Le président chinois Xi Jinping et son homologue français Emmanuel Macron ont dégusté du bœuf français dans un stand de l’Exposition internationale des importations de Chine (CIIE) à Shanghai le 5 novembre, donnant à la filière bovine hexagonale un coup de projecteur inespéré.

En janvier 2018, la visite de M. Macron en Chine avait abouti à la levée de l’embargo sur le bœuf français. Il aura fallu plus d’un an de travail, des procédures d’agrément des entreprises à la prospection du marché chinois, pour « être opérationnel », explique Dominique Langlois, président de l’Interprofession Bétail et Viande française, à l’envoyée spéciale de Beijing Information à la CIIE 2019.

Dominique Langlois 

M. Langlois s’est réjoui du lancement d’un système de certification et de traçabilité cette année. « C’est maintenant aux entreprises de travailler et d’utiliser ce système qui offre au consommateur une garantie d’authenticité et des informations sur le mode d’élevage, mais aussi une garantie sanitaire. »

Il attend beaucoup de la CIIE qu’il considère comme « une vitrine extraordinaire ». L’ambition du bœuf français, c’est d’être « un acteur de premier plan sur le marché chinois », affirme-t-il. M. Langlois en a d’ailleurs souligné les atouts spécifiques, notamment la qualité et la sécurité, mais a aussi réitéré la nécessité de maintenir des relations privilégiées avec tous les acteurs chinois, publics (ministères, douanes) et privés (des réseaux de distribution au client final).