Depuis 2014, les investisseurs chinois ont pris diverses initiatives concernant 15 clubs de football étrangers, avec des investissements totaux dépassant 7 milliards de yuans (931 millions d'euros). La manifestation la plus récente de ce phénomène a vu un investisseur chinois s'intéresser au club anglais de Liverpool, suscitant des questions sur les motivations de ces investisseurs.

A la date d'août 2016, les investisseurs chinois avaient injecté de l'argent dans huit clubs de football étrangers. Au mois de juin de cette année, le géant de la distribution Suning a donné son accord pour l'acquisition d'une participation de contrôle près de 70% de l'Inter Milan, célèbre club de la Serie A italienne, tandis qu'en août, l'AC Milan était quasiment acquis par un groupe d'investisseurs chinois dirigé par l'entreprise publique Development & Investment Corp., pour 740 millions d'euros.

En 2015, le plus grand conglomérat immobilier de Chine, le Dalian Wanda Group Co., a acheté 20% de l'un des meilleurs clubs du football espagnol, l'Atletico Madrid, pour 44,98 millions d'euros.

Dans le même temps, selon le Daily Mail, qui a cité les propos d'un initié du club, China Everbright, un conglomérat de services financiers, aurait évalué le Liverpool Football Club, équipe de la Premier League anglaise, à 700 millions de livres (816 millions d'euros), et une offre préliminaire aurait déjà été déposée.

Si certains ont noté que, souvent, les investissements dans les clubs de football ne génèrent pas de profits, car nombre d'entre eux sont lourdement endettés, le China Economic Weekly a toutefois souligné que la « chasse aux bonnes affaires » des entreprises chinoises, en particulier dans un contexte de ralentissement économique, démontre leur volonté d'affirmer leur présence au niveau mondial, car le football est l'une des meilleures publicités mondiales que l'on puisse obtenir. L'article a également souligné qu'un autre avantage de ces lourds investissements est qu'ils peuvent aussi stimuler l'industrie sportive nationale.

En effet, selon un initié du secteur dont les propos ont été rapportés, « Le plan de réforme du football et de développement de l'industrie du sport mis en place par la Chine estime la valeur totale de l'industrie à plus de 3 000 milliards de yuans (399 milliards d'euros) à l'horizon 2020, et le nombre de personnes employées dans cette industrie à plus de 6 millions ... les hommes d'affaires chinois se focalisent de plus en plus sur les politiques nationales, et ils procèdent donc à des ajustements en conséquence ».