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Un nouveau départ

XU GANG*  ·  2024-04-02  ·   Source: La Chine au présent
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Des ouvriers agricoles contrôlent des plants de riz dans le district de Guangshan, à Xinyang (Henan), le 19 mars 2024. 

Face à une série de défis, dont l’impact persistant de la pandémie et une situation internationale complexe, l’économie chinoise a démontré sa résilience en 2023. Le PIB a augmenté de 5,2 % pour atteindre 126 000 milliards de yuans. Malgré un taux de chômage urbain moyen de 5,2 %, 12,44 millions de nouveaux emplois ont été créés dans les zones urbaines. Les prix à la consommation ont légèrement augmenté de 0,2 %. La Chine a dominé le marché mondial des véhicules à énergie nouvelle avec plus de 60 % de la production et de ventes mondiales. La production céréalière a atteint un record de 695,4 millions de tonnes. La capacité de production d’énergies renouvelables a surpassé celle de l’énergie thermique, représentant plus de la moitié de la hausse annuelle des capacités installées mondiales. Le revenu disponible par habitant a augmenté de 6,1 %. Le Rapport d’activité du gouvernement publié lors des « Deux Sessions » de 2024 révèle que malgré l’impact persistant du COVID-19, une situation internationale instable et des conditions climatiques extrêmes, l’économie chinoise a démontré sa résilience, son dynamisme et ses perspectives prometteuses.

Une détermination face aux défis

Cependant, c’est avec grande peine que ce bilan a été arraché. En 2023, l’économie chinoise a dû faire face à une croissance mondiale faible, et le commerce extérieur chinois a vu sa croissance ralentie en raison d’une demande mondiale contractée et de la vague de hausses violentes des taux d’intérêt dans le monde, déclenchée par la Fed. L’intensification des crises géopolitiques a exacerbé la fragmentation du système économique mondiale. La politique américaine de repli sur soi avec comme leitmotiv « De petites cours avec de hauts murs » a tenté d’éperonner la désinisation des chaînes d’approvisionnement. À l’intérieur du pays, la reprise de la consommation a été plus lente que prévu ; le secteur immobilier a subi un profond ajustement ; l’exposition au risque de la dette locale et des petites et moyennes institutions financières ont été plus préoccupante. Un certain nombre de médias et institutions occidentaux clament les thèses de « la stagnation de la croissance chinoise » et de « la dégradation de l’environnement des affaires en Chine » au diapason des politiques occidentales de « dérisquage », de « réponse à la coercition économique » ou de « renforcement de la sécurité économique collective ». Et ce, dans l’intention de décourager l’afflux de capitaux étrangers en Chine, de détériorer la confiance internationale dans l’économie chinoise et de freiner l’élan de développement de la Chine.

Malgré les défis internes et externes, le Rapport d’activité du gouvernement chinois souligne que l’économie chinoise a progressé en dépit de nombreuses difficultés. Le gouvernement chinois a atteint ses principaux objectifs de développement économique et social en renforçant la macro-régulation, en promouvant la montée en gamme industrielle guidée par l’innovation, en approfondissant la réforme, en élargissant l’ouverture, en accélérant la transition vers un développement vert, en protégeant le bien-être social du peuple et en améliorant la gestion gouvernementale. Ainsi, la Chine a contribué pour un tiers à la croissance économique mondiale, affirmant son rôle de deuxième économie mondiale et de moteur principal de la croissance mondiale.

Les chiffres sont importants pour mesurer l’économie chinoise, mais encore faut-il bien observer les fontamentaux économiques et déceler les profonds changements dans les idées de développement de la Chine. Les théories du déclin de l’économie chinoise se basent souvent sur une simple comparaison du taux de croissance actuel avec celui du passé, ou sur une sélection partiale de données, exagérant ainsi les fluctuations à court terme. C’est une erreur.

Premièrement, l’Occident s’entête à mesurer la Chine à l’aune des principes préconisés par le sacro-saint « consensus de Washington » qui ne fait aujourd’hui plus consensus. Au cours des 40 dernières années de réforme et d’ouverture, la Chine est devenue une économie de très grande taille avec une classe moyenne la plus nombreuse et un système industriel le plus complet du monde, et ce, en suivant sa propre voie de développement et de modernisation. Un fait que beaucoup d’économistes occidentaux peinent à digérer et à expliquer.

