreuses villes au nord et au centre de la Chine durant les trois jours fériés du Nouvel an, à cause de l'absence de vent.

La pollution dans certaines zones de la région Beijing-Tianjin-Hebei devrait même atteindre un niveau dangereux le jour de l'an, a indiqué Zhang Zuqiang, le porte-parole de l'agence, en ajoutant que la visibilité pourrait tomber à moins de 200 mètres dans certains endroits.

Prévu jusqu'à dimanche, le smog devrait être ensuite dispersé par le vent.

Source: French.china.org.cn