Christine Lagarde et Jack Ma lors du Forum (Photo : Liu Ting/Beijing Information) 

Le 9 avril, Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), et Jack Ma, fondateur et président du géant chinois du commerce électronique Alibaba, ont partagé leurs points de vue sur le commerce à l’occasion d’un dialogue au Forum asiatique de Bo’ao 2018. 

« Nous pouvons affirmer avec assurance que le commerce a été un facteur important dans la réduction de la pauvreté extrême et la diffusion de l’innovation, a noté Christine Lagarde. Si nous voulons améliorer la productivité, nous devons avoir des échanges. » Mme Lagarde a également déclaré que le commerce devait obéir aux règles fixées par les protagonistes, notamment dans le cadre de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Selon Mme Lagarde, lorsqu’il y a des problèmes commerciaux, c’est-à-dire des allégations de dumping et de distorsion des pratiques commerciales ouvertes, il existe un mécanisme de règlement qui doit être utilisé. « Si l’on est en dehors des juridictions de l’OMC, on doit encore coopérer et travailler ensemble pour réduire les conséquences et rétablir des règles du jeu équitable», a-t-elle ajouté. 

« Le commerce concerne les négociations et les règles, il ne concerne pas seulement les biens, mais aussi le respect des autres cultures, personne ne peut arrêter la mondialisation », a par ailleurs remarqué Jack Ma. Il a ajouté qu’il était normal que les Etats-Unis et la Chine – les deux plus grandes économies du monde – aient des différends commerciaux, mais ils ne devraient pas les résoudre par la guerre commerciale. « Avoir des problèmes commerciaux, c’est comme attraper un rhume, mais vous n’avez pas à utiliser la chimiothérapie, a-t-il dit. Vous ne résoudrez pas le problème du rhume ; par contre, vous nuirez au corps ou au système tout entier. »