Deuxièmement, contrairement aux politiques américaines de stimulation monétaire et budgétaire en vue de la reprise économique, la Chine a opté pour une politique plus modérée basée sur la régulation macro-économique, coordonnant la croissance actuelle et le moteur de développement futur, poursuivant un développement de haute qualité et visant à solidifier les fondamentaux économiques. Si la Chine emboîtait le pas aux États-Unis et à l’Europe avec leurs politiques monétaires du « chacun pour soi », qui ont entraîné le monde dans le bourbier d’une inflation élevée, davantage de pays en développement pâtiraient d’une crise économique et sociale. La politique chinoise reflète une vision à long terme pour le développement économique, le bien-être du peuple et la stabilité économique mondiale.

Troisièmement, la mauvaise interprétation de la santé de l’économie chinoise est parfois sciemment commise à travers un prisme idéologique, phénomène grandissant avec la rivalité sino-américaine. Pour ce faire, le perfectionnement par la Chine de ses lois et règlements intérieurs a été calomnié comme « dégradant l’environnement des affaires », ses directives sur le développement industriel ont été accusées de « répression des entreprises privées », et en somme, assombrir ses perspectives de croissance économique est devenu une sorte de « politiquement correct ».

 

Le stand d’Allegro à la 4e Foire du commerce électronique transfrontalier de Chine à Fuzhou (Fujian), le 18 mars 2024 

Une productivité de qualité pour un développement de qualité

Imperturbable aux bruits, la Chine se fixe des objectifs ambitieux pour 2024 : une croissance de 5 %, la création de plus de 12 millions d’emplois dans les zones urbaines et le maintien du déficit budgétaire à 3 %. Le Rapport d’activité a également prévu d’innover en matière d’outils économiques, comme l’émission d’emprunts d’État spéciaux à très long terme. Le gouvernement va répondre aux demandes des acteurs du marché en renforçant la cohérence de la politique macroéconomique et en créant un environnement politique transparent et stable.

Enfin, le rapport a dévoilé les dix tâches principales pour 2024, ciblant avec précision et vigueur les contradictions économiques et sociales du pays. Il met en avant pour la première fois « les nouvelles forces productives de qualité », basées sur l’innovation scientifique et technologique. Cette notion reflète la réponse proactive de la Chine à la nouvelle révolution technologique et industrielle mondiale.

La révolution de l’intelligence artificielle, symbolisée par ChatGPT, et la tendance mondiale vers la neutralité carbone, transforment en profondeur le modèle industriel mondial et la structure de gouvernance mondiale. Les pays capables de saisir les opportunités offertes par les industries émergentes ont un avenir prometteur.

Les deux priorités du gouvernement chinois pour 2024 sont d’« accélérer le développement de nouvelles forces productives de qualité afin de promouvoir vigoureusement la construction d’un système industriel modernisé » et de « renforcer le soutien de base pour un développement de haute qualité en poursuivant la stratégie de renouveau national par les sciences et l’éducation », soulignant l’importance que la Chine accorde à l’innovation technologique et industrielle.

L’essor d’industries émergentes transforme radicalement la dynamique de la croissance économique chinoise, orientant le pays vers un développement de haute qualité, intelligent, respectueux de l’environnement et efficient. Les voitures électriques, les batteries lithium-ion et les produits photovoltaïques deviennent de nouveaux moteurs de croissance et des stabilisateurs pour les exportations chinoises.

La fabrication de puces électroniques en Chine rattrape son retard, et le pays est leader mondial en termes de demandes de brevets d’intelligence artificielle. De plus, l’énergie hydrogène, les produits biopharmaceutiques, l’aérospatiale commerciale et l’économie de basse altitude sont sur le point de donner naissance à de nombreuses entreprises compétitives.

Malgré les obstacles imposés par les États-Unis et l’Europe au secteur scientifique et technologique et aux industries émergentes de la Chine, le pays a démontré sa compétitivité scientifique et industrielle. Selon l’Information Technology and Innovation Foundation (ITIF) des États-Unis, les efforts et les investissements de la Chine dans les technologies de pointe ont porté leurs fruits, plaçant le pays en tête dans la plupart des industries stratégiques. Cette position favorable étaye fortement l’argumentation en faveur de l’économie chinoise.

