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Le don d'organes entre dans les mœurs en Chine

  ·  2020-12-08  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: don d'organes; société; Chine

 

Une soignante fleurit la tombe d’un donneur d’organes à Kunming (Yunnan) le 3 avril 2019. (Photo : Xinhua)

Le 7 mai, Lai Wenyu a reçu une carte électronique et une lettre de remerciement du Centre administratif chinois des dons d’organes (CODAC en anglais), faisant de lui la 1 185 092e personne à s’enregistrer sur cette plateforme. « Quand je serai mort, mes organes pourront encore aider d’autres personnes, n’est-ce pas une bonne chose ? », explique ce lycéen à Beijing Information.

Le don volontaire d’organes a été introduit en Chine il y a dix ans et à la mi-novembre, 2,58 millions de personnes étaient sur les fichiers du CODAC.

Des avancées régulières

Le 1er mars 2010, la Croix-Rouge chinoise (CRC) et les autorités sanitaires ont publié un avis sur le programme pilote de don d’organes, suivi d’effet dans 10 provinces et villes. Depuis 2011, le fonds de la Loterie nationale intervient et plus de 94 millions de yuans ont été alloués jusqu’à présent, selon le CODAC.

Le don d’organes a été inscrit dans le Code civil adopté en mai 2020. Les clauses stipulent qu’aucune organisation ou individu ne doit tromper, attirer ou contraindre autrui à donner ses cellules, ses tissus ou ses organes, ou son corps entier, et toute forme de commerce est prohibée. Des réglementations locales ont d’ailleurs été promulguées dans ce sens.

En 2015, la Chine a interdit l’utilisation des organes de prisonniers exécutés pour la transplantation, faisant du don volontaire la seule source légitime. On peut désormais devenir donneur via le compte CODAC sur l’application de médias sociaux WeChat ou sur son site officiel. Un rapport sur le don d’organes en Chine indique que le nombre de donneurs enregistrés devrait dépasser la barre des 3 millions d’ici 2024.

Tous les dons sont traçables dans le Système de réponse de transplantation d’organes de Chine (COTRS en anglais). Mis en place depuis 2011, ce système informatisé fait le lien entre donneurs et receveurs. « Un tel système peut garantir une attribution scientifique, transparente, juste et équitable des organes », a déclaré Wang Haibo, qui est en charge du système, au Quotidien du Peuple. Le COTRS a été certifié par le Centre chinois d’évaluation de la sécurité des technologies de l’information, qui effectue le suivi dans les institutions médicales pour assurer la sécurité des informations des donneurs, des receveurs et de l’attribution des organes, et protéger la vie privée des patients.

La Chine a enregistré plus de 6 300 dons d’organes en 2018, se classant au deuxième rang mondial, selon la Commission nationale de la santé. Plus de 30 000 dons ont sauvé plus de 90 000 vies, d’après la CRC. « Chaque donneur dans le système a un numéro de série, qui est un identifiant unique », précise M. Wang. « Derrière, il y a l’historique des personnes et des familles impliquées. »

Un hôpital reçoit des dons d’organes à Hefei (Anhui) le 22 août 2018. (Photo : Xinhua)

Des coordinateurs au service des donneurs et des receveurs

Liu Yuan est chirurgien à l’hôpital You’an de Beijing et depuis 2014, il est coordinateur pour les dons et les greffes. A cette époque, il n’y avait que 1 154 coordonnateurs dans tout le pays, contre plus du double aujourd’hui. « Le don d’organes est volontaire. Mon rôle est de vous expliquer les mesures et les procédures, ainsi que vos droits et obligations. C’est une décision rationnelle prise par votre famille et nous la respectons. » Depuis six ans, M. Liu répète ces propos chaque fois qu’il rencontre la famille d’un donneur potentiel.

Il se souviendra toujours d’un jeune homme qui avait été déclaré en état de mort cérébrale après plusieurs interventions chirurgicales infructueuses pour retirer une tumeur. Le père du jeune homme a alors décidé malgré la douleur de faire don des organes de son enfant. Selon M. Liu, lorsqu’un patient est dans un état critique, la tristesse de ses parents est un obstacle à la communication. « Avant, certaines personnes n’avaient jamais entendu parler du don d’organes, et pouvaient encore moins l’accepter instantanément. »

Il a été témoin du changement d’attitude ces dernières années, les gens s’informant et les réglementations s’améliorant, en particulier à Beijing. Au début, un tiers au plus de ses tentatives étaient fructueuses, alors que maintenant, c’est plus de la moitié. En six ans, M. Liu a cordonné plus de 310 cas de dons d’organes et est lui-même donneur. Quand certains dons sont suspendus car l’état du donneur s’améliore, ce qu’il appelle une « coordination ratée », il se sent soulagé. « Bien que le don ne fonctionne pas, une vie a été sauvée. »

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