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Des « papas éléphants » au secours des pachydermes blessés dans le Yunnan

  ·  2021-06-24  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: élevage; sauvetage; éléphant; Chine

Deux « papas éléphants » examinent la patte d’un animal au Centre d’élevage et de sauvetage des éléphants d’Asie. (Photo : Xinhua) 

Xiong Chaoyong est non seulement le papa d’une fille de 10 ans, mais aussi celui d’un éléphant d’Asie de 18 ans appelé Ranran. 

M. Xiong, 39 ans, soigne depuis 13 ans les animaux au Centre d’élevage et de sauvetage des éléphants d’Asie à Xishuangbanna, dans la province du Yunnan. Avec 25 autres personnes, ces  « papas éléphants » se consacrent depuis des années à ces pachydermes qui ont été abandonnés par leurs troupeaux ou blessés. Le Centre a déjà sauvé 24 éléphants depuis sa création en 2008. 

Tous les matins à partir de 8 heures, ils prennent des échantillons des déjections et vérifient la température corporelle de leurs pensionnaires avant de les guider dans les forêts pour un entraînement de survie en pleine nature. 

M. Xiong s’intéresse aux éléphants depuis l’enfance, quand il voyait des films dans lesquels des voyageurs en Asie du Sud-Est à dos d’éléphants dans les forêts tropicales humides. « Les éléphants sont tellement puissants que je me suis pris d’une très forte affection pour eux », a-t-il déclaré. 

En 2005, il a appris de son frère, qui travaillait dans un zoo, qu’un éléphant avait été grièvement blessé. Il a donc rejoint les 80 autres membres de l’équipe de secours et s’est rendu à Xishuangbanna, où il a rencontré Ranran pour la première fois.« J’ai fondu en larmes quand j’ai vu Ranran. Je n’avais jamais vu une blessure aussi grave sur un éléphant », se souvient M. Xiong. Le pied arrière gauche de l’animal avait une plaie d’environ 20 centimètres de large, fortement infectée. Cette femelle était si maigre que ses côtes étaient saillantes, et elle se débattait violemment quand on tentait de l’approcher. L’équipe de secours l’a calmée à l’aide d’un tranquillisant, mais sans succès, l’éléphant refusant de recevoir tout traitement. Son état ne s’est pas amélioré, certains experts déclarant qu’il n’y avait aucun espoir et proposant de l’euthanasier. « Nous n’avons pas donné notre consentement. En tant qu’êtres humains, nous n’avons pas le droit de prendre la décision pour elle. Nous avons seulement l’obligation et le droit de la sauver », a remarqué M. Xiong. 

Suivant les conseils des praticiens de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), M. Xiong a commencé à utiliser le Yunnan Baiyao, une formule locale de la MTC pour guérir les blessures, et le thé pu’er, qui est censé avoir un effet anti-inflammatoire. Après près de six mois, l’état de Ranran s’est finalement amélioré. 

M. Xiong se souvient encore, sept jours après son premier contact avec l’animal, quand il a libéré Ranran de ses chaînes : le chargeant, elle a tenté de le frapper avec sa tête et de le pousser dans un coin. Tremblant, l’homme s’en est quand même sorti. « Ce n’est pas une raison pour baisser les bras. J’ai compris qu’elle avait trop souffert », a-t-il déclaré. « Pour soigner un éléphant, il faut beaucoup de patience, beaucoup plus que pour soigner son propre enfant. » 

Au cours des mois suivants, M. Xiong est resté tout le temps à ses côtés, la nourrissant, lui parlant et chantant même pour elle. Il a même mis son lit dans un abri de fortune pour veiller sur elle la nuit. En raison du climat tropical du Xishuangbanna, la région subit fréquemment de fortes pluies et des orages. Chaque fois que Ranran était effrayée par le tonnerre et commençait à barrir, il accourait à ses côtés, la caressait doucement et lui parlait pour l’aider à se calmer. 

Au fil des années, M. Xiong s’est occupé de Ranran comme de son propre enfant. Tous deux étaient tellement proches que Ranran le suivait partout où il allait. Par un jour de pluie en 2010, alors qu’ils marchaient côte à côte en montagne. M. Xiong a accidentellement glissé et juste au moment où il allait chuter, Ranran a tendu sa trompe pour lui venir en aide. « Les éléphants sont très intelligents. Ils vous récompenseront beaucoup plus de votre gentillesse », a-t-il reconnu.  

Après le rétablissement complet de Ranran, M. Xiong a commencé à l’emmener dans la forêt tropicale pendant la journée. Il la relâchait avant de la ramener au Centre la nuit. L’objectif était qu’elle retourne à la vie sauvage, comme tous ses autres congénères.  

 

Yangniu joue au ballon avec un « papa éléphant » pour son 5e anniversaire, le 12 août 2020. (Photo : Xinhua)  

Comme M. Xiong, chaque « papa éléphant » du Centre peut raconter des anecdotes similaires. Xiaoqiang, par exemple, a été trouvé errant seul au bord d’une rivière. Orphelin à l’âge de quelques mois à peine, il a été rejeté par les trois troupeaux qu’il a tenté de rejoindre et souffrait de diarrhée et de parasites dans l’estomac. 

Yangniu n’avait qu’un mois lorsqu’elle a été découverte par des paysans. Les vétérinaires ont constaté que son rythme cardiaque était irrégulier et qu’elle souffrait d’une infection au niveau de son cordon ombilical. Ils en ont conclu qu’elle avait été abandonnée. « Le travail de sauvetage des éléphants d’Asie a encore beaucoup de chemin à parcourir », a déclaré M. Xiong. « Nous apprenons et faisons constamment le bilan. Nous ferons tout ce que nous pouvons et continuerons d’aller de l’avant. » 

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