 

Une ligne de fabrication dans une entreprise manufacturière de Nanjing (Jiangsu), le 29 février 2024 

La Chine fidèle à elle-même

La porte grande ouverte de la Chine ne se refermera pas, et ne s’ouvrira que plus largement. Le miracle économique chinois est non seulement le fruit de la lutte du peuple chinois, mais aussi de l’apport d’idées, de capitaux et de technologies étrangères.

Au cours des quatre dernières décennies, la Chine et les investissements étrangers ont créé une situation gagnant-gagnant. La Chine est devenue une destination clé pour les investissements étrangers et en a profité pour devenir l’usine du monde. Les investissements étrangers en Chine ont bénéficié des dividendes du développement chinois, générant d’importants rendements excédentaires.

Cependant, sous le prétexte de la « résilience de la chaîne d’approvisionnement » et de la « sécurité nationale » de l’Occident dans le dessein de relocaliser les chaînes d’approvisionnement mondiales, ou en raison de l’intensification de la concurrence due à la modernisation des industries chinoises, un certain nombre d’investisseurs étrangers se retirent progressivement de la Chine. En conséquence, le montant de l’utilisation réelle des capitaux étrangers en 2023 a diminué, bien qu’il reste élevé historiquement.

Face aux défis liés à l’attraction des investissements étrangers, la Chine a pris des mesures proactives. En août 2023, le Conseil des Affaires d’État a publié un avis en 24 points couvrant six domaines, visant à améliorer le climat pour les investissements étrangers et à attirer davantage de capitaux.

En octobre 2023, lors du 3e Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, le président chinois Xi Jinping a annoncé la fin des restrictions sur les investissements étrangers dans le secteur manufacturier. Il a également promu une plus large libéralisation du commerce des services transfrontaliers et de l’investissement.

Le Rapport d’activité du gouvernement a proposé de continuer à réduire la liste négative pour l’accès des investissements étrangers, d’élargir le catalogue des industries encourageant les investissements étrangers et de renforcer le soutien aux investissements étrangers. La question du flux transfrontalier de données, qui préoccupe les investisseurs étrangers, a également été abordée.

Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que le développement de la Chine et du monde sont interdépendants. Ceux qui misent sur l’échec de la Chine finiront par nuire à leurs propres intérêts et ceux qui en font une lecture erronée rateront les opportunités. Dans un contexte international incertain, la Chine offre un environnement politique et social de paix et de stabilité, un marché de plus de 1,4 milliard de personnes, un énorme dividende démographique, un vaste réservoir de talents de qualité et une ouverture de haute qualité institutionnalisée. Une telle Chine peut sans aucun doute représenter une plus grande certitude aux investissements étrangers peu enclins à prendre des risques et la meilleure destination d’investissement pour les entreprises étrangères à la recherche de la rentabilité économique et de l’avantage de coût.

Le taux de rendement des investissements directs étrangers en Chine a été d’environ 9 % ces dernières années, soit l’un des plus élevés à l’échelle internationale. Avec son orientation vers un développement de haute qualité et de nouvelles forces productives en plein essor, l’économie chinoise offrira davantage d’opportunités de développement et de retours sur investissement aux investisseurs étrangers à l’avenir.

Lors de l’ouverture de la 1re Exposition internationale d’importation de la Chine en 2018, le président Xi Jinping a fait une remarque puissante : « Pour utiliser une métaphore, l’économie chinoise n’est pas un étang, mais un océan. L’océan a peut-être ses jours calmes, mais il faut s’attendre à des vents violents et à des tempêtes. Sans eux, l’océan ne serait pas ce qu’il est. Les vents violents et les tempêtes peuvent perturber un étang, mais jamais un océan. Après avoir connu de nombreux vents et tempêtes, l’océan sera toujours là ! C’est la même chose pour la Chine. Après avoir traversé 5 000 ans d’épreuves et de tribulations, la Chine est toujours là ! À l’avenir, la Chine sera toujours là ! »

*XU GANG est adjoint au directeur du Centre d’études sur l’économie mondiale des Instituts chinois des relations internationales contemporaines. 

 

 

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