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Les porte-voix de l'Afrique

Christophe Alexandre  ·  2019-12-23  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: Africa Dialogues; Afrique; Chine; culture


Sarah Serem, ambassadrice du Kenya en Chine, a exprimé son soutien à cette jeunesse africaine prometteuse. (COURTOISIE)

L’Afrique est un continent qui rencontre des problèmes de développement. La pauvreté, un niveau de santé peu élevé et des carences en éducation en sont autant de freins. Pour autant, l’Afrique est également un continent qui a confiance en sa capacité de réaliser tout son potentiel de développement, qu’il soit d’ordre économique, culturel ou de paix.  

Consciente que le continent possède probablement le plus grand potentiel de développement au monde, l’entreprise sociale basée en Chine, DUAPA Africa, ainsi que ses partenaires, ont organisé le 26 octobre la seconde édition des Africa Dialogues qui s’est tenue au Haidian Pioneer Park (HPP) de Beijing, l’un des incubateurs d’entreprises les plus importants en Chine.   

Le thème de cette année « l’Afrique : épicentre florissant de talents et d’innovation à l’échelle mondiale » reflète la quête d’émancipation d’un continent tout entier à travers la voix de ceux qui en sont la verdeur d’aujourd’hui.   

C’est inspirés par le proverbe africain « tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne pourront que chanter la gloire du chasseur », que les membres de l’équipe de DUAPA Africa ont échafaudé ces Africa Dialogues. Selon le fondateur et PDG de DUAPA Africa, Musa Frimpong, l’objectif principal de l’événement est de raconter la véritable histoire africaine des Africains. Il vise à contrer et à dissiper les incompréhensions et les stéréotypes existant sur le continent, en plus de sensibiliser à Beijing les habitants de la région et les expatriés. L’événement ambitionne également de servir de plateforme pour combler le fossé culturel existant et améliorer les interactions entre les peuples, entre les communautés africaine et chinoise, ainsi que les communautés africaines et autres communautés étrangères en Chine. « En ce sens, le thème de l’édition de cette année constitue un bon cadre pour aller au-delà des représentations biaisées et stéréotypées du continent souvent présentées par certains, ainsi que des représentations irréalistes et parfois idéalistes des autres », a-t-il fait savoir.   

L’Afrique selon les Africains  

Les Africa Dialogues ont permis, par le biais de conférenciers provenant de différents horizons, de révéler un continent ambitieux, innovant et inclusif. Tous Africains, ces orateurs ont, par leurs expériences, leur éloquence, et même parfois leur fougue, présenté à la centaine de participants présents à l’événement une Afrique bien éloignée du portrait faussé de l’imaginaire collectif.  

Parmi les préjugés sur le continent africain, Maha Jouini, auteure et blogueuse tunisienne, a évoqué lors de son discours les réactions d’étonnement lorsqu’elle se présente comme africaine, ce à quoi elle répond avec amusement : « Je peux avoir l’air différente, je peux avoir une langue différente ou une manière de danser différente, je fais tout de même partie du continent, et c’est ça le pouvoir de l’Afrique. »   

S’exprimant en chinois, Jesus P. G. Imendji, de Guinée équatoriale, fondateur et PDG de la Shanghai JP International Service Agency, a quant à lui partagé la grandeur de l’histoire africaine d’hier à aujourd’hui : de la civilisation égyptienne au plus récent prix Nobel du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali ou l’exploit athlétique du Kényan Eliud Kipchoge, en passant par l’Université de Timbuktu au Mali et l’Empereur Mansa Moussa. Jesus a ainsi souhaité décrire à l’audience une Afrique au savoir et à la culture riche, capable de s’ériger d’elle-même, car, loin de se contenter de rester sous le protectorat des grandes puissances mondiales, le continent se veut devenir un acteur mondial de premier plan avec des objectifs clairs et cohérents.   


Jesus P. G. Imendji et Maha Jouini, deux conférenciers, ont partagé avec l’audience leur vision du continent. (COURTOISIE)

La voie culturelle   

La jeunesse et l’éducation ont occupé une place prépondérante lors des allocutions. Tina T. M. Makaya, une entrepreneure et enseignante de jardin d’enfants du Zimbabwe, a introduit le concept de la construction de l’Afrique brique par brique. Lors de son intervention, elle a encouragé les participants à faire des contributions, quel que soit leur taille ou leur emplacement. « Les Africains ont aussi la capacité de changer l’Afrique et de redonner à leur ville natale », a-t-elle affirmé. Tina prendra pour exemple la création de sa propre fondation à but non lucratif, People at Heart, et de son centre d’éducation de la petite enfance dans sa ville natale. Tina citera également sa compatriote, Thelma Musanhu, qui a lancé l’initiative PeriodPride Campaign qui aspire à lutter contre la pauvreté en limitant la déscolarisation des jeunes filles.   

Dans son discours, Opeyemi Awe, étudiante nigéro-américaine poursuivant une maîtrise à l’Université Tsinghua en tant que boursière Schwarzman, souligne que l’Afrique se doit « d’utiliser la croissance imminente de la population africaine pour investir dans des projets à forte intensité de main-d’œuvre, recréer des systèmes sociaux et encourager l’esprit d’entreprise ». 

Edward Boateng, ambassadeur du Ghana en Chine, a pour sa part exhorté les jeunes, quand bien même ceux-ci partaient de rien, à continuer d’avancer afin de faire évoluer l’Afrique et, plus généralement, le monde.   

La voie de l’innovation et de la coopération  

Edwin Mwenda, kényan et fondateur et PDG du groupe AHAVAH, société de technologie agricole et de négoce du Kenya, détaille dans son allocution le caractère unique de l’innovation sociale africaine. Il sollicite davantage de modèles innovants allant au-delà des pouvoirs publics et renforçant la participation du secteur privé. Il a également proposé la création d’un centre panafricain ici en Chine pour renforcer la synergie entre l’Afrique et la Chine. Ses propos sont soutenus par Opeyemi qui exhorte la collaboration avec des entreprises chinoises pour construire efficacement l’infrastructure, partager les connaissances et développer des relations socio-économiques durables.   

Car c’est notamment par la voie de la coopération, en particulier avec la Chine, qui est le premier partenaire de l’Afrique depuis 2009, que le continent entend se développer. « Ces dernières années, la Chine a progressé rapidement et tous les pays espèrent coopérer gagnant-gagnant avec elle. Nous espérons que, grâce à l’initiative ‘la Ceinture et la Route’, les entrepreneurs sino-africains seront plus étroitement liés et qu’il y aura plus d’opportunités de coopération à l’avenir », a soutenu M. Boateng.   

Jesus, quant à lui, pense que le continent doit apprendre de la Chine. « La diligence, l’unité et l’engagement de ses citoyens ont permis à la science et à la technologie chinoises de se développer rapidement. En Afrique, beaucoup de jeunes talents ont besoin de plus de soutien. »   

Face à tant d’engouement, l’ambassadrice du Kenya en Chine, Mme Sarah Serem, invitée spéciale de l’événement, s’est dit confiante en la jeunesse africaine. Elle a proposé de passer le flambeau à cette jeune génération qui, selon elle, est prête à poursuivre et à tirer parti des réalisations de la génération actuelle. 

  

Pour vos commentaires : christophe.alexandre@chinafrica.cn 

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