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Un vecteur de connexion et de transmission

Xia Yuanyuan  ·  2020-12-24  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: concours de vidéos courtes; Beijing; Cap; Dakar

La cérémonie de remise des prix du deuxième concours de vidéos courtes CHINAFRIQUE a réuni, début décembre, des personnalités du monde sino-africain à Beijing, au Cap et à Dakar.

Gao Anming (deuxième à gauche), vice-président et rédacteur en chef du CIPG, récompensant les gagnants du grand prix. (WANG XIANG)

Les noms des gagnants du deuxième concours de courts-métrages vidéo CHINAFRIQUE ont été dévoilés le 8 décembre 2020 lors de la cérémonie de remise des prix qui s’est déroulée en simultané à Beijing, au Cap et à Dakar, ce fait ayant été rendu possible grâce à la liaison vidéo. Le grand prix a été décerné à la vidéo courte racontant le quotidien de Pategou Kamgang Francis, entraîneur de football camerounais formant des jeunes en Chine.

« Je souhaitais présenter une vraie histoire d’échange entre les peuples de Chine et d’Afrique », a déclaré Xu Wei, l’un des créateurs de la vidéo lauréate.

Lancé en août 2020, le concours est organisé par BEIJING REVIEW, organe de presse relevant du Groupe de publication internationale de Chine (CIPG), et avait pour thème « Main dans la main, vers un destin commun » avec trois zones de compétition principales : la Chine, le Sénégal et l’Afrique du Sud.

Des critères exigeants

« Le cahier des charges était plus exigeant par rapport à l’édition précédente, avec un plus grand nombre de participants et des contributions à plus grande échelle », a expliqué Li Jianguo, rédacteur en chef adjoint de BEIJING REVIEW. Il a ajouté qu’après la cérémonie d’ouverture, les trois zones de compétition avaient été chargées de collecter les inscriptions en simultané. Au total, 337 contributions ont été reçues, issues de 28 pays, dont 156 de Chine, 119 d’Afrique du Sud et 62 du Sénégal. Après un examen préliminaire, un vote en ligne et une évaluation par des experts, 19 contributions ont été présélectionnées pour l’étape finale. À cette fin, cinq juges des trois principales zones de compétition ont été invités à noter les productions en fonction de cinq critères de sélection : thème, technique de tournage, créativité, art et effets sonores. Les juges ont dû motiver leurs notes, afin de garantir le professionnalisme et l’équité de la sélection.

L’ensemble des prix du deuxième concours ont été plus conséquents. Pour les troisième, deuxième et premier prix, 1 000 yuans (152,9 dollars), 2 000 yuans (308,5 dollars) et 3 000 yuans (458,7 dollars) ont été attribués respectivement, et l’équipe lauréate du grand prix a reçu 10 000 yuans (1 529 dollars).

Gagnante du deuxième prix, Balingouma Obiang a déclaré à CHINAFRIQUE qu’elle comptait utiliser cet argent pour acheter des cadeaux à sa famille : « Je souhaite partager mon triomphe avec eux. »

Le concours a bénéficié d’un soutien plus large de la part de diverses institutions, dont les co-organisateurs China.org, Independent Media Group (Afrique du Sud) et Seneweb.com, portail Internet au Sénégal. L’ambassade de Chine en Afrique du Sud, le Bureau d’information du gouvernement sud-africain, l’ambassade de Chine au Sénégal et l’Association des échanges internationaux éducatifs de Chine ont également apporté leur soutien à l’événement.

Des histoires émouvantes

« La vidéo est le format idéal pour montrer les véritables relations entre la Chine et l’Afrique », a indiqué Balingouma à CHINAFRIQUE. Étudiante en médecine à l’Université de Nanchang, au Jiangxi (est), cette jeune Gabonaise de 22 ans a utilisé sa caméra pour expliquer comment elle s’est adaptée à la vie en Chine avec l’aide et la bienveillance de ses amis chinois.

