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La Chine au chevet du lac Tchad

François Essomba  ·  2018-09-20  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Tchad; lac; Chine

Couvrant une superficie de 25 000 km2 en 1963, le lac Tchad ne couvre plus que 2 500 km2 aujourd’hui, ce qui représente une perte de 90 % de sa superficie en 55 ans. Une tendance inquiétante qui contraint les pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) à opter urgemment pour le projet de transfert des eaux du bassin du fleuve Congo vers le lac Tchad. À cet effet, la Chine a été choisie, à travers la société Power Construction Corporation of China, pour mener des études préalables et réaliser les principaux travaux dudit projet.  

Ce projet implique d’immenses défis financiers et de possibles conséquences environnementales. Selon des géographes et des hydrologues, le remplissage du lac se fera par le transfert des eaux de la rivière Oubangui (un affluent majeur du fleuve Congo), qui couvre une superficie de 643 900 km2. L’idée, particulièrement ambitieuse, est de creuser un canal de 2 600 km depuis la République démocratique du Congo (RDC), puis à travers la République centrafricaine, jusqu’au lac d’eau douce. Le coût du projet s’évalue à 14 milliards de dollars, et permettra de sauver les 40 millions de personnes qui dépendent de ce lac, au carrefour entre le Sahel et l’Afrique centrale.   

En rappel, la CBLT a été créée le 22 mai 1964 par les pays riverains du lac Tchad : le Cameroun, le Niger, le Nigéria, et le Tchad. La République centrafricaine a adhéré à l’organisation en 1996 et la Libye a été admise en 2008. La CBLT a son siège à N’Djaména, capitale de la République du Tchad. La Commission a pour mandat de gérer de manière durable et équitable le lac Tchad et les autres ressources en eaux partagées de son bassin, de préserver les écosystèmes du bassin conventionnel du lac Tchad et de promouvoir l’intégration régionale, la paix et la sécurité dans l’ensemble du bassin.   

Ainsi, plusieurs solutions sont étudiées pour stopper l’avancée du désert qui menace la zone et particulièrement le lac. Parmi celles-ci, le reboisement des rives. C’est dans cette optique qu’en août 2009, le ministère camerounais des Forêts et de la Faune a lancé dans la province de l’Extrême-Nord du Cameroun une vaste campagne de reboisement. Cette campagne lie le gouvernement et les municipalités des villes avoisinantes du lac comme Maroua ou Kousséri, pour un suivi plus efficace des arbres après qu’ils aient été plantés le long des avenues.    

Rencontré par CHINAFRIQUE, M. Samuel Nguiffo, secrétaire général du Centre pour l’environnement et le développement (CED), fournit l’une des causes qui ont conduit à l’assèchement du lac Tchad : « l’assèchement du lac Tchad s’explique du fait qu’on se trouve là dans une zone de sécheresse, qui augmente au fil des ans. Sans oublier le facteur du réchauffement de la planète qui s’accroît, et qui amène des conséquences désastreuses directes sur le lac. »   

Une contribution chinoise   

Dans leur recherche des solutions pour le transfert d’eau vers le lac Tchad, les pays de la CBLT ont fixé leur dévolu sur la société chinoise Power Construction Corporation of China pour assurer les travaux de ce projet titanesque. La Chine va également déployer sa technologie dans le cadre de la construction de la future ligne de chemin de fer devant relier le Tchad au Cameroun, au Nigéria et au Soudan, afin de désenclaver le lac en le reliant aux autres zones du continent.   

Et pour fluidifier les échanges commerciaux entre N’Djaména et Kousséri, ville de l’Extrême-Nord du Cameroun voisine du Tchad, la société chinoise CGCOC Group a bâti un nouveau pont inauguré par le Président tchadien Idriss Déby Itno en 2012. Une infrastructure qui permet de désenclaver le bassin du lac Tchad, et non seulement stimule de façon spectaculaire les échanges entre le Cameroun et le Tchad, mais facilite également le transit des produits provenant du Nigéria, du Niger ou même du Soudan, pour un coût estimé à plus de 30 millions de dollars. 

Globalement, les entreprises chinoises interviennent dans l’exécution de plusieurs projets répartis dans les périphéries du bassin du lac Tchad. C’est ainsi qu’elles sont présentes dans les infrastructures routières, scolaires, sanitaires, aéroportuaires, pétrolières, etc. C’est donc une coopération que l’on souhaite durable et conforme aux normes du développement africain. À travers ces grands projets fédérateurs, les pays de la CBLT et la Chine disposent là d’une action concrète pour un partenariat gagnant-gagnant.   

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