Zhou Yong, attaché culturel de l’ambassade de Chine en Afrique du Sud, a déclaré qu’après le visionnage des vidéos, plusieurs scènes marquantes étaient encore bien présentes dans son esprit.

« Ces vidéos se caractérisent par une force positive et apportent le réconfort nécessaire au public pour surmonter ces moments difficiles que nous sommes tous en train de vivre en cette période de pandémie. Cela nous rappelle l’importance du pouvoir de réconfort qui ressort des échanges culturels et des contacts humains en ces temps difficiles. »

Parmi les créations soumises, beaucoup ont raconté des histoires émouvantes concernant les efforts conjoints de la Chine et de l’Afrique pour lutter contre la pandémie et mettaient en avant cette amitié traditionnelle. Certaines ont évoqué des exemples de solidarité en Chine et dans les pays africains pendant la pandémie. L’action d’étudiants africains bénévoles s’unissant à des amis chinois pour se rendre utiles dans la lutte contre le virus a été mise en lumière. D’autres vidéos ont présenté des entreprises chinoises épaulant la population locale en Afrique afin de prévenir et contrôler la pandémie.

« Il était pertinent et important d’organiser ce concours de vidéos courtes et d’encourager l’utilisation de ce format média populaire pour raconter des histoires sur la Chine et les pays africains », a renchéri Gao Anming, vice-président et rédacteur en chef du CIPG.

Ce concours sur la coopération sino-africaine prouve également que les productions audiovisuelles sont de puissants vecteurs de transmission, de vulgarisation des valeurs et de rapprochement entre les peuples grâce à la magie du numérique et des technologies de l’information et de la communication, a affirmé Abdoulaye Diop, ministre sénégalais de la Culture et de la Communication.

« C’est justement grâce à la découverte des autres cultures que l’on devient plus flexible vis-à-vis des autres et que l’on peut [mieux] se comprendre », a-t-il ajouté.

Échanges de jeunes

Zhang Yanqiu, directrice du Centre de recherche pour la communication en Afrique à l’Université de communication de Chine et l’un des juges du concours, a déclaré que le concours permet de relier les jeunes en Chine et en Afrique. « Lors du deuxième concours, j’ai constaté que de nombreux concurrents ou protagonistes des vidéos étaient des jeunes. Ceux-ci jouent un rôle important dans la promotion des relations amicales entre la Chine et l’Afrique », a-t-elle indiqué à CHINAFRIQUE.

Parmi les participants, beaucoup étaient issus des Instituts Confucius des universités africaines telles que l’Université de technologie de Durban, l’Université du Cap et l’Université de Dakar, et d’autres des universités chinoises, dont notamment l’Université de Nanchang, l’Université agricole de Nanjing, l’Université Jiaotong de Beijing et l’Université des langues étrangères de Dalian.

Lors du cinquième Festival de la jeunesse Chine-Afrique en octobre 2020, Rahamtalla Mohamed Osman, représentant permanent de l’Union africaine en Chine, a déclaré que la population de l’Afrique s’élève actuellement à 1,2 milliard d’habitants et qu’elle devrait plus que doubler d’ici 2050. 60 % de la population du continent est actuellement âgée de moins de 25 ans. « La jeunesse de la Chine et de l’Afrique devrait continuer à s’unir et à coopérer pour mieux construire le FCSA et améliorer les relations sino-africaines », a-t-il déclaré.

« En tant que jeune Africain vivant en Chine, je suis heureux de servir de lien entre la Chine et l’Afrique à l’aide de ma vidéo », a déclaré Loyiso Thabethe, étudiant sud-africain de l’Université de Nanchang et lauréat du troisième prix. « Nous avons vu le meilleur de nos deux pays respectifs, et nous devons nous concentrer sur ce qui nous unit, ce qui nous aide à nous enraciner plus fortement et comment construire un avenir plus radieux. »

Pour vos commentaires : xyy@chinafrica.cn

 

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